P. Daniel AVERSENQ sj (05.06.2019)
Le Père Daniel AVERSENQ est né à Toulouse le 3 mai 1932, aîné d’une fratrie de quatre garçons. Il consonne très jeune à la dévotion au Cœur du Christ proposée par la Croisade eucharistique et acquiert l’habitude d’offrir chaque matin sa journée. Jusqu’à sa mort, il s’efforcera d’en promouvoir la pratique en développant le Réseau Mondial de Prière du Pape. Plus profondément, il découvre Jésus doux et humble de cœur et se laisse façonner par lui : dans l’offrande de soi, l’attention et la sollicitude pour des jeunes en quête de la vraie vie, le souci des plus fragiles, la tendresse et la douceur dans une vie personnelle et relationnelle, qui deviendra de plus en plus large et généreuse. Ce n’est pas un chemin de faiblesse ! Pour y avancer, il faut une grande détermination, une forte ténacité, une profonde aimantation du cœur. Surmontant sa petite santé et son anxiété, Daniel se donnera résolument à toutes les personnes, qui auront recours à lui, qui lui seront confiées ou qu’il aura décidé d’approcher, comme dans quelques maisons de retraite.
Entré au noviciat à 18 ans, le 15 octobre 1950, il fait un an de juvénat à Laval, trois ans de philosophie à Vals-près-Le Puy, suivis d’une régence que la dispense de service militaire pour raison de santé permet à son Provincial de faire durer cinq ans : trois à Sarlat, surveillant des petits ; deux à Bordeaux, sous-préfet du petit collège. A 29 ans, il entre en théologie à Lyon Fourvière (septembre 1961). Ordonné prêtre par le cardinal GERLIER le 5 septembre 1964, il a 32 ans.
Son ministère principal sera d’être père spirituel des plus jeunes dans un établissement scolaire : 30 ans à Toulouse, 10 au Mans. Mais, il cherche à atteindre d’autres jeunes, comme ceux de l’aumônerie du collège d’enseignement public du Château de l’Hers, quand il est au Caousou. La lettre du P. Général lors de son jubilé de vie religieuse se plaît à relever que cet apostolat le sort d’une action limitée aux seuls enfants pour l’ouvrir au travail avec des adultes. De même, dans l’aumônerie diocésaine du MEJ : un partage régulier avec les responsables laïcs met en relief ses qualités d’écoute ; sa disponibilité est appréciée par la communauté du pavillon du MEJ l’été à Lourdes.
Avec un prêtre diocésain, il anime la communauté Tibériade où vivent des jeunes en recherche de vocation. Il exerce ensuite ce ministère de discernement au sein de l’équipe diocésaine du Service des Vocations du Mans, en particulier durant les week-ends pour jeunes à Angers.
Proche du Renouveau charismatique, il participe aux rencontres nationales.
Il prend bien d’autres engagements : aide à la paroisse Sainte Thérèse, accompagnement d’équipes CVX et de Coteaux-Païs, animation de retraites jusqu’en Afrique et en Nouvelle-Zélande… En 2009, le Père Provincial fait appel à sa disponibilité pour devenir ministre à Pau, tâche qu’il prend à cœur malgré son peu de goût. Il se montre fraternel, serviable sans limite, très attentif à chacun. Puis, il est envoyé à Bordeaux pour renforcer la communauté pendant trois ans avant de revenir à Pau.
Désormais, sa santé l’inquiète fortement, sans qu’il ralentisse ses activités, toujours prêt à servir. Il participe aux rencontres béarnaises de Lourdes Cancer Espérance. Mais la maladie se développant irrésistiblement, il prononce un matin – sans emphase – l’ultime acceptation : « J’ai décidé de vous quitter », dit-il. Cet abandon entre les mains du Seigneur le rend plus paisible : tout est accompli.
Georges de CHARRIN sj et Guy LEPOUTRE sj
Article publié le 24 octobre 2019