P. Pierre Chatagnon (13.06.2022)

Pierre Chatagnon Pierre… un voyageur, amoureux de deux pays, France et Tchad, mais avec le cœur surtout tourné vers le Tchad, sans qu’il n’ait jamais oublié sa famille et la France. Né le 21 avril 1930 à Rive-de-Gier, baptisé dans l’Eglise Notre-Dame, Pierre fit ensuite ses études à Lyon, externe à Saint-Joseph.

Bachelier, il engage deux années d’études. Mais il veut en fait devenir prêtre et jésuite. Entrée au noviciat en 1951 à Yzeure, premiers vœux en octobre 1953 à Laval, théologie, ordination à Lyon en 1964, troisième an en 1968-1969…. Et profession en 1968 à Bousso (Tchad).

Le Tchad, la mission, c’est le vœu le plus cher de Pierre, et il se réalise, avec ce vicariat à Bousso, sa transcription dans la province d’AOF, à laquelle il est très attaché. Le voilà donc curé à Bousso, puis Kyabé ; catéchèses, célébrations, baptêmes se succèdent, l’inculturation se fait, même s’il y faut de la patience et de la ténacité.

Il y aura certes un retour en France pour donner la main comme adjoint à la coopération missionnaire puis à l’école Sainte-Geneviève comme aumônier, mais le Tchad continue de l’appeler, et, en 1983, le voilà reparti aux Rôniers, un centre spirituel spartiate près de Sarh, qu’il va diriger pendant sept belles années, avec la joie de voir se succéder des hommes et des femmes en quête d’intériorité dans la simplicité de la brousse. Il donne récollections et retraites diverses, bien sûr. La dimension spirituelle de sa mission va s’y développer et le voilà nommé en 1990 au séminaire interdiocésain de Bakara, tout près de Ndjaména. Il y est père spirituel et professeur ; ce sont des années riches d’expériences, non exemptes de difficultés, mais pleines de foi et d’espérance.

Suit une période d’allers-retours entre le Tchad, dont il n’a jamais perdu le goût (on le sait bien à la Chauderaie !) et la France : Aix La Baume et Marseille précèdent une nouvelle mission à Moundou, puis à Sarh, professeur, puis père spirituel. A Sarh, supérieur de la résidence, il collabore au CCL (collège Charles Lwanga) et à nouveau aux Rôniers.

Surprise : en 2005, on lui demande de venir accompagner nos anciens à La Chauderaie pour trois années, en même temps que ses quelques ministères spirituels au Châtelard, sur la colline d’en face.

Vient alors l’avant-dernière étape, Paray-le-Monial. Supérieur, puis économe, c’est l’occasion de découvrir la spiritualité du Cœur de Jésus, de participer à la vie de l’Association ignatienne « le véritable ami » et d’accueillir les pèlerins venus prier autour de Marguerite-Marie et de Claude La Colombière. Cerise sur le gâteau, il peut retourner plusieurs fois au Tchad pour des retraites.

Enfin, en 2020, après une parenthèse stéphanoise, Pierre rejoint La Chauderaie, comme résident, avec sa bonne humeur, sa fidélité, son dynamisme et il y témoigne de sa foi solide et nourrie d’une prière fervente.

Le dernier mot revient à Vincent de MARCILLAC : « un homme de foi, disponible, attentif, un grand frère, un véritable ami ».

P. Michel Roger sj,
Francheville – La Chauderaie

Article publié le 24 juin 2022

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