Nouvelles des écoles jésuites du réseau belge

Rentrera, rentrera pas ? Quatre ou cinq jours par semaine ? Avec ou sans masque ? Avec quelles mesures de distanciation ? La reprise dans les écoles a fait l’objet de beaucoup d’incertitudes, pas faciles à porter ni par les directions d’école, ni par les familles. Une forte pression des pédiatres et psychologues portait sur l’importance d’une rentrée aussi normale que possible et pour tous.

Dans l’enseignement maternel et primaire, sans masque ni mesure de distanciation pour les enfants, l’atmosphère est aux retrouvailles, avec une attention particulière pour permettre l’expression : comment je me sens ? Quelles sont mes peurs et celles que j’entends autour de moi ? Le temps pris pour cette écoute, apparaît comme essentiel pour rendre les enfants disponibles aux apprentissages.

Dans l’enseignement secondaire, les conditions sont plus drastiques puisque le port du masque est obligatoire pour tous en permanence. Ici aussi, comme c’était déjà le cas durant le confinement, une attention particulière est portée à l’écoute des élèves : souvent l’espérance même est en jeu et donc la possibilité de se projeter dans un avenir incertain. Un travail de coordination des enseignants veille, non pas à rattraper des retards dans les matières enseignées, mais à tenir compte de l’hétérogénéité des situations dans la mise en route des nouveaux apprentissages : prendre le jeune là où il est et se concentrer sur les compétences dites transversales (lire, analyser, déduire logiquement, …). En soi, rien de fondamentalement neuf, mais une crise qui rappelle les essentiels.

La période de confinement a aussi été l’occasion de progresser dans l’utilisation du numérique : « nous avons gagné plusieurs années », disent certaines directions. L’expérience acquise va permettre de discerner la pertinence de ce moyen pédagogique, selon les situations et les moments. Si certains ont été pénalisés par l’outil, faute de moyens, d’autres, mal à l’aise dans le contexte scolaire ou dans leur groupe-classe, ont repris goût à l’apprentissage grâce à une interaction personnalisée avec les enseignants.

Quant au thème d’année, le choix a été fait de garder celui de l’an dernier : « Oser grandir ». Une magnifique fresque a été réalisée par Françoise LEMPEREUR et Laure NAVEAU. Elle illustre les six thèmes d’année – qui sont une reprise actualisée des caractéristiques de la pédagogie jésuite – et montre leur dynamisme.

Peeters Bernard Bernard PEETERS sj (Wépion)