P. Henri MORTIAUX sj (10.04.2019)

Né à Andenne (Belgique), Henri MORTIAUX est l’aîné de huit enfants. Après avoir vécu au Vietnam, où travaille son père, il revient en Belgique. Il commence ses humanités au collège Notre-Dame de la Paix à Namur et les termine à Godinne. À l’adolescence, la lecture de l’aventure du Père Ivan de PIERPONT sj, Un broussard héroïque, précise sa vocation missionnaire, lui qui, depuis sa tendre enfance, songe à la prêtrise.

Après une année de philologie classique à Namur, Henri entre au noviciat d’Arlon le 14 septembre 1949. Il termine sa candidature en philologie après le noviciat et poursuit des études de philosophie à Eegenhoven (1952-1954). Il part ensuite pour le Congo où il fera quatre années de régence comme éducateur, à Kinshasa et à Kikwit. Revenu à Eegenhoven pour la théologie, il est ordonné prêtre le 5 août 1961.

Ayant, au cours de sa régence, constaté la pauvreté de la formation des instituteurs de Kikwit, il demande à suivre une année de catéchèse à Lumen Vitae, à Bruxelles. Aussi, une fois rentré au Congo, après le Troisième An à Wépion, il s’attache à la formation catéchétique des frères jésuites à Djuma, et des enseignants à travers tout le diocèse, de Sia jusqu’à Kahemba, deux missions distancées de 800 km.

Nommé « prêtre itinérant » dans la paroisse d’Isingu près de Kikwit – celle où avait précisément travaillé le Père Ivan de PIERPONT -, il est responsable de 140 villages ! Très vite, il comprend qu’il faut former des laïcs pour animer tous ces villages. Il envoie des laïcs à Lumen Vitae, alors à Bruxelles, ou à l’institut de catéchèse de Kinshasa, tout en multipliant les sessions de formation sur place. Mais il faut à tout prix disposer d’un centre de formation stable pour pouvoir former un nombre plus important d’animateurs pastoraux. C’est ainsi qu’a mûri l’idée de créer l’Institut de Formation des Animateurs de Kikwit (IFAK). Henri en a été le concepteur, le constructeur, l’économe, le formateur et le directeur de 1983 à 2000.

Henri ne forme pas uniquement des hommes, il a aussi le souci des épouses. Il rencontre la communauté du Chemin Neuf et les invite à animer des sessions Cana dans l’intention de consolider les couples et par conséquent aussi les familles. Cette communauté nouvelle sera comme une deuxième patrie pour Henri.

Au Congo, on le retrouve encore à Kimwenza, comme économe, et au collège Kubama de Kisantu comme ministre ; il est surtout aumônier de tous les couples qui ont vécu les sessions Cana. Rentré en Europe, il se met au service de la communauté du Chemin Neuf d’abord à Tigéry (région parisienne) puis en Belgique : en 2010, il participe à l’installation de la communauté dans l’ancien Carmel de Mehagne, près de Liège. Il y assure les eucharisties et les confessions, tout en s’occupant de la bibliothèque et du jardin.

Il rejoint la communauté Saint-Claude La Colombière en 2016 et garde de fréquents contacts avec ses amis du Chemin Neuf et avec sa famille. Il reste actif et assume des permanences à la confession dans l’église du collège Saint-Michel. À ceux qui l’interrogent « Comment vas-tu ? », il répond invariablement : « De mieux en mieux ! » Il s’est éteint paisiblement le 10 avril 2019.

Jean-Marie FAUX sj et André de L’ARBRE sj

Article publié le 24 octobre 2019

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