Éducation et Enseignement supérieur
Au milieu du XVIe siècle, les jésuites, qui venaient d’être fondés à Rome par Ignace de Loyola, ont été à l’origine du modèle éducatif de l’enseignement secondaire tel qu’il fonctionne aujourd’hui encore en France et dans la plupart des pays du monde.
L’héritage ignatien au service de l’éducation
Au milieu du XVIe siècle, les jésuites, qui venaient d’être fondés à Rome par Ignace de Loyola, ont été à l’origine du modèle éducatif de l’enseignement secondaire tel qu’il fonctionne aujourd’hui encore en France et dans la plupart des pays du monde. Pourtant, à l’origine, les jésuites ne se destinaient pas à être des pédagogues mais bien des guides spirituels qui invitaient chacun à vivre une expérience personnelle avec Dieu, ne se limitant pas à des pratiques rituelles. En effet, d’une part, ils voulaient laisser une large place à l’expérience personnelle des élèves, à l’expérimentation et aux travaux pratiques ; et d’autre part, ils refusaient de se limiter à l’apprentissage des connaissances, cette dernière étant indissociable d’une vision globale de l’homme, une vision spirituelle et mystique. Aujourd’hui, le projet éducatif des jésuites a pour vocation de s’appuyer sur ces caractéristiques ignatiennes et de répondre aux besoins de la société civile et aux aspirations des familles.
Accompagner les jeunes dans la création d’un avenir porteur d’espérance
C’est le thème de la troisième des quatre Préférences apostoliques universelles, ces orientations que suivront les jésuites dans leurs missions pour les dix prochaines années, pour servir au mieux le monde et l’Église. Cette troisième Préférences apostoliques cherche à « rebondir » sur les aspirations des jeunes, leur vigueur, leur avance dans la culture numérique, pour mieux les aider à trouver l’espace que requièrent leur créativité et la profondeur de ce qu’ils entreprennent.
Les œuvres apostoliques de la Compagnie de Jésus, dont les établissements scolaires et les universités, peuvent contribuer à créer et à préserver des espaces ouverts aux jeunes, dans la société et dans l’Eglise. Accompagner les jeunes exige cohérence de vie, profondeur spirituelle et disponibilité à partager cette vie-mission où les jésuites trouvent le sens de ce qu’ils sont et de ce qu’ils font. Sur cette base, ils peuvent apprendre, avec eux, à trouver Dieu en toutes choses.
> « Accompagner les jeunes dans la création d’un avenir porteur d’espérance« : en savoir + sur cette Préférence apostolique universelle
> « Cheminer avec les jeunes adultes » : dossier avec le P. Manuel Grandin sj, Délégué à la pastorale des jeunes adultes
> En savoir + sur les quatre Préférences apostoliques
Vivre les « semaines jésuites »
Que sont ces « semaines jésuites » ?
Elles ont été lancées en 2017 dans les établissements sous tutelle de la Compagnie de Jésus. Destinées aux élèves et à leur famille, à la communauté éducative, au personnel administratif, aux bénévoles et aux anciens, la Semaine jésuite permet un contact à la fois vivant, ludique, accessible et dense avec la Compagnie de Jésus.
Durant la « semaine jésuite », l’établissement scolaire organise avec les jésuites un large éventail d’activités : expositions, conférences, ateliers pédagogiques, rencontres conviviales, temps spirituels, témoignages, repas à thème, animations ludiques et culturelles, spectacles, tournois, grands rassemblements, mais aussi célébrations eucharistiques… Les emplois du temps aménagés permettent aux élèves et aux familles, aux professeurs et au personnel, aux membres des Conseils d’Administration et aux anciens, de profiter de ces diverses animations et temps forts…
Redire et faire vivre notre spiritualité
Les semaines jésuites permettent un contact vivant, ludique, joyeux, accessible… et dense avec la Compagnie de Jésus – notamment là où elle est moins visible – pour redire qui elle est, rappeler les racines spirituelles qui fondent sa pédagogie, ses missions et ses manières de procéder… et surtout, pour les faire vivre par des expériences et des rencontres.
Chaque composante de la communauté éducative peut en tirer profit. Les établissements resserrent les liens avec la Compagnie de Jésus et la Famille ignatienne locale, approfondissent la pédagogie vécue au quotidien, par un événement exceptionnel, repérable et marquant, mobilisateur et fédérateur.
Les élèves sont invités à découvrir notre façon « jésuite » de vivre l’Évangile dans le style d’Ignace. Ils comprennent mieux le caractère original de leur école et découvrent nos missions (JRS, Inigo, études, pastorale, Exercices spirituels…). C’est un témoignage fort sur la vocation à la vie religieuse. C’est, souvent et avant tout, l’occasion d’une première annonce de l’Évangile, en ouvrant un espace de dialogue sur la foi, la liberté, l’engagement, la fidélité, le service, le pardon…
> En savoir + sur les semaines jésuites
Listes des établissements scolaires
En France
- À Amiens, l’ensemble scolaire La Providence
- À Avignon, le lycée Saint-Joseph
- À Bordeaux, le lycée Saint-Joseph de Tivoli
- À Lyon, le lycée Fénelon La Trinité et l’ensemble scolaire Saint-Marc
- À Marseille, l’école de Provence et le collège Saint-Mauront
- À Paris, le lycée Saint-Louis de Gonzague
- À Reims, le lycée Saint Joseph
- À Saint-Chamond, le lycée Sainte-Marie La Grand’Grange
- À Saint-Etienne, l’Association Forézienne d’Ecoles de Production (AFEP), le groupe scolaire Saint-Michel et le lycée professionnel Le Marais Sainte-Thérèse
- À Toulouse, l’école Le Caousou
- À Versailles, l’école Sainte-Geneviève (Ginette)
En Belgique
- À Bruxelles, le Centre Scolaire Saint-Michel (primaires, secondaires générales, section technique et professionnelle) et le Collège Matteo Ricci (secondaires générales)
- À Charleroi, le Centre Scolaire du Sacré-Cœur (primaires et secondaires générales), l’Institut d’Enseignement Technique Notre-Dame (secondaire technique et professionnel, enseignement en alternance)
- À Erpent, le Collège Notre-Dame de la Paix (primaires, secondaires générales et technique de transition)
- À Godinne et Burnot, le Centre Scolaire de Godinne-Burnot (primaires, secondaires générales et techniques de transition avec 2 sites)
- À Liège, le Centre Scolaire Saint-Benoît Saint-Servais (maternelles, primaires, secondaires générales)
- À Mons, Hyon et Ciply, le Centre Scolaire Saint-Stanislas Saint-Joseph (maternelles sur 2 sites, primaires sur 2 sites et secondaires générales)
- À Verviers, le Centre Scolaire St-François-Xavier (SFXun avec maternelles, primaires et secondaires générales) et l’Institut Saint-François-Xavier (SFXdeux avec maternelles, primaires et secondaires générales)
Une coordination d’établissements scolaires en réseaux
En France, Ignace de Loyola – Education regroupe donc les 14 établissements jésuites où sont scolarisés près de 22 000 élèves. En Belgique francophone, la Coordination des écoles jésuites regroupe 10 établissements qui scolarisent 13 500 élèves.
En Belgique, la Compagnie de Jésus confie à la Coordination des Collèges et Ecoles jésuites (COCÉJÉ) la mission de garder et de développer, dans ses établissements, la vision éducative ignatienne qui lui est propre. Depuis le 1er septembre 2021, le Provincial de la Compagnie de Jésus a désigné M. Thomas Debrux pour occuper ces fonctions. Il est également Inspecteur principal des Collèges et Écoles ésuites. Le Délégué est aidé par un assistant jésuite, le P. Bernard Peeters sj et une assistante, Mme Stéphanie Medina.
L’objectif de ces deux structures, avec leur spécificité liée à l’histoire et au cadre législatif, est la mise en réseau des établissements pour transmettre l’héritage pédagogique jésuite, l’accompagnement et l’évaluation des projets éducatifs, le développement de l’animation pastorale, le lien avec le réseau européen des écoles jésuites (JECSE). La mission s’effectue dans une collaboration entre quelques jésuites et les laïcs qui s’inscrivent de manière fidèle et créative dans la tradition pédagogique de la Compagnie de Jésus..
Le Centre d’Études Pédagogiques Ignatien (CEP Ignatien) veut transmettre et faire vivre la pédagogie ignatienne au cœur du monde éducatif. Il favorise l’échange d’expérience entre les établissements, recense leurs besoins et organise des rassemblements et des formations. Il propose aux établissements de mettre en œuvre les innovations intéressantes du monde de l’enseignement catholique et de l’éducation nationale aux établissements et les accompagne sur le plan spirituel et professionnel. Le CEP-I et la Coordination belge ont organisé en commun 6 séminaires pour l’ensemble des directeurs depuis 2001.
L’enseignement supérieur
En France, les Instituts Catholiques d’Arts et Métiers (Icam) – présents sur six sites : à Lille, Nantes, Toulouse, La Roche-sur-Yon, Vannes et Paris-Sénart – et l’Ecole d’Ingénieurs de Purpan à Toulouse ont été créés par les jésuites et sont habilités à délivrer un diplôme d’ingénieur français. En Belgique, l’Institut Gramme HELMO délivre le diplôme d’ingénieur industriel. La pédagogie de ces écoles d’ingénieurs est fidèle à la pédagogie ignatienne : les études engageant la personne toute entière, elles sont lieu privilégié de la formation humaine.
En Belgique, se trouve également l’Université de Namur (UNamur). Créée en 1831 par la Compagnie de Jésus, elle tient sa réputation de la qualité de son accompagnement des étudiants (cura personalis) et des domaines de recherche où elle est à la pointe.
Les Centres Laennec de Paris et Lyon accompagnent les étudiants désirant devenir médecin, de la première à la sixième année de médecine. Le Centre Laennec de Marseille accompagne les étudiants des cursus de santé.
Un soutien à des structures éducatives particulières
Ancrée dans le réel, la pédagogie ignatienne développe un sens communautaire et solidaire, avec une ouverture sur le monde et sur les plus démunis. Basée sur la réussite et la responsabilité, elle entraîne chacun à faire un pas de plus en vue d’une vie plus libre et plus fructueuse.
Ainsi, via la Fondation de Montcheuil, la Compagnie de Jésus soutient des structures éducatives particulières comme les micro-lycées de Saint Joseph de Tivoli à Bordeaux et de Saint-Joseph à Avignon. Par ailleurs, la Fondation de Montcheuil aide des associations d’accompagnement scolaire comme l’ARPEJ, structure implantées plus spécialement dans les quartiers défavorisés de Paris, Saint-Denis, Reims, Toulouse et Versailles. La Fondation de Montcheuil complète son action auprès de la jeunesse par l’aide apportée aux établissements et associations qui forment les jeunes en échec scolaire dans les filières traditionnelles à travers le réseau Loyola Formation : les écoles de production (l’AFEP à Saint-Etienne, l’AFEPT à Bordeaux, l’EPAL à Lens, les écoles de production de l’ICAM), mais aussi le Centre Charles Péguy « A l’écoute », le CISED à Paris…