Nous voici très secoués en cette fin de Carême !

L’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris marque notre mémoire : les images d’un incendie si difficile à maîtriser et de l’édifice qui se consumait nous ont laissés sans-voix. Et nous ne sommes pas les seuls : « L’émotion suscitée, et l’attachement de tant de personnes, croyants et non-croyants, à cet édifice symbolique, manifestent l’importance de tels lieux de racines, de transmission, et de recherche intérieure de nos sociétés. » (message du P. François Boëdec sj, Provincial)

Cette catastrophe nous accable alors que l’Église est éprouvée. Il y a quarante jours, notre entrée en Carême était déjà très chahutée par l’actualité : des drames d’un autre ordre.

Nous vivons comme un long Vendredi Saint. Contemplant les scènes de la Passion du Christ, nous pouvons nous retrouver – peut-être plus intensément que d’autres années – dans certains des acteurs du drame : les attitudes des uns et des autres nous touchent, de Simon-Pierre à Pilate, de Simon de Cyrène au soldat qui offre le vinaigre,… Peut-être sommes-nous comme Nicodème ou Joseph d’Arimathie une fois que la pierre est refermée, tristes et découragés, épuisés par le sentiment d’avoir échoué : nos gestes paraissent si dérisoires par rapport aux drames, ceux qu’il aurait fallu éviter comme ceux qui nous échappent complètement.

Si l’obscurité et le silence sont profonds, nous pouvons espérer que la lumière et la promesse de Pâques seront vécues d’autant plus intensément. Pâques nous rappelle que nous ne nous sauvons pas nous-mêmes : seul le Seigneur nous sauve, et gratuitement ! Telle est notre foi, telle est notre espérance pour nous-mêmes !

Sainte fête !

P. Thierry Dobbelstein sj
Socius – Assistant – de la Province EOF

> Prier devant le Christ en croix, poème du P. Jacques Guillet sj

« Devant le Christ en croix », un poème du P. Jacques Guillet sj, avec des photos du Christ souriant du château familial de François-Xavier.