P. Godefroy PIRSOUL (17.12.2019)
Né à Etterbeek (Bruxelles), Godefroy PIRSOUL a fait toutes ses études, entamées précocement, (primaires, humanités gréco-latines et scientifique spéciale) au collège Saint-Michel, où enseignait son père. Issu d’une famille profondément chrétienne, il a été inspiré dans son enfance par un oncle jésuite. Marqué par le scoutisme et par les débuts de la guerre, il entre, le 16 octobre 1942, au noviciat à Guirsch, « remerciant le Seigneur pour trois grâces très fortes » : le couple de ses parents, un frère handicapé mental, dont il s’est beaucoup occupé, et une détention de six semaines à la prison de Saint-Gilles, fin 1940 (il a alors 16 ans), suite à une dénonciation d’un co-rhétoricien à l’occupant.
Viennent ensuite le juvénat à Wépion (Namur), la régence comme surveillant au collège de Mons, la philosophie à Eegenhoven (Louvain) et encore un an à Mons avant la théologie (Eegenhoven, 1951-1955). Il garde de merveilleux souvenirs de sa formation, un peu troublée par des problèmes de santé. Ordonné prêtre le 15 août 1954, il prononce ses derniers vœux le 2 février 1959, à la maison de Fayt-lez-Manage (Hainaut), après le Troisième An vécu à Saint-Martin d’Ablois.
S’il s’est frotté à l’enseignement (mathématiques et religion), il a surtout été engagé dans l’éducation (aux collèges de Verviers, Mons et Bruxelles) et dans l’animation. Envoyé aux Facultés Notre-Dame de la Paix (Namur) comme préfet des étudiants, il assume cette tâche pendant neuf ans. Il exerce divers ministères dans le domaine spirituel et pastoral, à Xhovémont (1969-71) et à Fayt-lez-Manage (1971-1976). Particulièrement attentif au service des jeunes, il donne quantité de retraites scolaires.
En 1976, il rejoint la communauté Saint-Ignace à Bruxelles où il réside jusqu’en 1992. Il continue l’animation de récollections, retraites et pèlerinages. À Rome, il découvre le « Mouvement pour un Monde Meilleur », fondé par le P. LOMBARDI, et, durant quinze ans, organise plus de deux-cents sessions de formation à l’animation spirituelle de groupes, en Afrique, en Pologne, en Nouvelle Calédonie, … Il anime une quarantaine de chapitres généraux, régionaux et provinciaux de congrégations religieuses aux charismes variés. Il partage le fruit de sa longue expérience d’animation sur le terrain par quelques livres, dont Animation spirituelle de groupes (Lumen Vitae).
En 1996, il rejoint la communauté Saint-Claude La Colombière (Bruxelles) et poursuit divers engagements, notamment comme conseiller spirituel pour la Société Saint-Vincent de Paul et pour le mouvement « Vie montante ». Durant plusieurs années, il assure l’animation de réunions fraternelles ou culturelles dans la communauté.
Il se disait profondément heureux de ces années à La Colombière. Sur les murs de sa chambre, il avait fait afficher des phrases de l’Évangile, qui représentaient l’essentiel de ce qu’il avait essayé de transmettre du message de Jésus. On pouvait également lire la phrase de Thérèse de Lisieux : « Je ne meurs pas, j’entre dans la vie ». Et encore : « La mort est le plus beau jour de ma vie ». Quelques années avant sa mort, il écrivait : « Chers amis, merci de prier pour moi, je prierai pour vous. Merci au Seigneur pour tous les dons reçus au cours de cette longue vie. Dieu est Amour ! J’ai simplement essayé de le rencontrer, de le révéler. Dieu est fidèle ; c’est à son amour fidèle que je confie mes erreurs et mes faiblesses. On n’aime jamais assez, jamais assez bien. ‘Aimez-vous les uns les autres’, dit Jésus notre maître et notre Sauveur. Amen. Alléluia. »
Guy VANHOOMISSEN sj, André de L’ARBRE sj et Jean-Marie FAUX sj
Article publié le 8 septembre 2020