Un Amour nous attend au terme de l’histoire : méditation de Sophie Beauchamp

« Nous sommes des pèlerins sur cette terre ; la nuit de Pâques nous invite à croire que la vie éternelle est notre horizon. » Pour le premier dimanche de Carême, Sophie Beauchamp, xavière et membre de l’équipe du centre spirituel jésuite des Coteaux-Païs, nous invite à nous préparer à accueillir la joie de Pâques.

Accueillir la vie dans sa fragilité

Mercredi, nous sommes entrés en Carême. Chaque année, ces 40 jours nous sont offerts pour nous préparer à accueillir la joie de Pâques.

Le mercredi des Cendres nous rappelle la fragilité de la vie : nous sommes des pèlerins sur cette terre ; la nuit de Pâques nous invite à croire que la vie éternelle est notre horizon, qu’elle est déjà en germe dans ce que nous vivons ici-bas, qu’un « Amour nous attend au terme de l’histoire ».
Des Cendres à Pâques, 40 jours pour laisser résonner cet appel « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. »

Tourner ses « résolutions » vers « l’Amour qui nous attend »

Le chant « Amour qui nous attends » peut aider à la prière :

Amour qui nous attends au terme de l’histoire,
Ton Royaume s’ébauche à l’ombre de la croix,
Déjà sa lumière traverse nos vies.
Jésus, Seigneur, hâte le temps !
Reviens, achève ton œuvre !

Quand verrons-nous ta gloire transformer l’univers ?

Jusqu’à ce jour, nous le savons,
La création gémit en travail d’enfantement.

Nous attendons les cieux nouveaux,
La terre nouvelle, où régnera la justice.

Comment vivre ce temps ? Peut-être avez-vous l’habitude, comme au 1er janvier, de prendre de « bonnes résolutions » :

  • un point d’attention dans mon alimentation, comme geste de pénitence et de partage ;
  • une vigilance dans telle ou telle relation, comme signe de mon désir de conversion ;
  • une plus grande attention à la prière, pour dire au Seigneur que ma vie tient en lui et par lui

Une habitude qui peut relancer notre marche, si elle vient du cœur, si elle est tournée vers cet « Amour qui nous attend ».

Choisir comment vivre ce Carême

« Et maintenant voici que j’apporte les prémices des fruits du sol que tu m’as donné, Seigneur. » (Dt 26, 10)

Le dernier verset de la première lecture de ce dimanche peut nous aider à choisir la manière dont nous vivrons ce temps.

En ce début de Carême, je me présente à toi Seigneur, avec ce que je reconnais avoir reçu de ta bonté :

  • Je viens avec ce projet qui me tient à cœur, qui envahit mon esprit parfois, mais que je désire ordonner à ton plus grand service, à ta plus grande gloire. Je te demande la grâce de le mener davantage en liberté, ajusté à ta volonté.
  • Je viens avec cette personne que je ne sais comment aimer. Je te demande la grâce de l’accueillir comme un don, d’ouvrir un chemin de fraternité, de faire grandir la confiance que « l’amour peut tout » (Cf. 1 Co 13, 7).
  • Je viens avec cette fragilité qui me pèse, que j’essaie d’apprivoiser, de porter, de vaincre. Je te demande la grâce de me donner créativité et audace, force et courage, confiance et persévérance, pour continuer à avancer.
  • Je viens avec ce qui fait mon aujourd’hui : ce qui est beau, ce qui est sombre ; ce qui est élan, ce qui est frein ; ce qui est fort, ce qui est faible… prémices des fruits que j’espère voir mûrir par ta grâce.

Quand je me tiens sous l’abri du Très-Haut et repose à l’ombre du Puissant, je dis au Seigneur : « Mon refuge, mon rempart, mon Dieu, dont je suis sûr ! » (Ps 90, 1-2)

Avec le psalmiste, je viens à toi Seigneur en me reposant sur le roc de ta vie donnée par Amour : lumière que nulle ténèbre ne saurait éteindre, espérance que nulle attente ne saurait briser.

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Article publié le 22 février 2022

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