Café de Sèvres : retour sur un an de podcasts
Au Café de Sèvres, chaque lundi, depuis un an, deux étudiantes au Centre Sèvres-Facultés jésuites de Paris – l’une en philosophie et l’autre en théologie – échangent pendant vingt minutes avec un enseignant sur une idée, un auteur… Religieux, laïcs, hommes, femmes, anciens ou nouveaux dans l’équipe enseignante, les intervenants apportent autant de prismes sur les sujets en question. Retour sur la genèse du projet et sur ses fruits après un an d’émission.
Au commencement, était l’idée. Née du chaos sanitaire, et de l’essor des conférences numériques. Cette idée était enracinée dans une conviction : les enseignements du Centre Sèvres s’adressent à tous, et tout le monde peut trouver matière à se former au Centre Sèvres. De l’idée germa une équipe : un enseignant jésuite, un passionné de pédagogie numérique, deux étudiantes – l’une en philosophie et l’autre en théologie, un jeune monteur audio. Le podcast Café de Sèvres était lancé. Aujourd’hui, il comptabilise 42 épisodes et 16 000 écoutes. Au-delà des chiffres, quels fruits peut-on en discerner ?
Un lien d’amitié
« Assez rapidement, un cercle de fidèles s’est constitué autour du rendez-vous du lundi matin, » explique le P. Erwan Chauty sj, responsable du projet. « Nous avons constaté que des internautes se connectaient de tous horizons, parfois de pays lointains. Nous avons reçu des messages d’anciens étudiants, nous remerciant de ce lien vivant avec l’établissement. Au Centre Sèvres même, certains enseignants ont découvert avec émerveillement les propositions de leurs collègues.« Tout comme des amis se réjouissent de se retrouver à la terrasse d’un café, l’atmosphère détendue du podcast et sa facilité d’accès via les plateformes d’écoute en ligne ont eu un effet fédérateur.
Un espace de liberté
D’apparence simple et spontané, les échanges sont en réalité le fruit d’un travail de longue haleine. « La préparation d’un épisode par semaine représente une charge mentale conséquente », souligne Claire, l’une des deux intervieweuses. « Je fais des recherches, puis je discute un moment avec l’enseignant avant l’enregistrement. La discussion est plus vivante lorsque celui-ci n’a pas rédigé tout le podcast. C’était un apprentissage pour eux aussi ! Nous disposions d’une grande liberté, le résultat a été très riche et passionnant. » Déjà, d’autres enseignants se portent volontaires pour l’année à venir…
En apéritif ou digestif ?
Les plus beaux fruits sont peut-être dans la diversité des publics et leur façon de s’approprier les contenus. « Des collègues non-croyants m’ont dit avoir écouté des épisodes avec grand intérêt. Pour eux le podcast est un peu comme un « France culture » de théologie et de philosophie ! » explique Isabelle, responsable des interviews de théologie. « Certains thèmes ont particulièrement marqué, comme l’épisode sur l’égalité baptismale et différence sexuelle de Luca Castiglioni, en résonance avec des débats d’actualité. » Par ailleurs, les étudiants actuels du Centre Sèvres ont révélé écouter les podcasts de leurs enseignants comme une aide pour les exercices de synthèse à rédiger en fin d’année. Comme une mise en bouche ou en récapitulatif, une chose est sûre… Le podcast gagne à être approfondi par un cours !
Une enquête pour mieux connaître les attentes des auditeurs
Pour mieux connaître les attentes des auditeurs et des internautes vis-à-vis de ces podcasts, l’équipe de Café de Sèvres mène l’enquête.
> Répondre à l’enquête (2 mn)
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Article publié le 2 juin 2022