2, 11, 21, 34 : ces chiffres ne forment pas le tirage du Loto, mais les numéros des fiches Ecojesuit consacrées à la question du transport : c’est dire leur importance !

La « mobilité » reste le secteur où la progression des émissions de CO2 est aujourd’hui la plus forte. Les mesures de prudence liées à la pandémie de Covid 19 diminuent nos déplacements : l’occasion de changer nos habitudes ?

Quelques chiffres

Le secteur du transport est responsable de 22% des émissions de gaz à effet de serre en Belgique ; 39% en France ; 58% au Luxembourg. On peut continuer le tour de la Province !

Graphique: ADEME (France)

Nous pouvons faire notre choix, en tenant compte de notre âge, sur le site de l’ADEME, qui compare l’impact CO2 de nos choix de moyens de déplacements.

Quels changements possibles ? 

Changer nos habitudes personnelles. Nous pouvons avoir du mal car nous nous disons que l’impact individuel est faible. Mais le principe est d’espérer que les autres le feront également. Si nous le faisons, d’autres vont être interrogés et entraînés à le faire. Déjà des compagnons bien connus qui enseignent à Paris vont à Rome, à Athènes, à Dublin, en train et en bateau… D’autres, comme le secrétaire de (toute) la Compagnie, voyagent en Blablacar ou Flixbus… Nous rencontrons beaucoup de monde, et, comme jésuites, notre témoignage (pratique et parole) a du poids.

Faire changer autour de nous. Au-delà de l’exemple, nous avons des marges de manœuvre là où nous intervenons pour organiser ou faire organiser les choses autrement. Les voyages courts à l’étranger en avion sont-ils si nécessaires ? Peut-on faire telle réunion en visioconférence (sans atteindre l’overdose éprouvée lors des confinements…J) ? Peut-on organiser le covoiturage ? …

Contribuer collectivement au changement. C’est un fait, les régulations se font beaucoup par la loi de l’offre et de la demande. En investissant dans des modes de transports moins polluants, en choisissant de ne plus prendre l’avion, nos communautés et œuvres contribuent à réorienter l’offre, à la décarboner. Ici, il n’est pas d’abord question de perfectionnisme écologique individuel ou commun, mais de contribuer résolument au changement.

Promouvoir les modifications structurelles. Elles constituent la part la plus importante du changement nécessaire. Politiques de transports en commun (infrastructures, tarifs), taxation des transports polluants, résistance aux lobbys pétroliers : tout cela ne sera mis en œuvre qu’à la mesure de nos bulletins de vote et de nos engagements citoyens. Par exemple, participer à une association qui promeut les déplacements à vélo dans sa ville, ce n’est pas forcément chronophage : quelques réunions et pétitions et le plaisir de rencontrer de nouvelles personnes.

« Accomplir le devoir de sauvegarder la création par de petites actions quotidiennes est très noble, […] utiliser les transports publics ou partager le même véhicule entre plusieurs personnes […]. Tout cela fait partie d’une créativité généreuse et digne, qui révèle le meilleur de l’être humain » (Laudato si’ 211).

> Télécharger la fiche Ecojésuit n°34 – Se laisser déplacer

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