Le pape François parle et touche au-delà du monde catholique. Comment sa pensée est-elle reçue dans la société française ?

Pour répondre à cette question, le CERAS (Centre de Recherche et d’Action Sociales), qui édite la Revue Projet, a rassemblé Cécile Duflot, ancienne ministre du Logement, Dominique Dubois, préfet honoraire et Jean-François Serres, secrétaire général de l’association Les Petits frères des pauvres.

Surprise par « cette invitation originale », c’est cependant une Cécile Duflot conquise par l’encyclique Laudato si qui a témoigné. Sur le ton tout à fait libre de celle qui « [s’]exprime à titre exclusivement personnel », elle a partagé avec la salle sa reconnaissance envers le pape pour « la richesse, la subtilité et le très grand courage politique dont il a fait preuve dans l’écriture » de l’encyclique. N’hésitant pas à qualifier le texte de « pavé dans la mare ». Pendant un quart d’heure, elle a exposé comment, à ses yeux, le texte était un appel au changement et un soutien d’une richesse « inespérée » pour les mouvements écologistes. Allant même, non sans humour, jusqu’à se dire prête à le soutenir, s’il présentait sa candidature aux élections présidentielles françaises.

Dans un second temps, l’ancienne ministre a souligné comment le pape François bâtissait des ponts avec ceux qui se sentent en dehors de l’Église. « C’est presque inconfortable » explique-t-elle, estimant désormais moins facile de ne pas dialoguer avec l’Église qu’à une autre époque : « À partir du moment où j’avais fait un enfant sans être mariée, l’affaire était réglée. »

De son côté, Dominique Dubois constate que si la parole du pape est si bien reçue dans la société française, c’est parce qu’elle « associe à un diagnostic très précis de la situation des lignes d’action concrètes » et ceci « à tous les niveaux de la société. ».

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