Session annuelle du CERAS : « Face aux crises : penser, agir, espérer local ? »
« Face aux crises, pourquoi et comment penser, agir et espérer local ? », c’est le thème de la session annuelle de formation proposée par le CERAS du 1er au 4 février. Les participants seront invités à réfléchir à l’articulation entre ancrage local et aspiration à l’universel.
Chaque année, le Ceras (Centre de recherche et d’action sociales) propose une session de formation pour réfléchir aux enjeux sociaux, écologiques, caritatifs, politiques, etc. Cette session s’adresse à toute personne désireuse d’approfondir ces questions à la lumière de la doctrine sociale de l’Eglise. Pour la première fois, la formation aura lieu en ligne, sur inscription, via la plateforme zoom. Ce mode distanciel n’empêchera pas les interactions avec les participants qui seront invités à réagir et à poser leurs questions aux intervenants.
Inscrivez-vous dès maintenant pour suivre, chaque soir du 1er au 4 février, les visioconférences en direct.
Pour en savoir plus, nous posons quelques questions à Clémence Pourroy, responsable de formation au Ceras.
Il paraît assez évident d’avoir choisi les crises pour thème de cette session annuelle… Mais quel est le but des quatre conférences de la session ?
Crises climatique, sanitaire, sociale, économique… Les crises que nous traversons depuis quelques années redonnent leurs lettres de noblesse à l’échelon local, vécu comme un lieu de relations tangibles où s’ancre notre quotidien.
Ces quatre conférences encouragent à interroger notre rapport aux crises et explorer les ressources à puiser pour les traverser, à la lumière des travaux de recherche, d’expériences vécues et de la doctrine sociale de l’Eglise.
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Inciter à « agir » et « espérer », n’est-ce pas un peu contradictoire dans un contexte où nous passons le plus clair de notre temps chez nous, en télétravail ou confinés par le couvre-feu ?
Les crises que nous traversons ont toutes un point commun : elles trouvent leur origine dans un dépassement voire une transgression des limites. Limites des capacités de la terre à supporter l’exploitation des ressources causée par notre système économique ; limites géographiques sans cesse dépassées dans une hypermobilité qui permet à un virus initialement localisé de se répandre dans le monde entier ; inégalités sociales qui augmentent dans une mondialisation dérégulée au profit de l’avidité de quelques-uns… Nous sommes donc appelés à une certaine limitation de nos envies, désirs, capacités, déplacements, etc. C’est ce que le confinement et le couvre-feu nous ont rappelé, en nous imposant de réduire drastiquement nos déplacements et notre liberté pour préserver la santé du plus grand nombre.
L’Eglise nous encourage à tenir compte de nos limites et à les considérer, non comme des contraintes, mais plutôt comme des points d’appui pour une ouverture large et respectueuse aux autres et à la création.
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Entre crise sanitaire et transition écologique, doit-on craindre un repli sur soi ?
L’échelon local a montré sa pertinence, notamment pendant la crise sanitaire. Il est légitime d’aspirer à une relocalisation d’un certain nombre de productions, un changement de nos modes de consommation, et de privilégier la solidarité de voisinage ou de quartier ainsi que l’autonomie alimentaire. Pour certains, cela continue avec l’expérimentation de modes de vie alternatifs, plus communautaires, plus solidaires, plus en lien avec les cycles naturels, etc.
Si ces modes de vie plus locaux permettent de redonner du sens à des pratiques de consommation, de construire des relations sociales vraies avec ses voisins et de bâtir des réseaux de solidarité en proximité, il faut néanmoins interroger la tentation du « tout local » largement fantasmé, qui fait fi d’un certain nombre de freins.
La crise sanitaire a montré que nous sommes largement interdépendants et que la tentation d’isolement accentuerait nos fragilités. Par ailleurs, les inégalités territoriales sont fortes. Il relève du rôle de l’Etat de mettre en place les conditions d’une plus grande égalité entre les territoires. En ce sens, les notions de subsidiarité et de solidarité de la pensée sociale de l’Eglise sont précieuses.
Faut-il renoncer à nos logiques internationales, y compris dans nos organisations de solidarité, pour nous concentrer sur ce « prochain proche », sans porter le regard sur l’ensemble de nos frères et sœurs ?xxx
Comment, alors, répondre à cette double aspiration à l’universel et à un ancrage local ?
>>Rendez-vous à la session de formation pour répondre à ces questions plus en détail.
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Informations pratiques :
– Pour vous inscrire, RDV sur la plateforme Hello Asso. Vous recevrez ensuite un mail avec le lien zoom.
– En ce temps de crise sanitaire, n’hésitez pas à faire un don au Ceras pour l’aider à poursuivre sa mission.
Article publié le 21 janvier 2021