Le P. Gabriel Marangos s’est envolé vers la maison de Dieu le Père le jeudi 5 mai, un peu avant les 2 heures du matin. Il attendait ce moment depuis plus de dix mois, alité dans sa chambre, n’espérant rien d’autre que la libération de tout ce qui l’attachait à ce monde vain et passager.

Le jour fixé pour la célébration de ses funérailles s’effectuait une rencontre panhellénique sur une île de la mer Egée ; malgré cela, plusieurs prêtres de différentes régions du pays ont pu se libérer et sont venus accompagner leur confrère à son dernier voyage.

Dans son homélie, Mgr Théodore, qui présidait la célébration, a rappelé la phrase du Christ : « Je suis la Résurrection et la Vie, celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ». Et, se référant à l’épreuve à laquelle s’est soumis le Père Gabriel pendant les derniers mois de sa maladie, il a invoqué sur lui la miséricorde de Dieu pour qu’il l’accueille avec les saints dans le paradis.

Le P.Gabriel Marangos était né dans l’ancienne ville de l’île de Syros, dans la mer Égée, le 3 décembre 1937. Il a poursuivi ses études secondaires chez les Frères Maristes. Très tôt il avait exprimé le désir de servir Dieu dans la Compagne de Jésus. Aussi, tout de suite après, en 1956, il est entré au noviciat, à Aix en Provence ; il y a eu ensuite les années du juvénat, à Laval.

Les années de régence ont été passées à Athènes. Là, il a passé deux ans accompagnant les Petits Séminaristes. Il connaissait la vie au Petit Séminaire, pour y avoir vécu. Pendant cette période, alors qu’il essaie de moderniser la vie des séminaristes, il s’informe sur la manière dont le catéchisme est enseigné au jeunes Grecs.

Les quatre années passées à Fourvière lui ont permis d’obtenir une licence catéchétique, ayant suivi parallèlement les cours à l’Institut Catholique. Il a été ordonné en 1968 et a prononcé ses derniers vœux en 1975.

Dans la suite, il s’est dépensé dans un travail intellectuel, mais aussi un travail pastoral et spirituel : il a beaucoup travaillé dans le domaine catéchétique, où il a essayé de lancer une nouvelle série d’édition catéchétique ; pendant une longue période il fut aussi le directeur et le principal écrivain de la revue « Aggliaforos » et « Anoixtoi Orizontes » ; il travaillé à la mise en ordre et au classement des archives de la Compagnie en Grèce.

À plusieurs reprises, il fut nommé supérieur de Communauté à Athènes et à Syros. Il a aussi assumé la responsabilité de Supérieur Régional. À cette même période, il a pris la responsabilité pour la construction et le fonctionnement du Centre spirituel à Oinoi.

La fin de sa vie, qu’il attendait patiemment dans son lit au jour le jour, fut aussi édifiante. Il ne cessait de répéter : « Le Père vient me prendre avec lui » …

P. Léonard Vamvacaris sj et Sébastien Frèris sj,
Athènes