F. Georges Marangos (05.02.2023)
La fermeture de la communauté de Syros le ramènera à Athènes où il tissera de nombreuses amitiés, dans la communauté albanaise notamment. Cependant, autour des années 2000, les difficultés de santé s’accumulent, notamment un asthme chronique qui le limitera beaucoup dans ses déplacements et ses activités. Il gérait sa santé de manière très autonome mais, en juillet dernier, était apparu un dysfonctionnement du foie dont les médecins peinèrent à trouver le remède. Ce n’est que quelques semaines avant son décès que fut diagnostiquée une hépatite qui l’emporta en quelques semaines.
Au cours de ses dernières années, il participa au lancement du Centre Arrupe, qui assure un accompagnement scolaire aux enfants d’immigrés du quartier et il accompagnait chaque mois le P. Sébastien FRERIS à Thèbes pour une petite communauté albanaise pour laquelle il assurait le catéchisme. Georges était aussi un religieux fidèle à la prière ; il était toujours à la chapelle dans la demi-heure qui précédait la messe du milieu du jour et, l’après-midi, il suivait avec assiduité le chapelet de Lourdes. Il avait une admiration particulière pour sainte Thérèse de Lisieux.
Georges était très pudique sur sa vie affective mais, au moment de ses funérailles, sera révélé l’attachement que lui portaient quelques familles albanaises. « Le frère Georges n’était pas seulement pour nous un frère, il était notre grand-père et notre ami. C’était un homme qui nous donnait de l’amour sans retour, prenait toujours soin de nous et voulait nous voir heureux », dira l’une de ses anciennes choristes. Enfin, l’une de ses dernières grandes joies fut l’amitié qu’il lia avec une jeune religieuse ukrainienne, membre de la congrégation des Servantes du Saint Esprit (SSpS) engagée dans notre JRS d’Athènes. Repartie en Ukraine au début de la guerre pour être solidaire de son peuple, elle tint à envoyer ce message en apprenant le décès de Georges : « Dieu m’a fait un grand cadeau, celui de rencontrer le frère Georges, de vivre deux ans auprès de lui ; et je garderai cette expérience de sa gentillesse et de son amour pour toujours dans mon cœur. J’ai grandi sans père et je n’ai pas eu de souvenirs d’amour et de soins paternels durant mon enfance. Frère Georges est devenu comme un père pour moi. »
P. Pierre Salembier sj, communauté à Athènes
Témoignage : dans une vidéo consacrée aux frères jésuites, Georges Marangos témoignait de sa vocation :
Article publié le 27 octobre 2022