Le collège Saint-Louis de Gonzague – Franklin souffle 125 bougies

A l’occasion du 125e anniversaire de son implantation sur la colline de Chaillot, le Collège Saint-Louis de Gonzague a inauguré, le 28 septembre, une statue de saint Ignace de Loyola, bénie par le P. Noël Couchouron, sj, son aumônier. Un moment festif et émouvant à la fois, à forte portée symbolique pour les élèves comme pour la communauté éducative de l’établissement.

C’est sous un soleil automnal que la statue de saint Ignace a été dévoilée à toute la communauté présente sous le bâtiment Loyola, à Franklin, dans la matinée du samedi 28 septembre. Auparavant, élèves, parents, professeurs, anciens s’étaient retrouvés nombreux dans la chapelle du collège pour une messe de rentrée solennelle présidée par le P. Sylvain Cariou-Charton, sj, délégué du Père provincial pour les établissements scolaires. Un moment important, concélébré par les pères jésuites, pour faire mémoire des 125 ans d’histoire de ce qui avait démarré, le 28 septembre 1894, par l’ouverture des portes du Petit externat du Trocadéro, au 10 rue Franklin.

« Tout au long de ces années, l’inspiration de saint Ignace a guidé les pas de notre collège. Notre collège qui a placé au cœur de son projet la formation de la personne toute entière, à la fois corps et âme, intelligence et sensibilité, volonté et relation à l’autre », a souligné, au terme de cette célébration, Damien Terouanne, président de l’ASLG (Association Saint-Louis de Gonzague). Une pédagogie particulière, au service de la croissance des jeunes, inspirée par le fondateur de la Compagnie de Jésus.

 

crédit photo : Hélène Winkel / Saint-Louis de Gonzague – Franklin

Autour de sa représentation sculpturale, les personnes présentes ont pu faire mémoire de « l’homme, dressé et fragile, avançant dans la foi et s’ouvrant en même temps aux bifurcations de la vie, cet homme éclairé par le Seigneur et rayonnant de sa propre miséricorde ». Désormais, installée dans un espace calme et ouvert, dominant le boulevard Delessert, il n’y a plus qu’à former le vœu que les élèves assis face à la verdure des arbres, puissent contempler cette œuvre et méditer sur son visage doux et bienveillant, que la sculptrice Pauline Ohrel a imaginé comme exprimant « la joie profonde » de celui qui délaisse les mondanités pour suivre Dieu.

Ariane Bouet, chargée de missions de communication à Saint-Louis de Gonzague – Franklin

 

Témoignage de Pauline Ohrel, sculpteur

Pauline Ohrel

« Je rends hommage à l’audace de ceux qui ont fait confiance à mon inspiration. Je sais que c’est au moment où je réalise  l’œuvre elle-même que quelque chose se passe… Comme pour tout travail d’art sacré, la réalisation de ce saint Ignace a été une véritable  prière, nourrie par des lectures sur l’homme, sur la pédagogie ignatienne. J’en ai retenu trois éléments majeurs que j’ai voulu retranscrire dans ma sculpture : un visage exprimant la « joie profonde » que le jeune aristocrate espagnol ressent dans la Compagnie de Jésus, en délaissant les « mondanités » ; le bâton et l’habit rappelant le pèlerin en marche vers Rome ; enfin, la main tendue de la pédagogie ignatienne,  qui accompagne le talent de chacun… L’expérience de ces trois mois d’intense cohabitation avec saint Ignace a été très prégnante. Aussi ai-je été émue en le voyant s’envoler avec la grue depuis le bd Delessert et trouver sa place, « au milieu des enfants », comme le souhaitait M. Poupart. Peut-être seront-ils touchés par ce visage et cette main tendue vers eux ? »

Propos recueillis par Ariane Bouet

 

 

Article publié le 7 octobre 2019

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