J 5 : À Bruxelles, le P. Arturo Sosa poursuit sa découverte du réseau d’institutions jésuites et de leurs défis

Visite Supérieur général à Bruxelles (21)

Au 2e jour de sa visite en Belgique, le P. Arturo Sosa, Supérieur général des jésuites, a rencontré des institutions aux missions très variées. Une journée consacrée à la découverte de cette diversité et de la collaboration avec de nombreux laïcs engagés dans la mission portée par la Compagnie à la suite du Christ.

Ce jeudi 19 septembre a démarré par la visite du collège jésuite Matteo Ricci et s’est poursuivie par des discussions avec quatre institutions jésuites tournées vers la culture et la jeunesse. Elle s’est achevée avec une messe dans l’église Saint-Jean-Berchmans, suivie d’une table-ronde sur le thème de la collaboration entre jésuites et laïcs.

« Comment a été choisi le nom de l’école ? » a demandé à son arrivée le P. Arturo Sosa à l’équipe de direction du collège Matteo Ricci. Ce jésuite missionnaire italien est le premier européen à avoir été admis dans la Cité interdite au 16e siècle. Figure d’inculturation, son patronage n’a pas été choisi par hasard pour incarner ce collège crée en 2019 au nord-ouest de Bruxelles, accueillant 650 élèves dans une forte mixité sociale et culturelle. « Nous sommes heureux de faire partie d’un réseau d’écoles jésuites » a souligné Anne L’Olivier, directrice de l’établissement.

Matteo Ricci n’était pas seul pour accomplir ce qu’il a accompli. C’est le travail de tout un groupe de jésuites d’avoir pu faire entrer en relation la culture chinoise et la culture européenne. Le travail des jésuites est un travail d’équipe même si l’histoire a tendance à ne rappeler que quelques noms, a précisé le P. Arturo Sosa.

En fin de matinée, le P. Général a rencontré la Société des Bollandistes. Cette bibliothèque unique au monde est consacrée à l’histoire des Saints et de leurs cultes a été fondée en 1630. Elle est installée dans le Quadrilatère Saint Michel, à deux pas de la communauté Saint Michel et des Editions Jésuites.

Dans l’après-midi, ce sont les équipes du Forum Saint Michel, de Magis Bruxelles et de la Pastorale des jeunes qui ont pu décrire leurs mission et actions au Père général ainsi que leurs défis : pour le Forum chercher à allier spiritualité ignatienne et questionnements actuels, pour Magis soutenir l’engagement des les 18-35 ans et pour la Pastorale former des hommes et des femmes avec et pour les autres, selon l’invitation du P. Pedro Arrupe. Dans un échange, le P. Arturo Sosa a partagé un souvenir :

J’ai visité une école à Katmandu au Népal il y a quelques années, où le seul chrétien était le jésuite qui enseignait. Tous les autres étaient bouddhistes ou musulmans. Pourtant, c’était bien une école jésuite. La foi est un choix personnel. Suivre Jésus doit se faire librement. C’est parfois un processus long mais chacune de ces institutions accompagne très bien cette réflexion en aidant les gens, notamment les jeunes et les élèves, à penser. Il ne s’agit pas seulement d’apprendre à vivre ensemble mais aussi à créer des liens multiculturels et pacifiques.

Un propos qui laissait augurer l’importance de la table-ronde prévue plus tard !

Le P. Arturo Sosa a ensuite été accueilli par Dalibor Renic sj, nouveau président de la Conférence européenne des Provinciaux (JCEP). En présence des membres du JESC, il a rappelé l’importance de travailler à la démocratie et à la citoyenneté en Europe, dans le contexte actuel.

Dans la soirée, la célébration de l’eucharistie a rassemblé plusieurs centaines de personnes dans l’église Saint-Jean-Berchmans. Elle a laissé place à une table-ronde sur la collaboration entre jésuites et laïcs avec la participation de Benoît Willemaers sj du JESC, Patricia Jamar de la Maison Inigo au Luxembourg, Benoît Gallez, directeur du Collège Saint Michel, Tommy Scholtès sj, chapelain de l’église Saint-Jean Berchmans. A tour de rôle, chacun a partagé sa réalité de jésuite ou de laïc dans une institution de la Compagnie de Jésus et la façon dont la collaboration se vivait. Benoît Willemaers a raconté comment, en tant qu’élève, il a fait connaissance avec la spiritualité et le projet jésuites grâce à des laïcs et notamment un professeur de religion au collège. « En tant que jésuites, on a parfois la tentation de croire qu’on sait tout mais les personnes qui donnaient sens à la mission, c’étaient rarement les jésuites dans les institutions ». Pour Patricia Jamar, « la collaboration entre jésuites et laïcs est possible et souhaitée par les jésuites comme par les laïcs. C’est vraiment une chance à saisir ».

Collaborer, c’est travailler ensemble à la mission de Dieu et sa mission est très claire, elle consiste à réconcilier toute chose dans le Christ. Le charisme ignatien peut-être vécu à travers différents styles de vie. Les jésuites le vivent comme des religieux. Les laïcs sont appelés à le vivre comme hommes et femmes. Nous avons ce charisme en partage. La collaboration doit être un service humble dans la mission de Dieu qui nous est confiée, a conclu le P. Arturo Sosa.

 

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Dossier spécial sur la visite du Supérieur général dans la Province EOF

Suivez, jour par jour, la visite du P. Arturo Sosa en France et Belgique : à Paris, Saint-Denis, Saclay, Bruxelles, Lyon puis Paray-Le-Monial, vous découvrirez, avec le Père général, les différentes réalités de la Province EOF au travers des institutions engagées dans l’annonce de la foi, la formation intellectuelle, l’éducation et l’accompagnement des jeunes, la présence auprès des plus démunis et la transition écologique.
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