Paul est né à Lyon, l’aîné d’une famille quatre enfants. Sa formation se fit au collège jésuite de la Trinité et par le scoutisme. Il entre au noviciat à Yzeure en 1939 et c’est après un an de juvénat, le 31 juillet 42, qu’il part pour l’Allemagne au titre du STO (Service du Travail Obligatoire). Là il se trouve avec des jeunes chrétiens, en particulier des jocistes, qui du fait de leurs activités d’action catholique, furent emprisonnés en 44 ; Paul fut déporté au camp de Flossenbürg. Après Pâques 45, face à l’avancée des armées alliées, les SS firent évacuer le camp ; ce fut la terrible « marche de la mort ». Les survivants furent libérés le 23 avril 1945. Le 25 mai, il était à Paris. Il rejoint le scolasticat de Vals où il commence à écrire ce qu’il venait de vivre et, à Pâques 46, sort son livre « Mission en Thuringe au temps du nazisme » (réédité en 1988).

Après deux ans de régence au collège de Beyrouth, la théologie à Fourvière et le Troisième An à Paray-le-Monial, il revient à Fourvière comme ministre. En 1960 il est aumônier national de la Route des scouts de France. En 1964 il est recteur de l’école professionnelle « La Joliverie » à Nantes. En 1967 il est assistant du Provincial. En 1972 il est nommé au collège St-Michel à St-Etienne pour rétablir une situation difficile. Il y restera jusqu’en 1981 où il est envoyé au service de la pastorale du Centre St-Marc au collège Ste-Ursule et à l’école du Sacré-Cœur.

Il écrivait en 1989 : «  Mon ministère éducatif, au sein d’une institution, comme aumônier et animateur-coordinateur de la catéchèse, concerne les élèves et le corps important des catéchistes. La responsabilité qu’il m’a été demandé de prendre auprès des Petits Chanteurs de Saint-Marc comme aumônier et participant à la préparation des activités du chœur fait partie de mon ministère. Il faut aussi assurer un mode de présence et d’action avec les laïcs responsables du collège, au sein du corps professoral, vis-à-vis des familles et dans l’association du Centre St-Marc … Je désire continuer à me consacrer à ce ministère auprès des enfants et des adolescents tant que j’en serai reconnu capable … »

Paul est resté longtemps assistant spirituel des anciens de St-Marc, et a toujours conservé un ministère auprès de ce qu’il appelait « sa paroisse », les anciens déportés et familles de déportés. Pendant toutes ces années il appartiendra  aux  communautés de la rue Villon, de l’avenue Debrousse et de la rue Boisard. Puis à celle de la Chauderaie où il sera ministre avant de devenir résidant. En 2006, il écrivait à son supérieur : « Je désire vraiment rester à La Chauderaie, […] Je suis très reconnaissant à La Chauderaie pour les soins médicaux et infirmiers qui y sont donnés. »

Louis Blanc sj (Francheville-La Chauderaie)