Peintres et sculpteurs

Jacques Nicolaï, La Cène

Au XVIIe siècle, les jésuites font appel à des peintres célèbres : Simon VOUET, Nicolas POUSSIN, RUBENS… Ils estiment, en effet, que rien n’est trop beau pour célébrer le Christ, la Vierge, les Saints, l’Eucharistie. La majesté des églises est considérée comme une aide à la prière.
Il existe aussi des peintres jésuites : parmi eux, Jacques NICOLAI.  Les missionnaires font connaître les pays où ils travaillent en peignant des aquarelles (par exemple : au Siam). Les pays de missions nous ont transmis des sculptures moins connues, ouvres d’autochtones ou de jésuites anonymes.

La Gloire de Saint Ignace au ciel

Le Frère POZZO a décoré plusieurs églises. Ses peintures en « trompe l’oeil » sont célèbres. Son chef-d’ouvre est « La Gloire de Saint- Ignace » (1685, à l’église de St Ignace à Rome). Andréa POZZO a composé un « Traité de la perspective ».

Deux frères coadjuteurs jésuites, CASTIGLIONE et ATTIRET, sont peintres de l’Empereur à Pékin. Ils dessinent les scènes de la vie de Kien-Long… et ainsi protègent la mission.

A côté des artistes, les Empereurs de Chine retinrent auprès d’eux d’autres talents :
– A la fin du XVIIe siècle le Frère Bernard RHODES, successivement prisonnier des Hollandais, puis des flibustiers, arrive à Pékin où il soigne et opère avec succès K’ANG-HSI.
– A l’époque où le Frère ATTIRET est peintre à la Cour, le Frère THEBAUD est horloger et mécanicien de l’Empereur.

Le théâtre

Pierre Corneille

Au XVIIème siècle (et au siècle suivant), le théâtre tient une place importante dans les collèges. C’est un puissant moyen d’éducation : il permet d’apprendre à s’exprimer avec aisance et à parler en public. Dès 1604, il existe des exercices de déclamation au collège de Lyon. En plus de son aspect récréatif, le théâtre, qui s’inspire souvent des textes bibliques, développe des sentiments nobles et généreux. Il peut avoir plus d’influence qu’un sermon…

Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière

Les jésuites n’ont pas créé ce genre d’expression, mais ils l’ont largement répandu. Leurs élèves (CALDERON, CORNEILLE, MOLIERE) furent, sans doute, de meilleurs auteurs que leurs maîtres, mais certaines productions théâtrales jésuites sont considérées comme estimables. Au XVIIème siècle, le collège participe à la vie de la cité, et la cité à la vie du collège. A Lyon, en 1622, Louis XIII est de passage ; des fêtes sont organisées en son honneur (feux d’artifice …) et une représentation a lieu dans le théâtre du collège jésuite. On remarque une innovation : les musiciens sont installés sur un balcon au-dessus de la scène. Au cours des représentations, il y a des intermèdes : ballets, carrousels…Le collège de Lyon se fera une réputation, dans la seconde moitié du siècle, grâce au Père MENESTRIER.

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