Séminaire des chefs d’établissements jésuites

52 directeurs et chefs d’établissements jésuites se sont réunis les 18, 19 et 20 janvier au Collège La Providence à Amiens. Retour sur cette rencontre par le P. Thierry Dobbelstein sj, Aide à la Coordination des Collèges et Écoles Jésuites (Cocéjé), en Belgique francophone.

En Belgique, on parle de directeurs et directrices d’école secondaire ou fondamentale (primaire et maternelle) ; en France, on parle de chef d’établissement scolaire jésuite. Les réseaux de nos deux pays sont riches et denses ; ils sont animés, de part et d’autre de la frontière, par une association propre : AILE pour « Association Ignace de Loyola Éducation » en France, Cocéjé pour « Coordination des Collèges et Écoles jésuites » en Belgique francophone.

Tous ces directeurs et chefs d’établissement sont laïcs. Ils se réunissent régulièrement par pays ou par région. Ils se réunissent également une fois tous les deux-trois ans entre Belges et Français. C’était le cas, à l’établissement La Providence, à Amiens, au mois de janvier. Nous pouvions profiter de la salle de spectacle fraîchement inaugurée après une rénovation complète ; nous pouvions aussi profiter de la décoration colorée des couloirs du Collège grâce à la Semaine jésuite qui nous avait précédés de quelques jours.

L’animation de ces trois journées était confiée à l’équipe du CEP-i (Centre pédagogique ignatien). Le thème de ces trois journées : le discernement. Le P. Pascal Sevez sj avait invité le P. Patrick Goujon sj pour une intervention qui donnait immédiatement le ton : l’art du discernement ignatien doit pouvoir aider les personnes en responsabilité dans le monde scolaire ; pouvoir prendre le temps de discerner, alors que les circonstances poussent à la rapidité des décisions et que des acteurs exigent des décisions immédiates ; consacrer ce temps à se remettre en indifférence ; faire l’exercice de redonner du poids à l’alternative vers laquelle on ne penche pas spontanément. Visiblement, ces invitations semblaient faire mouche auprès des directeurs et chefs d’établissement, notamment dans la gestion des conseils de classe ou autres conseils disciplinaires.

Le deuxième jour, le P. Nikolaas Sintobin, jésuite flamand, intervenait pour appliquer la méditation des deux étendards au contexte de nos écoles. Les directeurs se sont vu présenter des morceaux centraux, mais pas nécessairement faciles à digérer, des Exercices de saint Ignace. Des temps d’exercice en petits groupes ont encore enrichi ces journées : exercices d’intervision appelés « cercle de coaching » autour d’une situation particulière vécue par l’un des chefs d’établissement, atelier pour relire et partager la manière dont chacun gère les discernements et prises de décision en commun.

Exigeantes par le contenu, ces journées étaient également denses par l’horaire. Même le temps de détente prévu le jeudi en fin d’après-midi a été intense : nous avons découvert la cathédrale d’Amiens avec un guide du clergé local dont l’enthousiasme et la culture permettaient d’oublier le froid glacial de la soirée.

Tout cela a fait du bien : il était bon que les jésuites puissent partager ce qui fait le cœur de leur expérience ; il était bon de voir comment des laïcs s’approprient cette expérience ; il était très bon que Français et Belges se rencontrent ou se retrouvent (pour les plus anciens), et mettent en commun leurs qualités propres. Le prochain séminaire franco-belge sera… belgo-français, car il aura lieu en Belgique, probablement dans deux ans.

P. Thierry Dobbelstein sj, Aide à la Coordination des Collèges et Écoles Jésuites (Cocéjé),

de la communauté jésuite de Namur

Pour aller plus loin :

• Découvrir l’AILE : « Association Ignace de Loyola Éducation », en France.
• Découvrir la Cocéjé : « Coordination des Collèges et Écoles jésuites », en Belgique.

Lire d’autres articles liés :