Dernier d’une fratrie de six enfants, Gabriel RAMEL a suivi une scolarité au collège Ste-Hélène de Lyon, entouré d’une affection familiale ferme et chaleureuse. En 1942 après son BAC, il fera une retraite de fin d’étude qui lui confirmera une orientation prise dès ses 7 ou 8 ans. Il serait prêtre. Jésuite ? Il ne savait pas encore, mais sa retraite confirmera ce choix. Il arrive donc au noviciat de la Compagnie de Jésus le 30 octobre 1942.

Au noviciat à Villefranche sur Saône, il adoptera sans problème apparent un genre de vie tout nouveau pour lui. Sa vie spirituelle sera marquée par la personnalité du Père CONSTANTIN, son Père-Maître. Il suivra le parcours classique dans la Compagnie : juvénat à Yseure avec une licence de lettres ; puis sa philosophie à Chantilly et sera « régent » au collège Sainte-Hélène qu’il avait quitté quelques années plus tôt. Cette expérience se révélera décisive pour son avenir. Il sera désormais un « homme de Collège ». A sa demande, il ira faire sa théologie en Angleterre pendant trois années. Il revient en France pour être ordonné prêtre par le Cardinal Gerlier, en la cathédrale Saint-Jean, le 31 juillet 1956. A la fin de sa théologie il demande à faire son Troisième-An aux Etats-Unis qu’il prolongera par quelques mois d’enseignement du français dans une Université américaine.

De retour en France, il prononce ses derniers vœux le 2 février 1960 au collège Sainte-Hélène où il est successivement préfet et recteur. Sa vie se partagera entre ces deux charges dans différents collèges, à Lyon (depuis 1958), Marseille à partir de 1970, à Vannes en 1976. C’est dans ces charges qu’il manifestera ses qualités de sureté de jugement et de fermeté de décision qui l’ont fait apprécier. En 1981, à la suite d’un grave accident de voiture, il sera obligé de réduire ses activités et revient à Lyon où il se consacre à un ministère de retraites dans la région lyonnaise, en particulier dans les Foyers de Charité.

En 2012, il rejoint la communauté de Francheville-La Chauderaie où il témoigne d’une présence joyeuse et sereine au milieu de ses compagnons qu’il visitait régulièrement.

C’est là que le Seigneur est venu l’appeler à travers des chutes malencontreuses qui le laisseront paralysé et agonisant. En apprenant sa mort une phrase d’Evangile nous est revenue en mémoire : « Va, bon et fidèle serviteur, entre la joie de ton Maître. »

Michel RONDET sj (Francheville-La Chauderaie)