P. Jorge Puig-Ruiz (31.07.2024)

Jorge Puig Ruiz Né à Saragosse en 1931, Jorge Puig-Ruiz est entré au noviciat de Loyola en 1948, où il a été ordonné prêtre en 1962 et où, il y a quelques mois, il avait pensé finir sa vie, à l’infirmerie. Loyola l’a rejoint d’une autre façon : il est décédé le 31 juillet peu après l’Eucharistie, à l’infirmerie jésuite de Bruxelles, alité depuis quelques semaines à la suite d’une pneumonie qui avait persisté et rendu impossible tout transfert à Loyola.

De 1964 à 2008, son Troisième An achevé, Jorge a retrouvé sa ville natale. Il travaille une douzaine d’années au service du collège comme père spirituel et comme directeur adjoint. Il poursuit ensuite, pendant 32 ans, des activités dans le domaine de la psychologie : durant sept ans il donne un cours de psychologie à l’École des assistantes sociales puis exerce une activité de psychologue privé jusqu’en 2008 tout en collaborant au Centre Pignatelli (Justice, foi, Culture). Il a aidé nombre de personnes dont plusieurs lui auront été fidèles jusqu’au bout, certaines étant d’ailleurs venues pour son enterrement.

En 2008, l’évêque en charge des paroisses espagnoles en Belgique cherche un nouveau prêtre et se tourne vers le P. Provincial. Celui-ci, au détour d’un ascenseur nous dit-on, a l’idée de proposer cela à Jorge qui ne tarde pas à accepter ce nouveau défi. Il arrive ainsi à Bruxelles au service des migrants espagnols et latino-américains. La force et la vérité de sa parole, la douceur et vigueur de son accompagnement spirituel, sa disponibilité à toute épreuve lui ont attaché cette communauté. Elle aura su l’accompagner jusqu’au bout dans l’épreuve de santé qui a fini par l’emporter à Bruxelles – où sont venus également le soutenir des membres de sa famille (un frère, deux sœurs, une nièce). C’est avec ce soutien, celui de sa communauté et de celle de la Colombière, qu’il a vécu la dernière étape de sa vie en marche vers la rencontre du Seigneur, d’Ignace de Loyola et des compagnons de Jésus.

Les communautés jésuites de Bruxelles où il a vécu auront beaucoup aimé la qualité de sa présence, de son humour, de son attention personnalisée aux uns et aux autres et, entre autres… de son talent photographique. Que le Seigneur aiguise encore son regard !

P. Jean-Yves Grenet sj,
communauté jésuite Saint-Michel à Bruxelles

Article publié le 31 juillet 2024

Aller en haut