P. Jean van den EYNDE sj (24.08.2016)

Jean van den Eynde de Rivieren est né à Bruxelles le 19 décembre 1926. Il est entré dans la Compagnie le 14 septembre 1947. Noviciat à Arlon, études de philosophie et lettres à Wépion, philosophie à Eegenhoven. Il fait deux ans de régence comme surveillant au collège Saint-Michel de Bruxelles. C’est ensuite la théologie à Eegenhoven ; il est ordonné prêtre, le 6 août 1959.

Les premières années de son apostolat sont consacrées aux collèges : d’abord à Godinne comme préfet d’éducation des grands internes au « pavillon », puis, après le Troisième An fait à Wépion en 1962-63, à Verviers, comme père spirituel des élèves et modérateur des équipes Notre-Dame (comme on appelait alors les CVX) – non seulement des élèves mais aussi d’adultes dans la ville. En 1965, il prend de nouveau en charge le « pavillon » de Godinne jusqu’en 1969.

En 1969, il part à Louvain comme père spirituel des jeunes jésuites durant leurs études universitaires, charge qu’il remplira pendant un an. Mais il inaugure dès lors l’apostolat qui va remplir sa vie, celui des Exercices Spirituels.

Il l’exerce d’abord à Wépion, de 1970 à 1976, puis à Fayt, de 1976 à 1989 (date de la fermeture de cette maison). Lors de son jubilé en 1997, le Père Général le remerciera «  d’avoir été un de ceux qui se sont efforcés de retrouver le véritable sens des Exercices et qui les ont donnés selon l’esprit de leur auteur ». Il a contribué à faire de Fayt pendant ces années un centre spirituel de grand rayonnement. Il s’est aussi engagé dans le renouveau charismatique : selon les termes encore du Père Kolvenbach, il a su y « reconnaître un signe des temps qui méritait une réponse et il y a apporté un discernement et un approfondissement qui ont permis une fécondité considérable ».

À partir de divers « ports d’attache », Haine St Paul (1989-90), Angleur (1990-2001), Godinne (2001-2012) et enfin Namur (jusqu’en 2016), le Père Jean continue de plus belle son apostolat des Exercices. C’est à dessein qu’on parle de « ports d’attache » parce que, pendant plus de dix ans, il anime des retraites un peu partout dans le monde : au Canada, en divers pays d’Afrique et jusqu’aux Philippines. Petit à petit pourtant ses forces diminuent et limitent son champ d’action.

Au début de cette année, il rejoint la communauté St-Claude la Colombière. Malgré l’affaiblissement de ses forces et une difficulté croissante à se faire comprendre, il est très présent à la vie de la communauté. Il s’est éteint doucement dans l’après-midi du 24 août comme un cierge qui achève de se consumer.

Jean-Marie FAUX sj (Bruxelles-La Colombière)

Article publié le 19 octobre 2017

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