Le Père Bernard (Michel) de Give est décédé le 27 janvier, à l’âge de 106 ans. Poète et latiniste de renom, né à Liège le 8 mai 1913, il est entré dans la Compagnie de Jésus en 1931 et ordonné prêtre en 1944. Son parcours de vie le mènera de la Compagnie à Trappe :  il avait rejoint l’Abbaye de Scourmont (Chimay) en 1972. Un homme qui se disait heureux, au moment d’entrer dans la… 89e année de sa vie religieuse !

Philosophe, philologue classique, théologien, tibétologue respecté, éminent latiniste et poète, le Père Bernard de Give a servi la Compagnie de Jésus pendant 41 ans. Il coula ensuite – durant 47 ans ! -, des jours heureux auprès de ses frères cisterciens à Notre-Dame de Scourmont (Chimay). Le journal Dimanche lui a consacré une long article, durant l’été 2019. Au cours de cet entretien, le père latiniste et poète déclarait :

« On retiendra sans doute de moi ma grammaire latine, mais ma vie est avant tout un parcours unifié, sans rupture, stable parce que c’est Dieu qui est derrière tout cela. Il faut croire en Lui, ne pas hésiter à Le questionner parce que ce n’est qu’ainsi que vous pourrez avoir une vie heureuse. »

« C’est le même homme qui quitte les jésuites pour devenir moine cistercien. Il n’y a pas de rupture, il n’y a aucun désaccord avec les jésuites et je prends congé de la Compagnie avec le plein accord du Provincial de l’époque. J’ai été et je suis toujours stable dans ces deux « vies », et je suis un homme heureux, très heureux. »

Le service religieux suivi de l’inhumation aura lieu en l’abbaye de Scourmont (Chimay) ce jeudi 30 janvier à 10h30.

Quinze éditions pour la fameuse grammaire latine de Give !

Combien de générations de latinistes en herbe ont depuis 1960, date de sa première édition, utilisé la fameuse grammaire latine signée par celui qui s’appelait alors Michel de Give ? Des dizaines et des dizaines de milliers d’adolescents certainement, en Belgique mais aussi au Congo belge, ont tourné et retourné les pages de ce livre de couleur beige/bordeaux… toujours vendu aujourd’hui.

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> Lire l’entretien complet paru dans Dimanche sur Cathobel.