André Bobola (1597-1657) meurt martyr pendant le conflit entre catholiques et orthodoxes qui fait partie de la guerre entre la Pologne et la Russie au milieu du XVIIème siècle. Les Cosaques opposés aux jésuites qui défendent avec énergie les catholiques massacrent André Bobola, mais ne réussissent pas à le faire renoncer à son engagement pour l’Eglise catholique. La Compagnie de Jésus fête saint André Bobola le 16 mai.
Aperçu de la vie de saint André Bobola
Né à Sandomir, en 1591, André Bobola entre dans la Compagnie de Jésus en 1611. Ordonné prêtre en 1622, il est d’abord prédicateur et directeur de Congrégation mariale à Vilnius. À partir de 1636, il devient missionnaire itinérant ; à un moment où vient d’éclater une grave persécution contre l’Église, il affermit de nombreux catholiques dans leur foi. Fait prisonnier par les Cosaques, il doit subir des supplices atroces, au terme desquels il rend l’âme, en 1657, à Ianov. Il est canonisé par Pie XI en 1938.
Biographie complète
André Bobola naît dans la Pologne méridionale d’une famille de petite noblesse. Il étudie dans un collège jésuite et entre ensuite au noviciat en 1611. Après des études de philosophie et de théologie à Vilnius il est désigné comme curé de l’église de Nezvizh, où il convertit de nombreuses personnes. Après deux ans à cet endroit, il retourne à Vilnius, où il reste 16 ans. Il y devient célèbre pour sa prédication et la création de congrégations dont les membres vont visiter les prisonniers et enseignent le catéchisme aux enfants. Lui-même et les membres de ses congrégations se comportent avec héroïsme quand la peste frappe Vilnius.
En 1630 il va à Bobruisk dans l’Est de la Pologne, où la majorité de la population est orthodoxe et où beaucoup de catholiques ont apostasié, en partie parce qu’ils n’ont ni prêtres, ni d’églises à eux. André Bobola entreprend différentes œuvres dans différentes villes, jusqu’au jour où des problèmes de santé réduisent ses possibilités. Il retourne alors à Vilnius.
L’accord de l’Union de Brest-Litovsk (1596) a essayé de résoudre le conflit entre les Églises orthodoxes et catholiques, afin qu’elles puissent coexister. Malheureusement certains orthodoxes rejoignent les forces du chef Cosaque Bogdan Chmielnicki qui cherche à chasser les catholiques. En 1655 il réussit à prendre le contrôle d’une grande partie de ce qui est maintenant le Bélarus. C’est alors qu’éclate la guerre entre la Russie et la Pologne. Le 8 août 1655, les troupes du Tsar pénètrent dans Vilnius et pillent la ville. André Bobola se rend à Pinsk pour encourager les catholiques à rester fermes, et son succès ne fait qu’envenimer le conflit sectaire. Des gens harcèlent le jésuite dans les rues, quand il passe. Deux ans après, les cosaques occupent Pinsk, forçant les polonais et les catholiques à s’enfuir dans les forêts. Ensuite ils attaquent Janov, où ils massacrent les catholiques et les juifs. Le André Bobola se trouve dans une ville des environ et on informe les cosaques où il se trouve.
Ils commencent par l’inviter à renoncer à sa foi. Quand il refuse, ils le déshabillent, l’attachent à une barrière et le fouettent cruellement. Se moquant de sa foi, ils lui placent une couronne de branchages sur la tête et le traînent jusqu’à l’endroit de son exécution : une boucherie. Comme il continue à refuser d’apostasier, ils le placent sur la table du boucher et le torturent cruellement, lui arrachant la peau de la poitrine et du dos et découpant des trous dans les paume de ses mains. Ils continuent à le torturer pendant deux heures avant, finalement, de lui enfoncer un poinçon dans le cœur. Ensuite ils le suspendent par les pieds et le tuent d’un coup de sabre.
Au moment où il meurt, une bande de Polonais arrive à Janow pour essayer, vainement, de le sauver. Ils ramènent son corps à Pinsk et le placent dans la crypte en-dessous de l’église jésuite. Plus tard son corps, est enlevé et placé dans un musée à Moscou. Il ne retourne en Pologne qu’en 1923.
Source : site internet de la Curie générale des jésuites à Rome
« Un jésuite polonais qui a tenu dans l’épreuve »
Andrzej Bobola, (1597-1657) mourut pendant le conflit entre catholiques et orthodoxes qui faisait partie de la guerre entre la Pologne et la Russie au milieu du 17e siècle. Les Cosaques opposés aux jésuites qui défendaient avec énergie les catholiques ont massacré Bobola, mais n’ont pas réussi à le faire renoncer à son engagement pour l’Église catholique.
Il est né dans la Pologne méridionale d’une famille de petite noblesse. Il a étudié à un collège jésuite et est entré ensuite au noviciat en 1611. Après des études de philosophie et de théologie à Vilnius, il a été désigné comme curé de l’église de Nezvizh, où il convertit de nombreuses personnes. Après deux ans à cet , il est retourné à Vilnius, où il est demeuré durant 16 ans. Il y devint célèbre pour sa prédication et la création de congrégations dont les membres allaient visiter les prisonniers et enseignaient le catéchisme aux enfants. Lui-même et les membres de ses congrégations se comportèrent avec héroïsme quand la peste frappa Vilnius.
En 1630, il alla à Bobruisk dans l’Est de la Pologne, où la majorité de la population était orthodoxe et où beaucoup de catholiques avaient apostasié, en partie parce qu’ils n’avaient ni prêtres, ni d’églises à eux. Le père Bobola entreprit différentes œuvres dans différentes villes, jusqu’au jour où des problèmes de santé réduisirent ses possibilités et il retourna à Vilnius. > Lire la suite sur le site internet de la curie générale des jésuites
Mieux connaître saint André Bobola en « 60 secondes »
Lettre décrétale du Pape Pie XI pour la canonisation d’André Bobola
« C’est le propre du chrétien de faire et souffrir de grandes choses » André Bobola se donna tout entier au ministère sacerdotal qu’il exerça d’abord à ViInius, puis à Bobrujsk avec un zèle admirable que ne purent briser ni les innombrables fatigues, ni le malheur des temps, ni la funeste épidémie qui durant trois ans ravagea ces contrées. Il s’efforçait d’affermir les fidèles dans la perfection chrétienne et d’apporter lumière et soulagement aux âmes retenues dans les ténèbres de la superstition. Dans les villes comme dans les campagnes, il enseignait avec soin la doctrine chrétienne ; et, visitant souvent les maisons des pauvres et les chaumières les plus sordides, il faisait tout pour se concilier leurs habitants, afin de pouvoir converser familièrement avec eux des dogmes de la foi catholique. Il ne négligeait ni les prisonniers, ni les malades auxquels ses consolations ne firent jamais défaut. L’amour d’André Bobola pour le prochain brilla particulièrement lorsqu’en 1625, et de nouveau quatre ans plus tard, éclata une peste meurtrière. Se faisant tout à tous, aidé par d’autres Pères, toujours joyeux, il donna de remarquables exemples d’une charité héroïque : méprisant la contagion, il veilla au salut corporel des malades, mais plus encore au salut de leurs âmes. Les jours de fête, dans ses sermons, il remplissait si efficacement et avec tant de feu le rôle de héraut de la parole divine qu’une foule immense et même des membres de la cour royale se pressaient pour l’entendre. C’est pour ce motif qu’on lui donna communément le titre de véritable apôtre et de chasseur d’âmes.
Au zèle d’André pour accroître la gloire de Dieu, s’ajoutait un grand désir de souffrir et supporter les contradictions. De là ces tourments très rudes dont il affligeait son corps, de là ces jeûnes de plusieurs jours avant de partir en mission. De là une joie particulière, parce qu’il voyait s’offrir à lui l’occasion de donner son sang en témoignage de la foi catholique.
Il n’eut pas à attendre longtemps le combat qu’il souhaitait. Car les Cosaques, le 16 novembre 1657, s’emparaient d’André non loin du village de Peredil, près de Ianov. Frappé à coups de bâton, couvert de soufflets, traîné avec une corde par un cavalier qui le précédait dans une course douloureuse et sanglante, il fut conduit à Ianov pour y être livré au supplice. Dans ce combat, le martyr polonais égala les plus nobles victoires que célèbre l’Église. Interrogé s’il était prêtre latin, André répondit : « Je suis prêtre catholique, né dans la foi catholique, je veux mourir dans cette même foi ; ma foi est la seule vraie ; elle conduit au salut ; repentez-vous, faites pénitence, sinon vous ne pourrez obtenir le salut dans vos erreurs ; embrassez ma foi, vous connaîtrez le vrai Dieu et vous sauverez vos âmes. » Rendus plus acharnés par ces paroles, ces hommes féroces ne se contentent pas d’infliger à l’athlète du Christ quelques supplices, mais d’innombrables et cruels tourments ; pour commencer, ils le frappent à coups de fouet et lui mettent sur la tête une couronne d’épines ; ils le blessent de leurs cimeterres ; ils lui arrachent la peau de la tête ; avec des torches ardentes, ils lui brûlent les plaies qu’ils lui ont faites sur la poitrine, sur le dos et sur d’autres parties du corps, mais cet athlète invincible ne cessant de confesser sa foi, ils lui coupent le nez et les lèvres, lui arrachant la langue jusque dans la gorge, et lui crèvent un œil ; enfin André étant déjà près d’expirer, l’un des bourreaux, de deux coups d’épée, met fin à un si cruel martyre.
(Lettre décrétale du 17 avril 1938, A.A.S. 30. 1938. pp. 358-359 ; trad. fr. de Jersey : 1937-38, t. I, pp. 3-6).