Au Centre Sèvres, plusieurs interventions sur le thème des abus
Les 19 et 21 mars prochains, le Centre Sèvres propose une conférence et une journée d’études dédiées aux abus, avec le p. Stéphane Joulain, spécialiste du sujet.
La crise des abus est pour l’Église un cataclysme et l’oblige à des transformations, qui serait de l’ordre d’une « conversion ». D’une part, pour reconnaître et condamner tout type d’abus, et d’autre part pour libérer la parole des victime et sortir d’un silence mortifère.
Sur ces sujets, le Centre Sèvres a choisi de dédier une soirée de conférence et une journée d’études avec Stéphane Joulain, prêtre de la Société des Missionnaires d’Afrique (Pères blancs) ; psychothérapeute, spécialiste reconnu de la question des abus ; il a accompagné de nombreuses victimes d’abus sexuels, mais également des auteurs d’abus.
Jeudi 19 mars : Conférence « La crise des abus : quelle conversion pour l’Église ? »
Au-delà du traitement judiciaire et de mesures de prévention, peut-on imaginer des changements plus profonds ? De quelle conversion pourrait-il s’agit alors ?
Samedi 21 mars : Journée d’études « La parole contre les abus »
Pour les victimes, la parole aide à se reconstruire et à se libérer de l’emprise de l’agresseur mais soulève le risque d’exposer sa souffrance ou de ne pas être écouté, encore moins compris. Pour l’auteur d’une agression, le silence protège, le déni de la parole (ou bien sa perversion) est une protection contre des risques d’être exposé, jugé et condamné. Cela pose aussi le problème de l’écoutant : comment entendre l’inaudible, l’insupportable, parfois l’insoutenable, l’injustifiable et l’inacceptable ?
Article publié le 11 mars 2020