Contempler et méditer une œuvre d’art : le vitrail de la chapelle Saint-François-Xavier du Centre Laennec Lyon

Le mont Fuji est une forme de symbole d’un monde sauvage, à la fois redoutable magnifique et majestueux,
irrémédiablement lié à l’histoire d’un peuple.

Sur le premier plan, apparaissent des ramures de cerisiers en fleurs.
Chaque printemps, la floraison des cerisiers est très attendue des Japonais.
C’est un événement convivial où l’on contemple le jaillissement de la vie après un hiver rigoureux
qui rappelle la fragilité de l’existence.

Force de la nature, victoire de la vie demeurant précaire ; le mont Fuji et les fleurs de cerisiers sont en dialogue.
Par contraste, ils se répondent l’un l’autre pour évoquer un épisode de la vie de François Xavier : la rencontre
avec une culture radicalement différente.
Il a dû aller au plus profond de lui-même et de l’Évangile pour annoncer le Christ mort et ressuscité aux Japonais.
Avec d’autres, il a planté la croix sur une terre étrangère.
Elle apparaît sur le fond d’un soleil couchant, évoqué par le jeu rythmé d’un dallage céleste de feu et d’or.

« Va, enflamme le monde » aurait dit saint Ignace à saint François Xavier lorsqu’il l’a envoyé.
Ce feu était celui qui brûlait déjà dans son cœur. Le Christ, pyromane de la charité, en avait été à l’origine.
Cette croix que François voulait planter au Japon ne cherchait pas   à être le signe d’une conquête
mais le signe du don que le Christ a fait de lui-même à tout homme, peuple et nation, même les plus éloignés.