Entre 1970 et 2016, en moyenne dans le monde, les populations de vertébrés sauvages (oiseaux, poissons, amphibiens, reptiles, mammifères) ont décliné de 68%. Quant à la masse des insectes, en Europe, on estime sa diminution à 75%. En Europe, 15% des oiseaux et 42% des mammifères sont menacés d’extinction. Au rythme actuel de disparition, la moitié des espèces vivantes auront disparu d’ici la fin du siècle.

Ce déclin est largement imputable à l’activité humaine : destruction (agriculture intensive et urbanisation) et fragmentation (infrastructure de transport) des milieux naturels, surexploitation d’espèces sauvages (surpêche, déforestation), pollutions (agricole, industrielle, domestique). Pour reprendre l’exemple des insectes, ces derniers assurent la pollinisation de 75% des cultures vivrières (un tiers de la production alimentaire mondiale), et la microfaune et la microflore assurent la fertilité des terres agricoles… Comment l’homme, dont la vie dépend à ce point de celle des autres êtres vivants, pourrait-il envisager de se passer d’eux ?

Que puis-je faire à mon échelle ?

Convertir mon regard face au monde vivant : prendre le temps de l’émerveillement, devenir sensible au drame qui se joue, porter intérieurement et avec amour le souci de la vie.

Me balader, contempler et apprendre à connaître cette biodiversité tout près de chez moi. Combien d’oiseaux et d’insectes suis-je capable de nommer ? M’aider des applications (plant.net, bird.net) et des sites de reconnaissance des espèces (www.faune-france.org, www.faune-flore.be/), m’abonner à un petit magazine sympa comme La Hulotte ou  La Salamandre, regarder la chaîne Youtube La minute nature, etc.

Végétaliser, prendre soin de mon lieu de vie (cultiver des fleurs, des plantes potagères) et héberger volontairement des espèces vivantes autour de moi (nichoirs, mangeoires…), pratiquer la fauche tardive (favorable aux insectes), faire un compost.

Consommer “bio” (alimentation sans pesticides, produits d’entretiens et emballages non toxiques et biodégradables).

Réduire ma consommation d’huile de palme et de viande (effets néfastes sur les forêts tropicales et leur incroyable richesse en biodiversité).

Soutenir une association de protection de la nature pour la réintroduction d’espèces et la protection des milieux naturels (France Nature Environnement, la Ligue de protection des Oiseaux).

Le coup de pouce du Pape François :

« À cause de nous, des milliers d’espèces ne rendront plus gloire à Dieu par leur existence, et ne pourront plus nous communiquer leur propre message. Nous n’en avons pas le droit. » (LS n°33).

> Télécharger la Fiche Ecojésuit n°35 – Prendre soin des êtres vivants

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