Né à Etterbeek (Bruxelles), le 9 septembre 1929, Jean-Marie VAN PARYS est le septième d’une famille de huit enfants. Dès son enfance, se manifestent son indépendance d’esprit, une volonté décidée et le goût de la prière silencieuse. Après les humanités au collège Saint-Michel, il entre au noviciat jésuite, le 14 septembre 1948. Jean-Marie fait son juvénat (candidature en philologie classique) à La Pairelle et des études de philosophie à Eegenhoven (Louvain).

En 1955 commence sa vie missionnaire au Congo, entrecoupée par des années de formation en Europe. Il enseigne deux années au collège de Kiniati. Il revient ensuite en Belgique pour les études de théologie à Eegenhoven et l’ordination qui a lieu le 6 août 1960. Après deux années d’enseignement au scolasticat de Kimwenza, il fait le Troisième An à Paray-le-Monial. Il obtient un doctorat en philosophie à Rome. Le titre de sa thèse, « La vocation de la liberté chez Maurice Blondel », définit le tempérament décidé du compagnon, qui suivait son chemin librement. Nommé professeur au grand séminaire de Mayidi, il y donne des cours de philosophie. Il célèbre l’eucharistie dominicale dans l’un ou l’autre village et travaille aussi pour la Revue du Clergé Africain.

En 1972, il gagne Lubumbashi où il sera professeur de philosophie à l’UNAZA (Université Nationale du Zaïre), tout en donnant les Exercices spirituels en de nombreux endroits. Émérite en 1992, il est envoyé à la maison de retraite Manresa (Kimwenza). De 2010 à 2015, il est aumônier du monastère des Cisterciennes de Mvanda, « années merveilleuses », où il peut vivre l’adoration silencieuse et accompagner les personnes qui viennent à l’hôtellerie.

En 2015, il doit rentrer en Belgique pour des raisons de santé. Il rejoint la communauté Saint-Claude-La-Colombière en 2017. Il y a vécu, avec lucidité et courage, une alternance de temps de grande faiblesse et de sursauts de vie.

En 2004, Jean-Marie a rédigé son itinéraire personnel, qu’il découpait en quatre jeunesses. Il entrait alors, écrivait-il, dans sa quatrième jeunesse :

« Mon Créateur a la bonté de me faire sentir que ma vie est devant moi, et qu’il me faut grandir en disponibilité. (…) C’est dans la quatrième jeunesse qu’on est le mieux équipé, à condition de ne pas se complaire dans le passé. Il faut dépasser le souvenir de ses exploits, de ses réalisations, de ses titres. Il ne faut se complaire ni dans son propre passé ni dans celui des sociétés ni dans celui des techniques. Il ne faut jamais renoncer à réfléchir dans la Foi pour entrer dans une vraie disponibilité à l’Esprit-Saint. (…) Le don dont je m’émerveille le plus, c’est la Foi, qui ne se lasse pas, que toute rencontre stimule, que tout événement excite, que toute durée fortifie. »

Jean-Marie est entré dans sa cinquième jeunesse la nuit du 6 juillet 2019.

Jean Marie FAUX sj et Guy VANHOOMISSEN sj