Assemblée de Province 2024 : Célébrer l’envoi en mission (Jour 3)

La dernière journée de l’Assemblée de Province a mis l’accent sur l’envoi en mission. Un moment pour réfléchir à la collaboration, clarifier les rôles et repartir avec un engagement renouvelé pour la mission confiée à la Compagnie.

Travailler ensemble pour la mission de Dieu

Les PP. Thierry Dobbelstein, Provincial de l’EOF, Thierry Lamboley, son auxiliaire et Grégoire Le Bel, son assistant, ont ouvert cette journée en insistant sur l’identité des compagnons de Jésus au XXIe siècle : « Notre mission n’est pas la nôtre, mais celle de Dieu, confiée à l’Église. » Ils ont rappelé que ce qui caractérise un jésuite, au-delà de sa formation théologique ou philosophique, c’est sa capacité d’adaptation, non seulement aux missions concrètes, mais aussi aux personnes avec lesquelles il collabore.

« Partout, on nous demande : envoyez-nous un jésuite ! Mais pas un chef, ni quelqu’un de clérical. Ce que les gens attendent, c’est un homme qui a donné sa vie, et cela suscite leur propre générosité. »

Cultiver les vocations comme une œuvre collective

Les intervenants ont également mis en avant les ambitions renouvelées du Service jésuite des vocations, dirigé par le P. Benoît de Maintenant, et soutenu par des régents et collaborateurs engagés. Ils ont souligné que « les vocations ne tombent pas du ciel. Elles poussent à partir du sol que nous cultivons ensemble. Nous sommes tous semeurs, planteurs, arroseurs, élagueurs. »

Cette perspective s’appuie sur une vision élargie des vocations, qui inclut les contributions des femmes et des hommes de tout état de vie, partageant le charisme ignatien pour la plus grande gloire de Dieu.

Clarifier les niveaux de collaboration

Enfin, les intervenants ont rappelé les trois niveaux de collaboration définis par le P. Arturo Sosa :

La mission universelle de Dieu, confiée à l’Église.
Le charisme ignatien, centré sur les Exercices spirituels, un trésor offert à tous les chrétiens.
Les œuvres jésuites, où jésuites et laïcs travaillent ensemble dans une dynamique de co-responsabilité.

Ils ont souligné que clarifier ces niveaux est essentiel pour éviter les tensions et favoriser une collaboration fructueuse, dans une Église en chemin vers une plus grande synodalité et un style moins clérical.