Interview vidéo du P. Martin Rondelet sj : Une ordination presbytérale au service de la vie et de la fraternité

À l’occasion de son ordination presbytérale, Martin Rondelet sj nous partage ce qui l’anime en tant que prêtre jésuite. Du scoutisme à la médecine, en passant par le service des plus fragiles, il revient sur les expériences qui ont façonné son appel. À travers ces vidéos, entrez dans son itinéraire et laissez-vous toucher par sa joie de servir ! 

Le samedi 22 février 2025, en l’église Saint-Jean-Berchmans, Martin Rondelet sj a été ordonné prêtre au sein de la Compagnie de Jésus. Une célébration empreinte de joie et de gravité, au cours de laquelle il a reçu le sacrement de l’Ordre des mains de Mgr Luc Terlinden, archevêque de Malines-Bruxelles. Derrière ce moment solennel, se dessine le parcours d’un homme passionné par l’humain, la vie et la rencontre.

Un chemin façonné par l’émerveillement

Médecin de formation, Martin Rondelet a d’abord été saisi par le désir de prendre soin des autres. Sa vocation s’est peu à peu affinée à travers diverses expériences qui ont marqué son itinéraire : le scoutisme, le pèlerinage des équipes Saint-Michel à Lourdes, et bien sûr son engagement médical. Lors de notre échange, il évoque trois objets symboliques qu’il a souhaité garder avec lui pour ce jour d’ordination :

• Un foulard scout : « Ce lien de foulard est important pour moi ce jour-là. C’est le foulard de ma troupe quand j’étais enfant et adolescent dans mon village. Moi, ça me touche beaucoup d’honorer ce que j’ai reçu dans le scoutisme. Le scoutisme m’a préparé à la vie religieuse. » Cette expérience a nourri en lui un sens de la fraternité et du service qui l’a accompagné tout au long de son chemin.
• Un foulard des équipes Saint-Michel : un pèlerinage à Lourdes où jeunes et personnes handicapées partagent une semaine d’entraide et de découverte mutuelle. « Au début, on tire la charrette et après on se rend compte qu’en fait, ce sont les personnes qui portent un handicap qui nous poussent dans la vie. » Une expérience de renversement et de fraternité qui a profondément marqué Martin.
• Un stéthoscope et une blouse blanche : symboles de son engagement médical, mais aussi d’une posture d’émerveillement. « Prendre soin des personnes, ça ne fait pas de bruit dans notre monde et pourtant, c’est ce qui fait tourner notre monde dans le bon sens. »

Ces objets ne sont pas de simples souvenirs. Ils témoignent de la manière dont Martin Rondelet vit son appel : dans un lien profond avec les autres, dans une dynamique de service et d’émerveillement face à la vie.

L’ordination : un passage vers une nouvelle vie

Le moment de l’ordination est marqué par des gestes riches de sens, notamment la prostration au sol durant la litanie des saints. Pour Martin, ce geste exprime à la fois un abandon et une transformation :

« C’est un geste d’abandon dans la confiance. À la fois, il y a un passage : on se met en position couchée et on se met de nouveau en position debout. C’est un passage de mort et de résurrection qui dit quelque chose d’une nouvelle vie. »

Se donner au Christ et à son Église, c’est s’engager dans une vie où l’on accepte de ne pas tout maîtriser, mais où l’on se laisse guider avec confiance. Cette confiance, Martin l’a expérimentée à travers les rencontres et les missions qui ont jalonné son parcours. Aujourd’hui, prêtre jésuite, il s’inscrit dans cette tradition ignatienne qui conjugue contemplation et action, écoute et engagement.

Un ministère au service de l’Église et du monde

Désormais ordonné, Martin Rondelet sj se met au service du peuple de Dieu, avec ce désir de transmettre la Parole, d’accompagner et de célébrer. Son expérience de médecin et de jésuite nourrit son regard sur le monde et sa manière d’être prêtre :

« Nous verrons vers où le vent soufflera », dit-il en souriant, conscient que son chemin reste à écrire, mais confiant dans la fidélité de Dieu qui le guide.

L’Église reçoit en ce jour un prêtre animé par la joie du service, l’amour des autres et une profonde capacité d’émerveillement. Puisse son ministère être un signe de cette espérance dont notre monde a tant besoin.

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