Retour sur l’ordination diaconale de dix-sept jésuites le 20 avril en l’église St-Sulpice à Paris

Dix-sept jésuites ont été ordonnés diacres le samedi 20 avril à 15h00 en l’église Saint-Sulpice à Paris, par Mgr Philippe Marsset, évêque auxiliaire de Paris. Retour sur ce jour de joie. 

C’est dans l’église Saint-Sulpice à Paris que Paul, Pierre Alexandre, Ulises, Thomas, Joseph, Peter, David, Matthew, Sudhir, Perrin, Aseervadam, Joseph, Sanjay, Emmanuel Nwowe, Fernando, Rivelt et Amit ont été ordonnés diacres le samedi 20 avril, par Monseigneur Philippe Marsset, évêque auxiliaire de Paris.

Les ordonnés étaient entourés de leurs famillesde leurs amis venus parfois de très loin : en effet, les ordinands venaient de 12 Provinces jésuites différentes, témoignant de la présence internationale de la Compagnie de Jésus. Une diversité que le P. Thierry Dobbelstein sj, Provincial, n’a pas manqué de souligner, non sans humour, dans son mot d’accueil présentant les ordinands : « Si nous sommes fiers, c’est une fierté partagée. Partagée avec les Provinces dont ils sont originaires. Partagée aussi avec les villes où ils vivent actuellement, comme ils n’ont pas tous la chance d’être à Paris. »

Dans son homélie, Mgr Philippe Marsset a appuyé sur le sens que la Parole de Dieu donne à ce que nous vivons : « La Parole de Dieu est capable de donner du sens aux événements que nous célébrons, il suffit d’entrer à l’intérieur de cette relation à la Parole de Dieu et à Jésus-Christ pour trouver ce sens. Cette Parole d’évangile, c’est le don que Dieu vous fait comme une réponse ou un accompagnement à ce « Me Voici » que nous venons d’entendre, dix-sept fois répété. »

Emmanuel Nwowé et Amit ont conclu cette belle célébration par de larges et chaleureux remerciements, en français, puis traduit en anglais, terminant par des mercis dans toutes les langues.

Joie, fraternité, émotion, chants et silence… telles ont été les tonalités de cette belle célébration. Nous confions ces tout nouveaux diacres à votre prière.

  • Paul CATHERINOT (France, Province d’EOF)
  • Pierre Alexandre COLLOMB (France, Province d’EOF)
  • Ulises COVARRUBIAS (Etats-Unis, Province de l’Ouest)
  • Thomas DIVYANATHAN (Inde, Province de Chennai)
  • Joseph GEBRAIEL (Egypte, Province du Proche Orient)
  • Peter Paul HORO (Inde, Province de Ranchi)
  • David INCZAUSKIS (Etats-Unis, Province Centrale) 
  • Matthew IPPEL (Etats-Unis, Province Centrale) 
  • Sudhir LAKRA (Inde, Province de Ranchi)
  • Perrin LEFEBVRE (France, Province d’EOF)
  • Aseervadam METTI (Inde, Province d’Andhra)
  • Joseph LORENZ (Etats-Unis, Province de l’Est) 
  • Sanjay MARANDI (Inde, Province de Patna)
  • Emmanuel Nwowe WANFEO (Cameroun, Province d’Afrique Occidentale)
  • Fernando SALDIVAR (Etats-Unis, Province de l’Ouest)
  • Rivelt SILNEUS (Haïti, Province du Canada)
  • Amit TOPPO (Inde, Province de Hazaribagh) 

Extraits de l’homélie de Monseigneur Philippe Marsset, évêque auxiliaire de Paris :

« Ce n’est pas rien « Me voici ». « Me voici », c’est la réponse d’Abraham, la première fois que Dieu parle à un homme. « Me voici », c’est la réponse de Moïse au buisson ardant. « Me voici », c’est la réponse du petit Samuel au prêtre Elie. « Me voici, je suis la servante du seigneur », c’est la réponse de la Sainte Vierge. Donc, votre « Me voici » n’est pas simplement un « Me voici » humain, c’est d’abord et en même temps un « Me voici » biblique, théologique, une réponse à un Dieu qui parle à son peuple. Et l’engagement au célibat consacré que vous avez renouvelé juste après ce « Me voici » dit la radicalité de ce « Me voici ». « Fais de moi ce que tu veux ; je suis disponible à ton Esprit Saint ». Cet engagement au célibat consacré, qui est en même temps le même moment où le diacre s’engage à la fidélité de la prière des heures, est le signe que ce que vous vivez vient de ce don que Dieu vous fait. »

« […] Le premier amour, c’est évidemment l’amour de la Parole de Dieu. L’amour de la Parole, même dans les paroles qui sont dures. Le diacre est ordonné à la proclamation de la Parole, et à la proclamation qu’il a à faire au quotidien, que la Parole de Dieu est performative. Cette Parole que Dieu vous donne est parfois dure. Il y a des paroles que l’on aime bien dans les évangiles, et il y a des paroles qui sont rudes à entendre. Et celle que nous venons d’entendre, qui a fait fuir une bonne partie des disciples et des amis de Jésus, fait partie de ces paroles qui sont rudes. Une parole qui nous apparait rude dans notre vie chrétienne, c’est une parole par laquelle Dieu veut que nous regardions quelque chose qui est en nous douloureux ou pas encore ajusté. Et justement, que nous n’entretenions pas avec la parole de Dieu un rapport rationnel, mais que nous entretenions avec Jésus-Christ un rapport relationnel. Au niveau de la raison, Pierre aurait dû raisonnablement partir et les douze aussi, après ce discours sur le pain de vie. Ce n’est pas raisonnable. Il y a donc un acte de foi à faire dans la personne de Jésus, toujours, pas que mais toujours, médiatisé par l’amour de la Parole. Et si un diacre est ordonné pour le service de la Parole d’abord, c’est pour qu’il puisse vivre de cette relation qui donne vie, qui donne fécondité, qui donne sens à quelque chose d’autre que l’humanisme, la bonté ou la gentillesse. Votre premier attachement est de scruter ces écritures. Car comme l’a dit saint Jérôme : « L’ignorance des écritures, c’est l’ignorance du Christ ». L’amour des écritures, c’est l’amour du Christ. »

« Le deuxième attachement du diacre, c’est le service de l’autel. Le service de la table eucharistique. Avec ce discours que nous venons d’entendre sur le pain de vie, l’amour du diacre est pour l’eucharistie, et plus particulièrement pour Jésus qui dit qu’il est le pain de vie. » […]

« Le troisième service est celui des pauvres et des petits. Et dans cela, le service de l’Eglise. C’est elle qui nous donne l’Ecriture Sainte, les sacrements, la Parole. » […]

« Que la vocation qui est la vôtre et qui s’accomplit aujourd’hui dans ce premier terme que nous appelons l’ordination diaconale, vous fasse garder cette mémoire aussi que saint Pierre et Jésus nous ont laissé : Jésus ajouta que « Personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père ». Par la médiation de Jésus Christ et de son Eglise, c’est le Père lui-même qui vous donne votre vocation. »

Retour en images

> Voir toutes les photos dans l’album sur Flickr / @ Marie-Christine Bertin / Diocèse de Paris  et @ Yannick Boschat

Témoignage :

Chargée de communication depuis 8 mois, Manon Priolo assistait à ses premières ordinations diaconales jésuites. Un événement vécu avec une émotion particulière, Manon ayant participé à la communication précédant l’événement.

C’est en l’église St-Sulpice à Paris qu’ont résonné dix-sept « Me voici » samedi 20 avril 2024, en réponse à l’appel au diaconat de Monseigneur Philippe Marsset, évêque auxiliaire de Paris.
Joie et émotion de voir une église bien remplie, une chorale investie et une interminable procession de prêtres venus entourer et accompagner les dix-sept ordinands pour cette étape si importante de leur parcours.
Paul, Pierre Alexandre, Ulises, Thomas, Joseph, Peter, David, Matthew, Sudhir, Perrin, Aseervadam, Joseph, Sanjay, Emmanuel Nwowe, Fernando, Rivelt et Amit rayonnaient de leur foi et portaient fièrement la diversité des jésuites, en représentant à eux seuls 12 provinces différentes. La célébration était à l’image de leur diversité : du mot d’accueil en passant par les chants ou les lectures, diverses langues se côtoyaient joyeusement. La retransmission en direct sur la chaine YouTube de la Province a également permis une large communion avec les proches qui se trouvaient aux quatre coins du globe. Il régnait une atmosphère joyeuse dans l’immensité de l’église Saint-Sulpice, faite de fraternité, de chaleur et de recueillement.  Quel moment fort que celui où dix-sept compagnons se sont allongés à sur le sol pour la prostration, sous la litanie des saints entamée par l’assemblée, afin de signifier leur abandon à Dieu.

Instant émouvant aussi que celui où le P. Emile Gebraiel sj, jésuite égyptien ordonné diacre un an plus tôt à Saint-Ignace, a revêtu son jeune frère Joseph de son étole diaconale.

Joie d’avoir pu vivre cette célébration et d’en avoir goûté les fruits. Ad Majorem Dei gloriam !

Voir le replay de la cérémonie d’ordination :

« Pourquoi je suis devenu jésuite ? » : Ils témoignent de leur vocation

Découvrez le témoignage de Perrin Lefebvre sj

Découvrez le témoignage de Pierre Alexandre Collomb sj

Découvrez le témoignage de Paul Catherinot sj

Paul CATHERINOT (EOF)

Paul Catherinot

Paul est né le 7 juin 1985 à Lille. Dernier d’une famille de 5 enfants, il passe ses jeunes années entre la musique (piano) et le scoutisme. Le nez dans les atlas, il aiguise son intérêt jamais démenti pour l’histoire grâce au jeu d’ordinateur « Civilization ». Diplômé de Sciences Po, il passe l’agrégation d’histoire et enseigne un an dans le public où il vit son premier « experiment » avant l’heure. C’est durant ses années d’aumônerie à Sciences Po qu’il rencontre les jésuites et découvre la spiritualité ignatienne. Leur approche à la fois libre, bienveillante et exigeante de la société et du monde, la manière dont les Exercices de saint Ignace entrent de manière puissante en résonance avec sa vie d’étudiant et de jeune adulte l’amènent à entrer dans la Compagnie en 2013. Son baccalauréat canonique en poche, il arrive en 2020 à Lyon où il enseigne avec joie l’histoire-géographie aux élèves du lycée saint Marc.

« Pourquoi je suis devenu jésuite ? » : Découvrez le témoignage de Paul

Pierre Alexandre COLLOMB (EOF)

Pierre Alexandre Collomb Aîné d’une famille de trois enfants, Pierre Alexandre a grandi à Toulon.
De ses études d’ingénieur à l’Institut Catholique d’Arts et Métiers (ICAM) de Lille, il garde une curiosité et une ouverture au monde façonnées par la pédagogie jésuite. Son premier emploi l’envoie aux Etats-Unis pendant six ans dans un contexte international. La découverte de la prière ignatienne, qui unit l’intelligence et la sensibilité et ouvre à la liberté, sera déterminante dans son cheminement vocationnel. Une année en Algérie confirme son désir d’entrer dans la Compagnie de Jésus, ce qu’il fera en 2013 aux côtés de sept autres conovices, dont Paul. Sa mission en aumônerie d’étudiant a fait grandir son appel d’être au contact de personnes parfois loin de l’Église et d’écouter ce qu’elles ont à dire. Passionné d’art, il porte la conviction que la recherche de la beauté est un chemin particulier pour rejoindre le monde dans ses aspirations et y annoncer l’Évangile. La vie fraternelle est pour lui un lieu où expérimenter déjà cette beauté dans le soin d’un plat bien dressé ou la joie d’une conversation.

« Pourquoi je suis devenu jésuite ? :  » Découvrez le témoignage de Pierre Alexandre

Ulises COVARRUBIAS (UWE)

Ulises COVARRUBIAS Ulises est né au Mexique, à Guadalajara. Enfant cadet d’une famille migrante, il a grandi à Los Angeles entre deux langues et deux cultures. Toujours intéressé par le monde et sa diversité, il fait ses études universitaires en diplomatie publique et en développement international. Après avoir assisté à une messe d’ordination, il commence à discerner une vocation comme prêtre diocésain, mais une amie lui parle des jésuites. Tout de suite, il est attiré par cet ordre international et son engagement pour l’éducation et l’accompagnement de ceux qui vivent aux marges de la société. Il décide d’entrer dans la Compagnie de Jésus après une retraite basée sur les Exercices spirituels qu’il décrit comme une rencontre très profonde, très réelle et très personnelle avec le Christ ressuscité. Jésuite depuis dix ans, l’une des joies de sa vie religieuse, c’est de se savoir connu et aimé, d’abord par Dieu, puis par ses compagnons et enfin par lui-même. Poussé par l’amour pour aller à la rencontre, il veut suivre le Ressuscité dans sa mission de consolation et de réconciliation du monde. Il sera toujours reconnaissant pour son séjour en France qui lui a permis de rencontrer non seulement une autre langue et une autre culture, mais aussi un Dieu qui est toujours plus grand.

Thomas DIVYANATHAN (CEN)

Thomas DIVYANATHAN Thomas est né en 1990 dans une famille catholique du Tamil Nadu, en Inde. Il est le troisième enfant d’une fratrie aux côtés d’un frère et de trois sœurs. C’est au cours de sa scolarité dans un lycée qu’il fait partie de l’équipe d’enfants de chœur de la paroisse et qu’il a de bonnes relations avec les prêtres et les religieuses de sa paroisse, ce qui a nourri sa foi et éveillé son désir de devenir prêtre. À l’âge de seize ans, il choisit de poursuivre ses études à l’école apostolique où il a été formé pour rejoindre les jésuites. Il a ensuite rejoint le noviciat de la province de Madurai en 2009. La formation au noviciat et les Exercices spirituels lui ont donné le désir de devenir prêtre jésuite et de servir l’Église. Il a été inspiré par la diversité du travail accompli par les jésuites dans sa région : spiritualité, éducation, action sociale, dialogue interreligieux, autonomisation des jeunes et des femmes… Après la division de la province de Madurai en 2019, il choisit de travailler dans la nouvelle province de Chennai. Aujourd’hui, il est étudiant en théologie aux Facultés Loyola Paris. Il est heureux d’être jésuite et il est reconnaissant pour toutes les expériences et les opportunités qu’il a vécues au sein de la Compagnie.

Joseph GEBRAIEL (PRO)

Joseph GEBRAIEL Joseph est né en 1989 en Égypte. Benjamin d’une famille copte catholique de six enfants dont le cinquième, Émile, est également jésuite. Sa famille est très impliquée dans la vie de la paroisse, Joseph est donc amené à participer activement aux différentes activités paroissiales. Avec un groupe d’amis, il forme un mouvement qu’ils ont appelé « Padre Pio », avec pour objectif de servir les plus pauvres en les rencontrant, en les écoutant et en travaillant pour les soutenir. Tandis que la famille est le premier lieu où Joseph expérimente l’amour de Dieu, c’est avec ce groupe « Padre Pio », auprès des pauvres qu’il goûte une première fois aux joies de la mission.
Avant d’entrer au noviciat en 2012, Joseph a passé une année au collège jésuite de Minia (Jesuit Fathers’ School), où il a un premier aperçu de la vie jésuite. Après le noviciat, il étudie la philosophie et la civilisation arabe au Liban, où il travaille aussi comme aumônier auprès d’étudiants. Il retourne au collège de Minia pour la régence, puis est ensuite envoyé aux Facultés Loyola Paris (Centre Sèvres), en 2019, pour étudier la théologie. Il y termine un premier cycle de théologie, et y poursuit actuellement ses études en deuxième cycle. Au cours de sa formation, Joseph a réalisé que l’amour véritable implique toujours une incarnation, c’est-à-dire aller vers l’autre et le rencontrer dans sa réalité. Pour lui, c’est en étant avec l’autre, à ses côtés, que nous pouvons découvrir la présence de Dieu.

Peter Paul HORO (RAN)

Peter Paul HORO Peter Paul HORO est né en 1991. Il a grandi dans une famille aimante aux côtés de ses deux frères et ses trois sœurs. Rencontrer différents jésuites dans sa paroisse n’était pas seulement une simple interaction, mais c’est leur dévouement au service des autres, leur profondeur intellectuelle et leur véritable compassion qui ont vraiment résonné en lui.
Les voir vivre la mission jésuite dans divers domaines – éducation, justice sociale, etc. – a suscité en lui le désir de faire partie de quelque chose de plus grand que lui. Le sens de la communauté et les valeurs partagées qu’il a trouvés parmi les jésuites l’ont finalement amené à rejoindre leur mission. A l’âge de 17 ans, avec d’autres jésuites, il entre au pré-noviciat en 2009. Il y passe un an et profite de ce temps pour en apprendre davantage sur la Compagnie de Jésus, sa spiritualité, et discerner sa vocation. En 2010, il est admis au noviciat et suit une formation classique : études profanes puis philosophie. Durant ses deux années de régence (lycée), il accompagne de jeunes adultes et les assiste dans leurs études. En novembre 2020, il est envoyé aux Facultés Loyola Paris, pour étudier la théologie. Au terme de ce cycle de formation, Peter Paul se réjouit de commencer son ministère pastoral dans sa prochaine mission en Inde.

David INCZAUSKIS (UMI)

David INCZAUSKIS David Inczauskis, né à Hinsdale, Illinois, aux États-Unis, est entrée au noviciat dans le Minnesota en 2014 après avoir rencontré les jésuites lors d’un séjour d’études en Angleterre à l’Université d’Oxford. Il a prononcé ses premiers vœux en 2016 et a ensuite obtenu deux masters en philosophie sociale et en espagnol à l’université Loyola à Chicago.
De 2019 à 2022, il a enseigné la philosophie et l’espagnol à l’université Xavier tout en servant dans une paroisse de migrants guatémaltèques à Cincinnati, dans l’Ohio. Actuellement à Paris, il termine un second cycle en théologie systématique aux Facultés Loyola Paris, écrivant sur la relation entre la théologie de la libération et la théologie patristique. David est le référent jésuite du Cowork Magis, une œuvre jésuite qui soutient les entrepreneurs sociaux et écologiques.

Matthew IPPEL (UMI)

Matthew IPPEL Matthew, né en 1991 près de Detroit, Michigan (États-Unis), a grandi dans une famille luthérienne. Après avoir étudié dans un lycée jésuite, il a poursuivi ses études en relations internationales à Georgetown University, où il est devenu catholique. Son parcours universitaire, enrichi par ses expériences au Honduras et au Salvador, l’a conduit à embrasser un mode de vie inspirant : une foi vécue en communauté, marquée par la réflexion critique, la solidarité avec les communautés marginalisées et un engagement pour la justice.
Compagnon de Jésus depuis 10 ans, Matthew aspire à mieux collaborer avec l’action humanisante de Dieu dans le monde. Son parcours l’a conduit sur quatre continents : des États-Unis au Pérou, et du Soudan du Sud à la France. Matthew chérit son expérience de régence avec le Service jésuite des réfugiés (JRS) au Sud-Soudan qui a suscité un désir croissant pour la mission aux frontières.
Actuellement en études de théologie à Paris, Matthew s’engage activement au sein de JRS France, en tant qu’accompagnateur dans JRS Welcome et membre du groupe de spiritualité. Il se réjouit de poursuivre ses études sur le déplacement forcé et les réfugiés.

Sudhir LAKRA (RAN)

Sudhir LAKRA Sudhir est né en 1992 à Jharkhand, en Inde. Il est le benjamin d’une famille de quatre enfants. L’ambiance religieuse et la prière au sein de sa famille l’ont aidé à participer à la prière quotidienne et la pratique régulière du service à l’autel, à approfondir son chemin de foi et de service. Plus tard, lorsqu’il était à l’école apostolique, il a eu la chance de rencontrer des jésuites missionnaires très impliqués dans la province de Ranchi. Suite à cela, à l’âge de 17 ans, il rejoint le pré-noviciat de la Compagnie de Jésus. Les Exercices spirituels de saint Ignace l’ont aidé à discerner sa vocation et à découvrir une nouvelle façon d’entrer en relation avec Dieu et sa création.  Il suit la formation classique de la Compagnie de Jésus : études de philosophie, diplôme et master en sciences politiques. C’est au cours de sa régence, dans un centre social de sa province, qu’ il a eu l’occasion de voir, de rencontrer et de ressentir les réalités de la vie des pauvres et des marginalisés. Il a alors compris le sens de sa vocation jésuite : être appelé à faire des choses petites et ordinaires d’une manière extraordinaire. Il a beaucoup appris et apprécie la vie communautaire des jésuites. En novembre 2020, il est envoyé aux Facultés Loyola à Paris, pour y étudier la théologie. Durant ses études, il s’est engagé auprès du Service jésuite des réfugiés (JRS) et participe à des activités du Secours catholique.

Perrin LEFEBVRE (EOF)

Perrin LEFEBVRE Perrin est né le 8 juillet 1986. Aîné d’une famille de trois enfants, il grandit entre les montagnes de Savoie et les Puys d’Auvergne. Ayant reçu de ses parents le double goût des sciences et des lettres, il se décide finalement pour les premières, et rejoint le Lycée sainte Geneviève à Versailles pour une ‘prépa’ en mathématiques. Ce sont des années marquées par des amitiés profondes, au cours desquelles il fait la rencontre, en Inde, du Père Ceyrac, qui lui donne d’apercevoir ce que peut être une vie vécue selon l’Évangile.
Étudiant, l’expérience émerveillée de la présence de Dieu au cours des Exercices spirituels fait naître en lui le désir de la vie religieuse, comme manière de vivre de cette présence et d’aider d’autres à en vivre. Au terme d’hésitations déguisées en rédaction d’une thèse en économie, il demande à entrer au noviciat de la Compagnie en septembre 2014. Après un premier cycle entre Paris et Rome, il est envoyé en régence à l’Université de Namur où il travaille dans le département d’économie et à l’aumônerie des étudiants. Il étudie actuellement la théologie morale à l’Université de Louvain.

« Pourquoi je suis devenu jésuite ? » : Découvrez le témoignage de Perrin

Aseervadam METTI (AND)

Aseervadam METTI Aseer est né dans un village appelé Palivela, deuxième plus jeune d’une famille de quatre enfants. C’est d’abord sa mère qui l’a amené à la foi catholique depuis son enfance en l’encourageant à fréquenter des écoles catholiques où la foi est vécue en même temps que les études. Avant de rejoindre la Compagniede Jésus, il a étudié la musique carnatique indienne, ce qui l’a aidé à écrire des textes et à composer des hymnes. Après quelques années dans différents collèges et universités jésuites, il a été marqué par les diverses missions apostoliques des jésuites, telles que l’éducation, le social et la culture. C’est l’engagement et le service des Jésuites qui l’ont motivé à choisir la compagnie de Jésus.  Il a rencontré les prêtres de l’Université Loyola de Vijayawada (Andra Pradesh et a rejoint la Compagnie en 2009. Il a fait deux ans de régence dans l’internat de deux écoles différentes. Il a obtenu son master en littérature télougou dans la société. Il est actuellement en dernière année du premier cycle de théologie aux Facultés de Loyola Paris.

Joseph LORENZ (UEA)

Joseph LORENZ Joseph (Joe) est né à Washington DC et a grandi à Takoma Park, Maryland. Joe a rencontré les jésuites pour la première fois au Williams College, où il a obtenu une licence en arabe et en études religieuses. Après avoir obtenu son diplôme en 2010, Joe a rejoint le Jesuit Volunteer Corps et a travaillé comme assistant juridique au Centre Cabrini pour l’aide juridique aux migrants de Catholic Charities à Houston, Texas. Il a travaillé pendant deux ans au Cabrini Center et s’est ensuite rendu à Boston pour obtenir un master en études théologiques (concentration sur l’islam) à la Harvard Divinity School. Joe est entré dans la Compagnie de Jésus (US-East, anciennement New England) après avoir terminé son master en 2014. Il a fait son noviciat à Syracuse, New York, avant de passer à l’Université Loyola de Chicago pour le master en philosophie sociale. Il a fait deux ans de régence à la Fordham Preparatory School à New York, où il a enseigné la religion et l’espagnol, et un an au Collège Notre Dame de Jamhour à Beyrouth, où il a enseigné l’anglais. Il a commencé le STB aux Facultés Loyola Paris en 2022, pour l’achever en 2025

Sanjay MARANDI (PAT)

Sanjay MARANDI Sanjay Marandi est un jésuite indien. Il est né dans le nord de l’Inde (Bihar). Il a deux frères et deux sœurs. Sa sœur aînée est religieuse dans la congrégation des Clarisses. Il a grandi dans une famille catholique simple. La messe du dimanche et les cours de catéchisme ont nourri sa foi. Il était très attiré par la vie simple et humble des prêtres. Dès l’enfance, il a souhaité devenir prêtre et servir dans la vigne du Christ. Il a fait ses études secondaires dans une école jésuite. Il a été touché par la vie et l’engagement des prêtres jésuites. Après le lycée, il a rejoint l’école secondaire supérieure des jésuites en tant que candidat jésuite. Enfin, il a rejoint le noviciat en 2008. Après deux ans de vie au noviciat, il a ressenti le besoin de continuer à vivre une vie jésuite et de suivre une formation correspondante. Il a fait sa philosophie à Satya Nilayam, Chennai. Pour sa régence, il a été engagé pendant un an dans une école rurale puis il a fait sa deuxième année de régence auprès des jeunes. Il a également obtenu une maîtrise en littérature hindi à l’Université centrale d’Allahabad. Il poursuit actuellement ses études de théologie aux Facultés Loyola Paris et s’implique dans l’aumônerie de l’hôpital Casanova.

Emmanuel Nwowe WANFEO (AOC)

Emmanuel NWOWE Né dans l’Extrême-Nord du Cameroun, Nwowe est l’ainé de trois filles et trois garçons.
Il a grandi dans la foi grâce au Mouvement Eucharistique des Jeunes (MEJ) et aux religieuses qu’il a côtoyées dès son enfance. La vie simple et inspirante de l’évêque de son diocèse l’a conduit au désir de la vie religieuse. Animé par ce désir, il s’est investi dans la catéchèse des enfants et la visite des familles pendant ses études universitaires. A la fin de ses études en agro-alimentaire et en biologie végétale, il a travaillé sur la perception du changement climatique par les paysans du septentrion. Simultanément, la lecture du livre « Pèlerin des frontières » de Pierre Ceyrac a éveillé en lui le désir d’entrer dans la Compagnie de Jésus pour servir le Christ auprès des plus pauvres. Pour l’aider à mieux discerner son choix, il a été envoyé en stage d’une année à Kyabé, au Tchad et entre au noviciat le 03 septembre 2014. A la fin de son noviciat, de 2016 à 2021, il a suivi le cycle intégré au Centre Sèvres. Pour sa régence il est envoyé au centre spirituel de la Vouela au Congo à Brazzaville. Depuis septembre 2023, il fait partie de la communauté de l’écocentre spirituel du Châtelard et poursuit ses études de théologie aux Facultés Loyola de Paris.

Fernando SALDIVAR (UWE)

Fernando SALDIVAR Fernando Saldivar est né à Santa Ana, en Californie, aux États-Unis, en 1975. Avant d’entrer dans la province USA West (UWE) de la Compagnie de Jésus en 2016, il a travaillé plus d’une décennie en tant qu’avocat en Californie, où il est autorisé à pratiquer le droit depuis 2005.
Il a rencontré les Jésuites pour la première fois alors qu’il étudiait l’histoire et l’économie à l’université de Georgetown à Washington. Cependant, son chemin vers les jésuites prendra quelques années de plus pour se développer, ce qui inclut des études à la faculté de droit de l’Université Southwestern à Los Angeles.
Pendant sa régence, il a été responsable de la politique mondiale et du plaidoyer pour le Réseau jésuite pour la justice et l’écologie en Afrique (JENA) à Nairobi, au Kenya. Avec JENA, il a travaillé sur des questions liées à la finance et à la politique internationales, notamment la justice climatique, en intégrant l’enseignement social de l’Église. Fernando est également diplômé de l’Université Loyola de Chicago, où il est chercheur invité au département de philosophie.

Rivelt SILNEUS (CAN)

Rivelt SILNEUS Rivelt est né en 1990 à Camp-Perrin, en Haïti. Il a grandi dans une famille catholique de six enfants, dont il est le benjamin. C’est sa famille qui lui a transmis la foi et l’amour de l’Église dans laquelle il va par la suite s’engager pleinement. Il a fait ses études classiques chez les Frères de l’Instruction Chrétienne et les Oblats de Marie Immaculée, deux écoles catholiques qui lui ont imprégné davantage la foi chrétienne. C’est dans la paroisse de sa ville natale où il s’était engagé qu’il a découvert sa vocation à la vie religieuse et au sacerdoce. En août 2013, il est entré au noviciat de la Compagnie de Jésus à Port-au-Prince, Haïti. Il a fait ses études de philosophie à l’Instituto Superior Pedro Francisco Bonó (République Dominicaine) où il obtient une licence en philosophie. En août 2019, il est retourné en Haïti pour faire sa régence (travail apostolique à temps plein) dans la communauté du noviciat où il était ministre. Il était professeur de philosophie et d’espagnol au Collège St-Ignace de Loyola à la Croix-des-Bouquets. Il a également enseigné l’espagnol aux novices pendant sa régence au noviciat. Actuellement, il termine le premier cycle de théologie, qu’il a commencé en septembre 2021, aux Facultés Loyola Paris. En poursuivant ses études, Rivelt se réjouit dans ses activités apostoliques auprès de la Communauté Catholique Haïtienne de Paris (CCHP) et cultive un grand amour pour les plantes. 

Amit TOPPO (HAZ)

Amit TOPPO Né en 1989 au sein d’une famille catholique fervente dans l’État du Jharkhand, en Inde, Amit Toppo est le benjamin d’une fratrie de quatre enfants. Depuis son enfance, l’engagement de sa famille, en particulier de son père, au service de l’évangélisation et de l’Église locale ont joué un rôle crucial dans son cheminement de foi ; il a ainsi davantage découvert l’appel du Christ à Sa mission. Après avoir été témoin de l’œuvre missionnaire des jésuites auprès des populations défavorisées et marginalisées dans les régions reculées du Jharkhand, en particulier leur dévouement à l’éducation formelle et informelle ainsi que leur lutte pour la justice, Amit entre au noviciat en 2009. Il suit ensuite la formation classique de la Compagnie de Jésus : des études profanes, un master en informatique, puis une régence (stage apostolique) dans la maison jésuite de formation et d’enseignement au collège St-Robert à Hazaribag. 

Aujourd’hui, étudiant en cycle intégré de philosophie et de théologie aux Facultés Loyola Paris, il s’épanouit dans la foi et l’amour du Christ à travers ses études et ses activités apostoliques : en pastorale des jeunes au MEJ de Poissy-Verneuil, puis comme bénévole au service des frères dans les rues à laparoisse St-Martin-des-Champs dans le 10ème arrondissement.

Retrouvez le sens et le déroulement d’une ordination diaconale :

Pour en savoir + :

Les scolastiques jésuites sont ordonnés diacres là où ils font leurs études (en général à la fin du premier cycle de théologie) et sont ensuite traditionnellement ordonnés prêtres dans leur Province jésuite.
Dans la Compagnie de Jésus, comme dans les diocèses, tous ceux qui seront ordonnés prêtres doivent d’abord être ordonnés diacres : cette figure du Serviteur marquera à vie leur manière d’être prêtre. Les diacres témoignent de la figure de Jésus Christ en tant que Serviteur : celui qui est au service de l’annonce de la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu, celui qui lave les pieds des autres dans une posture d’abaissement et d’humilité, celui qui donne sa vie par amour sur la Croix dans une union intime à son Père.
> Retrouvez le sens et le déroulement d’une ordination diaconale

Article publié le 25 avril 2024

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