« La Maison Magis est devenue un lieu de ressourcement pour les jeunes »
Samedi 12 octobre, la Maison Magis fête sa 1ère année d’existence. L’occasion de revenir sur ce lieu unique ouvert par les jésuites et dédié aux étudiants et jeunes professionnels, avec son directeur, le P. Claude Philippe sj.
La Maison Magis a ouvert le 12 octobre 2018. Quel bilan tirez-vous de cette première année ?
La Maison Magis est restée fidèle à son ambition première : être un lieu d’Eglise ouvert, ancré dans la spiritualité ignatienne, pour étudiants, jeunes professionnels et migrants. La dimension d’accueil y est primordiale, et est très appréciée. Chaleur et simplicité font partie de l’ADN de la Maison.
C’est également un lieu très fréquenté dès la première année : c’est une vraie ruche ! Il y a beaucoup de vie avec les cinq entités qui s’y trouvent (Jesuit Refugee Service (JRS), Inigo Volontariat, le Cowork Magis, le réseau Magis et Magis Paris). Au quotidien, la Maison se montre sous deux visages : en journée, c’est surtout JRS et le Cowork qui la font vivre avec environ 70-80 personnes qui y passent. Le soir, une centaine de personnes peuvent s’y retrouver pour se ressourcer, prier, ou se former.
Qu’est-ce qui vous a particulièrement marqué depuis un an ?
J’ai été témoin de moments de partage très heureux. J’ai assisté à beaucoup de rencontres naturelles, spontanées, très simples, entre des réfugiés, des coworkers et des jeunes engagés dans la maison. A la Maison Magis, nous recherchons activement cette ouverture. Pour favoriser ces rencontres, la cuisine de la maison a une place centrale (après la chapelle!) : j’y observe souvent de la joie, des rires, mais aussi des odeurs délicieuses… c’est un partage qui se vit chaque jour.
Enfin, avec la messe hebdomadaire à la chapelle, la dimension de la prière colore vraiment l’atmosphère de la Maison : cela permet de tenir à la fois une vie intérieure et un engagement, et c’est aussi une caractéristique profondément jésuite !
Quelles ont été les propositions phares à la Maison Magis cette année ?
Le Parcours écologie, proposé par Magis Paris, a réuni près de 100 personnes. Le réveillon Magis a permis à 130 jeunes environ (principalement du JRS et de Magis Paris) de fêter la fin d’année ensemble. Les Exercices dans la Vie Ordinaire (EVO) a également été un vrai succès, avec environ 60 participations à chaque édition. Enfin, en septembre dernier, la soirée Open Magis (avec la présentation des différentes activités de l’année pour les 18-35 ans) a rassemblé 200 personnes. Sans compter les fêtes mensuelles avec JRS.
Je constate que les jeunes ont soif de lieux où ils se sentent accueillis, mais aussi qui les élèvent : en un mot, des lieux concrets et inspirants. Dans un monde où on court beaucoup, surtout à Paris, la Maison Magis est un lieu de ressourcement, où les jeunes peuvent se retrouver, vider leur sac, même avec des personnes non croyantes ou d’autres religions.
Ces jeunes sont également demandeurs de mettre la main à la pâte : dans toutes ces propositions, j’ai noté une très grande appropriation par les jeunes qui ont pris en charge l’organisation et pour certains, l’initiative même de ces événements. Le format « maison » concourt grandement à cette appropriation. Ils se sentent vraiment chez eux.
Quels sont les projets pour la deuxième année ?
Nous souhaitons faciliter les croisements entre les différentes équipes de la Maison et organiser davantage d’activités interculturelles : nous avons la chance d’avoir une grande richesse de profils internationaux entre JRS, Inigo, Magis Paris… sans compter la dimension internationale des jésuites !
Nous accueillons aussi pour la première fois le MCC (Mouvement Chrétien des Cadres et dirigeants), également d’inspiration ignatienne, à l’occasion du parcours « Etre chrétien aujourd’hui » qui vient de démarrer.
Pour cette nouvelle année, nous souhaitons continuer à prendre nos marques en suivons simplement la devise de Magis, celle du « pas de plus »…
Parole de jeune
» La Maison Magis est un lieu où beaucoup de projets très différentes grandissent, parfois de manière inattendue, et portés par des personnes qui ne sont pas toujours les mêmes. Le résultat est une atmosphère très vivante et inclusive où se vit ce que chacun y apporte, et où il y a une possibilité d’expérimenter toute sorte d’engagements, de conversations, et d’approfondissements, selon les questionnements et les désirs de chacun. Que de mieux pour vivre de vrais liens de fraternité et pour discerner le magis que chacun porte en soi ! » Dominique
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Article publié le 15 octobre 2019
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