Extraits de l’intervention du P. François Boëdec, Provincial, lors du rassemblement des équipes éducatives des écoles jésuites belges

Le 22 septembre, les équipes éducatives des écoles jésuites de Belgique francophone étaient rassemblées, à Liège, pour une journée de réflexion et d’expérimentation autour des orientations de la Compagnie de Jésus et de ses institutions. Le P. François Boëdec, Provincial, est notamment intervenu pour leur présenter les Préférences Apostoliques Universelles de la Compagnie de Jésus.

« Ma présence ici se veut d’abord être un encouragement dans votre mission d’éducateurs, d’éducatrices, d’enseignantes et d’enseignants. Je parle de « mission », car votre profession – et vous le savez bien – est bien plus qu’un simple métier. Certes il vous faut des compétences professionnelles, qui vous permettent de maîtriser les matières, de gérer les dynamiques de groupes, de comprendre la psychologie des enfants et des adolescents… Mais les compétences ne suffisent pas. Il y a autre chose qui vous anime, et qui vous fait chaque matin recommencer encore. Certes, il peut y avoir certains jours lassitude et fatigue. Mais je voudrais vous inviter à commencer chaque journée par vous rappeler la beauté de votre mission et de votre vocation d’éducateur et d’enseignant : vous êtes acteurs et témoins de la croissance des enfants et des jeunes. Souvenez-vous de vos propres enseignants et éducateurs qui vous ont marqués quand vous étiez vous-mêmes élèves ; souvenez-vous de celles et ceux de qui vous avez reçu, qui vous ont aidés à être celle ou celui que vous êtes aujourd’hui. Nourrissez la reconnaissance et l’enthousiasme : « Moi aussi j’ai la chance et l’opportunité de donner à mon tour, d’accompagner, d’encourager, d’inspirer ; j’ai la chance d’être témoin privilégié de ces miracles quotidiens de l’éducation. » M’émerveiller demain des progrès de tel adolescent voire de toute une classe. Après-demain, m’étonner de voir ce que devient celui que j’ai connu encore tout petit, hésitant, timide et qui aujourd’hui a trouvé sa propre voie dans telles études ou telle profession. Et vous avez tous en tête, j’en suis sûr, tel ou tel visage d’élève qui vous ont particulièrement marqué durant vos années d’enseignement, et consolé d’avoir choisi ce métier, cette vocation.

Aujourd’hui, nous savons tous, – et les jeunes en sont également très conscients -, que nous vivons des temps de grands bouleversements, de mutations profondes. Nous ne savons pas exactement ce que demain sera, même si en beaucoup de domaines, nous pouvons l’imaginer. Alors la question qui se pose pour nous est de savoir ce qui nous semble le plus important à dire, à transmettre, à faire découvrir. Bien sûr des connaissances, un savoir, mais beaucoup plus, une manière de se situer dans la vie et le monde, une manière d’envisager l’avenir et d’envisager les relations humaines, de donner du sens à notre vie, de savoir où trouver les vraies sources qui irriguent tout au long de l’existence nos nappes phréatiques intérieures ? Et pour nous qui travaillons dans le réseau des collèges jésuites, qu’avons-nous de particulier à dire et à faire vivre ? Quelle est notre spécificité ? Quelles sont ces racines qui nous inscrivent, nous insèrent, nous situent dans le monde, et nous permettront de tenir debout malgré tous les vents contraires ou déstabilisants de l’Histoire ?

Voilà pourquoi nous sommes aujourd’hui rassemblés à Liège pour cette rencontre de notre communauté éducative, au sens large. Nous sommes conviés à relire nos actions, notre projet pédagogique, et à envisager l’avenir, en nous appuyant sur ce que dans la Compagnie nous appelons des « Préférences apostoliques universelles ». « Préférer », préférer pour mieux aimer, mieux faire, mieux servir. Et c’est de cela dont je voudrais vous parler ce matin. Alors, je vous rassure : ces Préférences apostoliques universelles, ce n’est pas une contrainte supplémentaire dans des réformes pédagogiques qui se succèdent, ni un système supplémentaire dans des référentiels qui ne cessent de changer. Mais ces préférences sont d’abord le signe de votre lien, de votre appartenance au réseau de la « Compagnie de Jésus ». La Compagnie de Jésus, vous le savez, c’est le vrai nom de l’ordre des jésuites. Et vos écoles, fondées par la Compagnie, tissent le réseau belge francophone des écoles jésuites ; et elles sont reliées au réseau international des écoles jésuites dans le monde. […]

Les préférences apostoliques universelles

  • 1ère Préférence : Montrer la voie vers Dieu à l’aide notamment des Exercices spirituels et du discernement ;
  • 2ème Préférence : Faire route avec les pauvres et les exclus de notre monde ainsi qu’avec les personnes blessées dans leur dignité, en promouvant une mission de réconciliation et de justice :
  • 3ème Préférence : Cheminer avec les jeunes en les accompagnant dans un avenir porteur d’espérance ;
  • 4ème Préférence : Prendre soin, en travaillant avec d’autres, de notre « Maison commune ».

Ces quatre préférences ne sont pas d’abord une liste de choses à faire, d’accumulations de projets indispensables, elles sont d’abord une invitation à regarder ce qui en nous a besoin de changer : notre manière de voir la réalité parfois, de travailler en équipe souvent, d’être moins dans le faire mais davantage dans l’être, et bien d’autres choses encore… On pourrait dire qu’elles constituent une sorte d’horizon pour tous les jésuites du monde et pour tous leurs amis, partenaires et collaborateurs – c’est-à-dire vous. Un horizon qui doit stimuler notre imagination, éveiller nos désirs, et renforcer les liens entre nous, en nous unissant dans la mission, ici en Belgique, entre nos différents établissements, mais aussi en lien avec ceux qui travaillent auprès des jeunes dans des œuvres jésuites aux quatre coins de la planète. Et cela, que nous soyons chrétiens convaincus, ou bien que nous soyons en recherche, « autrement croyants », voire incroyants, agnostiques ou athées. Les jésuites ont l’habitude de travailler avec et pour les autres, quelles que soient les convictions philosophiques et religieuses des uns et des autres. C’est aussi une des raisons pour laquelle nous parlons de préférences « universelles ».

Alors, arrêtons-nous brièvement, si vous le voulez bien, sur chacune de ces préférences :

Cheminer avec les jeunes

Je commence par la troisième préférence parce que c’est celle qui résonne le plus naturellement dans la réalité des écoles et collèges. L’intitulé complet et exact est : « Accompagner les jeunes dans la création d’un avenir porteur d’espérance ». Ignace de Loyola, le fondateur de la Compagnie de Jésus, n’avait pas programmé à l’avance de fonder des écoles ; il n’avait pas imaginé qu’on investirait durant des siècles autant de moyens humains et matériels pour la formation et l’éducation de la jeunesse. Cela s’est imposé à la Compagnie de Jésus naissante, comme une évidence, après quelques années à peine d’existence.

Alors, j’entends souvent dire « les jésuites, vous avez quittez les collèges ! » Quelle bêtise ! Nous n’avons pas quitté les Collèges. Non. Cette fausse appréciation vient de la forte diminution du nombre de jésuites. C’est le recul des vocations, dans tous les ordres religieux et dans toute l’Europe, qui rend notre présence moins visible dans le concret des écoles. Pour autant, cette mission auprès des jeunes, dans le monde de l’éducation et de la formation, reste pour nous absolument fondamental, même avec des forces diminuantes. Qui pourrait contester l’importance d’un tel enjeu pour aujourd’hui et pour demain ? L’existence d’un réseau jésuite, ce réseau des collèges que nous formons, indique combien nous continuons à croire en l’importance de la mission auprès des jeunes. Ce réseau ne vise pas qu’à maintenir un passé ou un patrimoine. Il continue à être fécond et extrêmement vivant. Ainsi, vous le savez, malgré des moyens limités, le réseau belge en 2019 s’est enrichi d’une nouvelle école : le Collège Matteo Ricci à Bruxelles qui vient de fêter son troisième anniversaire. En France, un autre nouveau Collège est en préparation, dans le quartier de Marseille Nord. Ce sont des paris que nous faisons, des risques que nous prenons, des moyens que nous mettons pour avancer dans le sens de cette préférence. Par cette préférence, les jésuites redisent donc au 21ème siècle leur foi et leur confiance dans l’importance de la mission aux côtés des jeunes.

« Accompagner les jeunes », dit cette préférence. Je souligne le verbe « accompagner ». Il n’est pas question d’endoctriner ou de formater. Vous savez mieux que moi que ce sont les élèves qui sont acteurs de leur formation. Vous ne pouvez pas réussir à leur place : ni réussir leurs examens à leur place, ni réussir leur vie à leur place. Il s’agit donc de marcher à leurs côtés ; les encourager quand ils tirent la langue, quand ils ne se croient pas capables d’atteindre l’objectif ; les freiner quelque peu quand ils courent en avant sans prendre le temps de relire, d’évaluer ou d’entraîner avec eux les plus lents.

« Accompagner les jeunes dans la création d’un avenir porteur d’espérance ». Les jeunes sont acteurs de leur formation aujourd’hui ; ils seront les acteurs du monde de demain. Alors ne soyons pas prophètes de mauvais augure. Dans l’accompagnement des jeunes, notre mission – votre mission – est d’éveiller l’espérance. Il s’agit de leur montrer les raisons de penser que demain vaut la peine d’être vécu. Ce ne sera peut-être pas toujours facile, mais l’aventure de la vie vaut la peine. Et cela m’amène à parler de deux autres préférences.

Prendre soin de notre maison commune

D’abord la quatrième : « Prendre soin de notre maison commune ; travailler avec la profondeur de l’Evangile à la protection et au renouveau de la création ». Comment, ensemble, nous sommes amenés à transformer nos structures scolaires, nos écoles, mais aussi nos pratiques éducatives pour inviter les jeunes qui nous sont confiés à devenir à leur tour acteurs de ce monde, citoyens du monde, respectueux de la terre, ce bien commun ? Les derniers étés ont illustré cruellement combien les changements annoncés par les diverses instances scientifiques sont à nos portes : la sécheresse a sévi cette année, les inondations l’an passé pour notre région.

La sauvegarde de la maison commune est un lieu où les jeunes nous provoquent, nous les aînés. Peut-être est-ce aussi le cas dans les salles des professeurs : les plus jeunes collègues secouant parfois leurs aînés. Au cours des récentes années, des élèves du secondaire vous ont aussi étonnés par leur engagement – comme ils ont étonné l’opinion publique. Alors que certains pensaient les jeunes générations peu mobilisables, trop individualistes et peu sensibles aux questions politiques, voici qu’ils manifestent et secouent les consciences de leurs parents et des élus politiques. Bravo à ces jeunes ! Chapeau à vous qui les accompagnez et qui les encouragez ! Chapeau pour les nombreuses initiatives dans les écoles ‑ de la maternelle au secondaire ‑ pour sensibiliser à l’urgence de la sauvegarde de notre maison commune mais surtout pour passer aux actes. Bravo en particulier aux Ecoteams dans chacune de vos écoles ! Il s’agit – nous n’avons pas le choix – d’aller plus loin encore.

Marcher avec les exclus

La troisième préférence est ainsi intitulée : « Marcher avec les pauvres et les exclus de notre monde ainsi qu’avec les personnes blessées dans leur dignité, en promouvant une mission de réconciliation et de justice ». Cela nous concerne doublement dans nos établissements. D’abord vous savez mieux que moi l’importance mais aussi les défis que représente l’attention aux plus faibles, aux plus lents, aux moins favorisés. Repérer celui qui souffre de dyslexie, de dyscalculie, ou bien d’un handicap social ; respecter celui qui est différent et adapter son enseignement à ses besoins. C’est un défi quotidien dans nos écoles et pour vous qui êtes en première ligne. Aucune école jésuite, pas plus qu’aucune autre école de Belgique (quelle que soit le réseau d’enseignement), ne peut se contenter de ne travailler qu’avec les meilleurs élèves.

Ensuite il y a la sensibilisation des élèves eux-mêmes à la justice sociale et au souci de chacun. L’objectif de nos écoles n’est pas que quelques privilégiés réussissent le mieux dans la vie ; l’objectif est que chacun réussisse sa vie. Et personne ne peut réussir sa vie sans le souci de l’autre. Notre ambition est que tous les jeunes qui sont aujourd’hui dans nos écoles, deviennent des adultes acteurs de justice, attentifs aux exclus.

Bravo donc à toutes les initiatives de parrainage, d’aide scolaire où les élèves sont eux-mêmes acteurs de la co-réussite. Bravo à vos classes qui accueillent des enfants différents ou des enfants de réfugiés. Bravo pour tout ce que vous inventez avec vos collègues et vos élèves pour vivre positivement la mixité sociale, culturelle et religieuse. C’est ainsi que vous aidez vos élèves à réussir leur vie. Certes ce n’est pas facile, et ce n’est jamais totalement réussi. Mais c’est ce à quoi nous sommes appelés au nom de l’Evangile ; et j’ai bien l’impression que cette utopie traverse toutes les traditions religieuses. Et cela m’amène à la quatrième préférence.

Montrer la voie vers Dieu

C’est en fait la première : « Montrer la voie vers Dieu à l’aide des Exercices spirituels et du discernement ». Si j’avais commencé par cette préférence, certains auraient peut-être fermé leurs écoutilles, pensant ne pas être concernés. Ou bien certains n’auraient pas écouté parce qu’ils ont l’image d’un Dieu de certitudes, source de violences, d’exclusives et de divisions. J’espère que ce qui précède vous convainc que nous sommes tous concernés, croyants comme non croyants. Comme éducateurs et enseignants, nous sommes engagés dans la promotion et la construction d’un avenir porteur d’espérance : notre espérance est celle d’un avenir où les femmes et les hommes vivent la solidarité et la justice, où ils rêvent ensemble de réconciliation ‑ les uns avec les autres, avec la nature et avec tous les vivants.

Dans le débat sur le réseau de l’enseignement libre en Belgique – doit-il rester confessionnel, doit-il continuer à afficher son enracinement chrétien ? – je réponds clairement : « N’ayons pas peur de montrer que l’Evangile et le Dieu de Jésus Christ inspirent nos projets pédagogiques ! » C’est aussi notre manière de nous engager dans nos écoles, comme acteurs d’espérance, engagés pour la justice sociale et la défense de l’environnement, attentifs aux plus pauvres, qui corrigera les fausses images de Dieu auprès de nos contemporains. Chrétien, catholique, Dieu, Evangile : ce ne sont pas des étiquettes ; ce sont d’abord des chemins où se risquer, des sources pour irriguer nos vies et celles de nos établissements. Les croyants parmi nous mettent leur foi en un Dieu qui encourage et permet justice et réconciliation. Les croyants parmi nous puisent dans leur foi un surcroit d’énergie pour continuer à s’engager, voire à le faire au-delà de ce dont ils s’estimaient capables. En particulier, à reprendre et à recommencer après un échec, à se relever après une chute. Oui, je crois, quelle que soient les nombreuses limites de l’Eglise, de certains de ses discours et de ses pratiques, que l’Evangile possède une force extraordinaire de vie et de renouvellement, de modernité, à laquelle notre époque, et nos sociétés aspirent. Si nous sommes là aujourd’hui, c’est parce que cette Evangile, cette Bonne Nouvelle, sous une forme ou sous une autre, s’est transmise jusqu’à nous. Qu’en sera-t-il demain ? Comment cette Bonne Nouvelle d’une vie plus forte que la mort sera annoncée ?

Chers amis, et si nous redonnions de la place dans nos vies, dans la vie de nos établissements à cette Parole qui ouvre des chemins d’avenir ? En d’autres termes, exercer nos élèves à l’intériorité (c’est la thématique de cette année dans votre réseau, je crois, « relire pour discerner »), permettre aux élèves de se laisser déplacer dans leurs certitudes, tout cela conduit à Dieu ! Le nom qu’ils lui donneront n’est pas primordial. Mais ils seront exercés à vivre leur vie comme une réponse à un appel. En donnant le meilleur d’eux-mêmes, en voyant autre chose qu’eux-mêmes et plus loin que leur intérêt immédiat. Le monde a besoin de femmes et d’hommes qui vivent leur vie comme une mission et comme la réponse à un appel. Ces hommes et ces femmes, c’est vous aujourd’hui. Ce seront vos élèves demain.

Voilà, ce que je voulais vous dire pour vous présenter ses Préférences apostoliques. Vous l’avez vu : tout est lié, comme nous le rappelle régulièrement le Pape François : les dynamiques spirituelle, sociale, écologique doivent irriguer la pédagogie au quotidien, la vie de nos établissements. Elles se croisent et se nourrissent l’une l’autre.

Drame des abus

Avant d’arriver à la conclusion, j’aimerais dans un dernier point attirer votre attention sur un sujet délicat et douloureux. Il y a dans la préférence « Marcher avec les exclus » la référence aux « blessés dans leur dignité ». Ce n’est pas anodin. Cela fait plusieurs années que des personnes victimes d’abus sexuels et d’abus d’autorité sortent du silence et se manifestent. C’est une expérience douloureuse pour nous jésuites d’apprendre que certains des nôtres ont abusé d’enfants et d’adolescents, notamment dans les collèges. Ces hommes ont profité de leur position d’éducateurs, d’enseignants et de religieux, et de la confiance qui leur était faite pour abuser d’innocents. Et nous sommes conscients que trop souvent, quand des faits ont été connus dans le passé, les mesures qui ont été prises par les autorités ont été insatisfaisantes ; dans certains cas, elles n’ont pas permis d’éviter la répétition de drames. Ceux parmi vous qui lisent nos communiqués, dans les médias jésuites comme dans les médias généraux (récemment dans le journal Le Soir), savent que notre volonté est, aujourd’hui, d’avancer en transparence.

Même si les faits d’abus n’ont été le fait que d’une minorité de jésuites, et que beaucoup de personnes nous témoignent aussi beaucoup de reconnaissance pour tout ce qu’ils ont reçu des jésuites, les personnes victimes que nous rencontrons, nous font prendre conscience de la gravité des douleurs subies. Nous ne pouvons donc jamais minimiser ces faits. Ni pour sauvegarder la Compagnie ni pour sauvegarder la réputation des écoles de notre réseau. Aussi je me permets de vous transmettre un double appel

  • Concernant le passé : chaque fois que vous rencontrez quelqu’un qui a subi des agressions dans le cadre de sa scolarité dans une école jésuite, n’hésitez pas à l’encourager à contacter note cellule d’écoute et de prévention (ecoute.abus@jesuites.com). Les témoignages nous permettent de faire la lumière et la vérité, mais aussi d’essayer de réparer ce qui peut l’être.
  • Concernant le présent : il est indispensable que nos institutions scolaires soient des maisons sûres pour tous les enfants et adolescents. Soyez donc vous-mêmes des acteurs de prévention contre tout risque d’abus. Cela vous concerne, comme éducateur et enseignant : vous êtes garants de la saine distance entre vous et les enfants qui vous sont confiés. Vous devez aussi être attentifs à tous les signaux qui pourraient indiquer qu’un enfant est victime de violence dans son entourage familial, dans ses loisirs, voire à l’école.

Et puis, je ne peux qu’encourager tous les programmes de formation à la prévention contre toutes les violences dont des jeunes peuvent être victimes. Cela aussi fait partie de vos compétences professionnelles incontournables. […]

Réjouissons-nous

Réjouissons-nous aussi d’être ensemble. Réjouissons-nous de la vie de ce réseau, non pas pour se refermer sur lui, mais pour l’utiliser comme levier de nos actions. Nos 9 PO, nos 24 écoles, nos milliers d’élèves, de membres du personnel, nos anciens aussi, nous constituons ainsi un vivier pour faire avancer ce projet des Préférences apostoliques.

A chacun, je souhaite enthousiasme et créativité, courage et confiance dans la poursuite de cette mission. Sur ce chemin, ne doutons pas que Dieu nous accompagne. Et avançons ensemble avec confiance.

Je vous remercie de votre attention. »

François Boëdec

P. François Boëdec, Provincial

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