Les images évangéliques de Jérôme Nadal

Apprendre à contempler les scènes de l’Évangile avec le jésuite Jérôme Nadal.

Ces images, dont certaines sont commentées ci-dessous, sont consultables via ce lien : https://archive.org/details/evangelicaehisto00pass

Evangelicae Historiae Imagines, Anvers 1594 :

Ce recueil de gravures (153 au total) a été publié à Anvers en 1594, soit près de 15 ans après la mort du jésuite Jérôme Nadal qui l’avait commandé. Il a été édité par Martin Nutus, successeur du célèbre imprimeur Christophe Plantin. C’est le recueil le plus ancien de ce type qui nous est parvenu : tout l’évangile est dessiné et offert à la méditation.

L’annonciation :

Peu de temps avant sa mort, Ignace de Loyola avait pressé Jérôme Nadal de concevoir un guide illustré pour apprendre aux novices jésuites la méditation. Ce dernier commanda les illustrations à plusieurs artistes, se réservant la rédaction des légendes.

La Nativité :

Ces légendes sont très originales : non seulement elles comportent le titre de la scène évangélique, mais également toute une série d’annotations qui expliquent par des renvois de lettres insérées dans l’image (A, B, C, etc.) telle ou telle partie de la scène représentée, ou plus exactement du lieu où elle se déroule (ce qui s’appelle la « composition de lieu » dans les Exercices Spirituels).

La multiplication des pains :

Le recueil suit l’ordre des contemplations données par Ignace dans son livret des Exercices. Il en devient ainsi un complément. Il aide le retraitant à se plonger entièrement dans la scène qu’il contemple. Il s’y rend présent comme s’il y était.

La trahison de Judas :

La même utilisation de la perspective se fera dans les églises jésuites : tableaux et architectures inciteront le croyant à entrer avec tout son être dans la contemplation de la vie Christ.

Ecce Homo :

Matteo Ricci apporta avec lui ce précieux ouvrage pour annoncer l’Evangile aux Chinois. « Ce livre, écrira-t-il, est d’une utilité aussi grande que la Bible au sens où pendant que nous parlons nous pouvons mettre sous les yeux de nos interlocuteurs des choses que les mots seuls ne pourraient expliquer ».

Article publié le 1 octobre 2011

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