Mission et immersion entre communauté jésuite et quartier populaire à Toulouse

Et si l’année prochaine était consacrée à la mission et à l’immersion en quartier populaire ? C’est la proposition de service civique ouverte à deux jeunes hommes à partir de septembre 2024, pour vivre un temps de mission et de fraternité en communauté avec des jésuites à Toulouse. 

Toulouse contemplée depuis la tour HLM de Bagatelle

Année service et mission

Envie de vivre une expérience fraternelle ? A partir de septembre 2024, venez vivre une année de service et d’immersion en quartier populaire dans une communauté jésuite à Toulouse. Concrètement une année de service et d’immersion, c’est quoi ? Il s’agit de 2 places, pour 2 jeunes hommes, dans un appartement double en HLM, dans le quartier de Bagatelle (Grand Mirail), où vivent déjà 3 jésuites rattachés à la communauté de Toulouse en centre-ville. La proposition consiste à venir vivre un service civique, dont la mission est de former et accompagner des jeunes en difficulté, (école de production ou soutien scolaire) ou dans d’autres associations, et qui comporte également un engagement pastoral en lien avec la paroisse du quartier.

Contact : P. Manuel mg(a)jesuites.com

En colocation avec trois jésuites à Toulouse en 2023-2024 : témoignage de Gaëtan

Colocation de Toulouse

En septembre 2023, Gaëtan, étudiant à Saclay, en service civique, a rejoint la communauté jésuite de Bagatelle à Toulouse où il participe aux projets pastoraux en monde populaire et à la vie communautaire. Il partage ses découvertes.

Étudiant en école d’ingénieur, en quête de sens comme beaucoup de mes camarades, j’ai décidé l’an dernier de répondre à la proposition de la communauté jésuite de Toulouse de venir vivre à Bagatelle, un quartier populaire de la ville, pour m’investir auprès des jeunes. Le projet : que deux ghettos se rencontrent, celui des étudiants du supérieur sur le plateau de Saclay dans l’Essonne et celui des jeunes du quartier. D’un côté comme de l’autre, chacun connaît généralement son seul milieu social et l’avenir semble tracé : l’industrie, la recherche ou la haute fonction publique pour les uns, le quartier, le chômage ou le trafic pour les autres. Vous trouvez ce portrait un brin réducteur ? Moi aussi ! J’ai donc décidé de me lancer dans cette nouvelle aventure avec l’envie d’en apprendre plus sur cet autre ghetto.

Concrètement, je travaille cette année au sein de l’école de production de l’Icam Toulouse pour former des jeunes au CAP dans les métiers du métal (usineurs et chaudronniers), avec une moitié de mon temps consacrée à l’enseignement des matières théoriques et l’autre à l’accompagnement des jeunes (administratif, écoute, insertion professionnelle). Ceux que nous accueillons ont des parcours très variés mais ont en commun une certaine incompatibilité avec le système scolaire traditionnel (problèmes sociaux, handicap, migration…). Cette expérience m’a donné le goût pour l’enseignement et, plus largement, pour les questions éducatives. Le reste de mon activité se répartit entre un engagement à l’Arpej (Accompagner vers la Réussite les Parents Et les Jeunes) pour du soutien scolaire et un investissement au sein de la paroisse pour le catéchisme auprès des collégiens. Découvrir l’envie d’apprendre de tous ces jeunes dans des contextes souvent défavorables (défaillances de l’État pour aider certains jeunes loin des études et de l’emploi, et faiblesses de l’Église dans la pastorale en monde populaire pour soutenir les jeunes chrétiens dans leur foi) me touche quotidiennement.

L’élément le plus marquant de cette année est sans doute pour moi la vie en colocation avec trois compagnons jésuites, Alain Feuvrier, Jérôme Gué et Gaston Chatue. Nous habitons deux appartements en HLM sur le même palier. Partager sa vie avec trois religieux est loin d’être banal mais je suis ravi d’avoir fait ce choix : entre de très beaux partages et une simplicité que j’apprécie, j’ai la chance d’apprendre beaucoup, de découvrir les joies et sacrifices de la vie religieuse et, ainsi, de vivre une expérience inoubliable. 

Pour aller plus loin :

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Article publié le 8 mai 2024

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