« Mon mari me dit parfois qu’il doit ressentir ce que vivent les épouses de pasteurs » : portrait de Marie-Alice Maes, coordinatrice au Réseau Ignatien des Jeunes en Belgique
Marie-Alice Maes, coordinatrice et animatrice au Réseau Ignatien des Jeunes, revient sur son parcours qui l’a conduite à se mettre au service de cette œuvre jésuite destinée à la pastorale des jeunes en Belgique francophone.
Je viens du Pays des Collines, une région rurale située à l’ouest de la Belgique. Aînée de 3 garçons, j’ai grandi dans une famille profondément croyante. Ma mère était particulièrement enthousiaste à l’idée de faire de nous de bons chrétiens. En fratrie, nous avons très vite commencé à étudier la Bible, à creuser son sens.
À l’adolescence, avec le premier de mes frères, nous avons annoncé à nos parents que nous restions attachés à notre foi, mais que nous souhaitions trouver notre propre communauté. Au cours de ces pérégrinations spirituelles, j’ai rejoint en tant qu’animatrice le festival Choose Life, un événement mêlant les aspects d’un camp MEJ (Mouvement Eucharistique des Jeunes) et d’un festival de musique chrétienne. Ce fut une expérience marquante, où j’ai découvert une grande ouverture d’esprit et apprécié un programme particulièrement bien équilibré.
Jamais je n’aurais imaginé que je reviendrais, une dizaine d’années plus tard, pour y travailler. Pourtant, me voici au Réseau Ignatien des Jeunes. Ma première mission était centrée sur le MEJ, et je m’y suis tout de suite sentie à ma place. J’y ai retrouvé tout ce qui m’avait portée en tant que jeune : l’apprentissage pour devenir des chrétiens responsables dans leur foi, mais aussi le rire et l’amusement (car cela aussi est important).
Ce travail a un grand impact sur la vie de ma famille. Nous avons choisi de nous marier un 31 juillet, fête de saint Ignace de Loyola. Mon mari dit parfois qu’il doit ressentir ce que vivent les épouses de pasteurs. Ce travail a toujours beaucoup de sens, mais trouver l’équilibre avec la vie de famille n’est pas simple. Cependant, il y a de belles retombées. Ma fille s’épanouit avec le MEJ et mon fils est impatient de commencer.
Le travail en pastorale des jeunes est à la fois intense et délicat. Nous avons une mission qui était jusqu’à présent confiée à des religieux. À mon engagement, le jésuite responsable nous a exhortés à sortir des sentiers battus. C’est une belle confiance, et un sacré défi au quotidien.
« Ma mère était particulièrement enthousiaste à l’idée de faire de nous de bons chrétiens »
Avec le Réseau Ignatien des Jeunes, je déploie mes qualités créatives et j’ai la chance d’être entourée de jeunes exceptionnels, qui sont prêts à donner de leur temps. Cet été, j’ai fait partie de l’équipe des accompagnateurs de la route Magis Internationale aux JMJ. C’est une grande joie d’être aux premières loges pour observer une Église jeune et vivante. Chaque projet peut ne pas aboutir complètement, n’avoir que quelques participants ; mais ce n’est pas grave. Ma mission fait partie d’un projet bien plus vaste : « Ad majorem Dei gloriam« .
Marie-Alice Baes,
coordinatrice et animatrice
au Réseau Ignatien des Jeunes
en Belgique francophone
Cet article est paru dans la revue Échos jésuites (hiver 2023), la revue trimestrielle de la Province d’Europe Occidentale Francophone. L’abonnement numérique et papier est gratuit. Pour vous abonner, cliquez sur ce lien.
Découvrir d’autres portraits
Article publié le 15 décembre 2023