Retour sur les derniers vœux du P. Dominique Degoul sj

Du 15 août 1534 à Montmartre, pour les premiers compagnons prononçant des vœux de chasteté, de pauvreté et d’obéissance, au 6 juin 2021 dans la chapelle du lycée Sainte-Geneviève, à Versailles, pour Dominique Degoul qui a prononcé ses derniers vœux, c’est la même aventure qui continue sous le signe eucharistique.

Le P. François Boëdec ne manque pas de souligner l’heureuse coïncidence de célébrer ces derniers vœux en la solennité du Corps et du Sang du Seigneur : « C’est bien devant cette « aventure eucharistique », au cœur même du don de Dieu, au cœur de son projet pour l’humanité, que tu veux vivre, Dominique, ton propre don, que tu veux prendre le Christ pour maître et pour ami, en désirant l’imiter et emprunter son chemin propre. ».

Dans la chapelle de Ginette en fête, la jeunesse de l’assemblée n’a échappé à personne, rassemblant des élèves du lycée Sainte Geneviève, mais aussi, les étudiants des Communautés Chrétiennes d’HEC et Centrale-Supélec dont Dominique Degoul est l’aumônier depuis deux ans.

Les fondations du Centre Teilhard de Chardin, dont Dominique accompagne le projet sur le plateau de Saclay, comme la promesse de ses derniers vœux, annoncent l’abondante moisson à laquelle les ouvriers restent toujours trop peu nombreux :

« Alors, reconnaissant avec toi tout cela, et partageant ton action de grâces, la Compagnie se réjouit profondément aujourd’hui de t’accueillir définitivement en son sein pour vivre ensemble ce projet eucharistique. » conclut le P. François Boëdec.

Famille, amis, étudiants et compagnons ont eu la joie de prolonger la fête à la fraîcheur de l’ombre des grands arbres du beau parc de Ginette.

P. Bruno Delaunay sj (Versailles)

La célébration des derniers vœux en images

En savoir + sur la formation des jésuites

> Voir l’album photo sur FlickR

Portrait de Dominique Degoul

© Yannick Boschat

Je suis né en 1973. J’ai été élevé dans la foi chrétienne, mais ce n’est qu’au lycée que celle-ci a pris réellement de l’importance pour moi.

C’est en arrivant à l’école polytechnique que j’ai découvert les jésuites. Le protocole me changeait un peu : c’est la première fois de ma vie que je voyais beaucoup de gens appeler un prêtre « mon père », alors que dans ma paroisse de Montreuil (93) tout le monde se tutoyait. Mais j’ai vite découvert que les jésuites étaient des hommes de paradoxe. Présents à la fois auprès des élites et auprès des plus pauvres. Fidèles à l’Eglise et intellectuellement libres. Vraiment religieux et habillés comme tout le monde. D’autant plus spirituels qu’ils savent ce qu’est un être humain. Et d’autant plus ouverts que, profondément enracinés dans la personne du Christ, sachant où ils habitent, ils peuvent accueillir largement chez eux.

> Lire la suite du portrait

Que sont les derniers vœux des jésuites ?

Les derniers vœux marquent l’intégration définitive d’un jésuite dans le corps de la Compagnie de Jésus. Après une formation durant laquelle il a pu découvrir les différents aspects de la vie jésuite (une vie de religieux missionnaire ancrée dans les Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola), il est appelé par le Préposé Général de la Compagnie de Jésus à exprimer les vœux de pauvreté, chasteté et obéissance, ainsi que sa plus totale disponibilité au pape pour la mission.

> En savoir + sur les derniers vœux

En savoir + sur la formation des jésuites