La Compagnie en France au XXe
Que s’est-il passé pour la Compagnie de Jésus au XXème siècle ?
1903-1905 : Interdictions des établissements scolaires et expulsion des religieux (d’où le choix entre clandestinité et exil).
1914 : Les exilés sont mobilisés ; 655 jésuites rentrent en France ; 163 sont tués durant la guerre de 1914-1918.
1924 : Le Père Doncoeur : « Nous ne partirons pas », en réponse à une relance de la lutte anticléricale et à une nouvelle menace d’expulsion.
De nouvelles fondations : au XIXe siècle, avaient été fondés : A.C.J.F., M..C.C., Conférence Laënnec, Apostolat de la Prière, Ecole Sainte Geneviève, I.C.A.M. de Lille, Ecole d’Agriculture d’Angers, un certain nombre de collèges Secondaires.
1905 : Fondation de l’Action Populaire (dans la ligne de l’Encyclique sociale de Léon XIII).
1910 : Les Recherches de Sciences Religieuses (R.S.R.)
1920 : Fondation du Scoutisme catholique sous l’impulsion des Pères Sevin, Doncoeur et Jean Rimaud.
1920 : Ecole Supérieure d’Agriculture de Purpan (E.S.A.P.) à Toulouse
1939 : Le Dictionnaire de Spiritualité
Les Missionnaires jésuites français sont au Liban, en Syrie, en Arménie, à Madagascar, en Inde, en Chine .Après 1945, ils vont au Tchad , au Japon . Pendant la Seconde Guerre Mondiale, parmi les Jésuites français, 29 ont été tués et 7 sont morts en déportation.
Novembre 1941 : parution du premier numéro des « Cahiers du Témoignage Chrétien », intitulé « France, prends garde de perdre ton âme », par le Père Gaston Fessard.
1942 : Lancement de la collection « Sources Chrétiennes » (édition des écrits des auteurs chrétiens des premiers siècles).
Prisonniers, déportés, astreints au S.T.O., beaucoup de jésuites sont en contact avec de nouvelles réalités. Des solidarités se créent avec diverses catégories sociales.
Aujourd’hui, dans le monde, des jésuites témoignent de Jésus-Christ en donnant leur vie : par exemple en Allemagne, le Père Alfred Delp (1945), ou plus tard en Chine, le Père Beda T’sang (1951).
Des ministères nouveaux surgissent : engagement dans la Mission Ouvrière, service des paroisses pauvres en prêtres, aide aux réfugiés.
Après le Concile de Vatican II (1962-1965), et à la demande du Pape, la Compagnie va privilégier quatre axes :
– le service de la foi, face à l’athéisme
– la promotion de la justice
– l’inculturation
– le dialogue entre les religions.
Ces dernières années, quatre » Congrégations Générales « se réunirent : les 31ème (1965), 32ème (1974), 33ème (1983) et 34ème (1995). Y furent élus comme Supérieurs Généraux : en 1965, le Père Pedro Arrupe, et en 1983, le Père Peter-Hans Kolvenbach.
A travers le monde, les « combats » pour la Foi et pour la défense des Droits de l’Homme ont des « témoins » emprisonnés, assassinés : par exemple au Liban, le Père André Masse (assassiné en 1987), ou au Salvador les 6 jésuites de l’Université (assassinés en 1989).