Portrait : Véronique Bontemps

« Au service de l’Église et du monde » : c’est ainsi que Véronique Bontemps décrit sa mission de vie, elle qui a répondu joyeusement à l’appel du Christ en devenant Auxiliaire de l’Apostolat, à Bruxelles. On la rencontre aux foyers de l’Arche, à l’église jésuite Saint-Jean Berchmans ou sur les ondes de RCF.

« Il me semble en effet que, plus une personne est « attirée en Dieu »,
plus elle doit sortir d’elle-même pour aller vers le monde,
afin d’y porter la vie divine. »
Edith Stein

À 18 ans, j’ai participé au pèlerinage des Équipes Saint-Michel à Lourdes organisé par le P. André Roberti sj, avec les personnes ayant un handicap. Ces deux rencontres, Marie à Lourdes et la personne ayant un handicap, ont été déterminantes pour ma vie. Ma foi est devenue plus personnelle. J’ai découvert que Dieu était Quelqu’un, et cela change tout ! À partir de cette expérience, la quête de la vérité et l’amour authentique sont devenus des phares qui éclairent mes choix.

À la fin de mes études, à ma grande surprise, j’ai été saisie par le Christ et je me suis laissé séduire. Le Seigneur m’appelait à Le suivre, à être associée de manière plus étroite à sa vie, comme Auxiliaire de l’Apostolat*, apôtre laïque au cœur du monde. Jésus m’invitait à entrer dans son amitié : « Je ne vous appelle plus serviteurs je vous appelle mes amis » (Jn 15,15). Je recevais la grâce de participer à la mission apostolique de l’évêque, successeur des apôtres. Ce que j’avais moi-même reçu, il fallait que je le transmette. J’étais appelée à demeurer en Lui pour communiquer cet amour divin au monde.

Des cours à l’Institut d’Études Théologiques (Bruxelles), l’Eucharistie quotidienne à l’église Saint-Jean Berchmans, la prière tous les jours ont nourri cette intimité avec le Christ serviteur : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi », comme le dit saint Paul quand il écrit aux Galates. C’est impressionnant : on ne vit plus pour soi-même, pour réussir sa vie ; et pourtant on n’a jamais été autant soi-même, non pas la personne que l’on rêve d’être, mais celle qui existe en vrai, que Dieu a créée et qu’Il aime.

La joie promise par le Christ

Toutes les missions que j’ai reçues – enseignante en physique, responsable de la formation des Auxiliaires de l’Apostolat, aide à l’Arche à Bruxelles, à Foi et Lumière, à la radio RCF, à la revue Pastoralia, à l’Institut Sophia, membre de l’équipe pastorale de l’église Saint-Jean Berchmans –  m’ont donné beaucoup de joie, cette joie que le Christ nous a promise et que personne ne peut nous ravir. Car je découvre toujours plus que la sainteté n’est pas l’ascension héroïque vers des sommets de perfection mais l’amitié avec le Christ et la vie en Dieu toujours nouvelle et toujours féconde.

Au cours du temps, j’ai eu la chance providentielle de rencontrer beaucoup de magnifiques personnes, venant de différents horizons, pays, âges, capacités, spiritualités… J’ai aussi côtoyé des saints, qui sont devenus des compagnons de route et qui nourrissent ma foi et mon espérance.

En considérant tout ce que j’ai vécu, je ne peux que rendre grâce au Seigneur, et aux très nombreuses personnes dont j’ai tant reçu, tout en gardant au cœur un sentiment d’indignité : « Ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu, et sa grâce, venant en moi, n’a pas été stérile. » (1 Co 15,10).

Véronique Bontemps

En savoir +

> Sur les Équipes Saint-Michel (Bruxelles) et le pèlerinage à Lourdes
> Sur l’église jésuite Saint-Jean Berchmans du collège Saint-Michel
> Pour découvrir les Auxiliaires de l’Apostolat

Cet article est paru dans la revue Échos jésuites (hiver 2020), la revue trimestrielle de la Province d’Europe Occidentale Francophone. L’abonnement, numérique et papier, est gratuit. Pour vous abonner, cliquez sur ce lien ou envoyez vos coordonnées (adresse électronique/postale) à communicationbxl[at]jesuites.com.

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