P. Henri Papin (16.12.2024)
Après deux années passées comme ministre du collège de Montpellier, Henri reçut la mission de veiller, à la Mutuelle Saint-Martin et auprès des organismes sociaux, à tout ce qui concernait la prise en charge des soins médicaux de ses compagnons jésuites. Il exerça cette charge avec une disponibilité, une compétence et une efficacité reconnues de tous. Pendant près de 40 ans, il aida les uns et les autres à avancer dans les labyrinthes administratifs du système de protection sociale.
Pendant plus de 50 ans, sa communauté fut toulousaine : de la rue Monplaisir au Centre spirituel Notre-Dame des Côteaux, et pendant de longues années à la communauté de la rue des Fleurs jusqu’à sa fermeture en 2000, avant de revenir alors à la rue Monplaisir. Il sera aumônier des malvoyants, aumônier de l’école Saint-Jude pendant une décennie, puis au Caousou pendant 9 années. Il eut à cœur de travailler à la transmission de la foi auprès des plus jeunes et contribua à l’organisation et au déroulement de deux grands congrès du Mouvement Eucharistique des Jeunes à Orléans, en avril 1968 puis en avril 1971.
Serviteur fidèle et dévoué de ses frères, Henri avait une âme ardente de pasteur et d’apôtre, un sens aigu et exigeant de sa mission de prêtre au service de l’annonce de l’Évangile à tous. C’est ainsi que, dans les vingt dernières années de sa vie dans le Sud-Ouest, il s’engagea résolument dans le service paroissial, notamment à Odeillo-Font Romeu, à Montpezat de Quercy, à Valence d’Agen, à Tournefeuille et à la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse de 2010 à 2021. Lui qui était de nature pudique, il vivait avec passion le ministère de prédication… lui qui souffrait depuis longtemps de difficultés d’audition, il savait écouter avec attention et précision celles et ceux qui se confiaient à lui dans leur recherche du chemin où Dieu les appelait.
Quand l’heure fut venue de quitter Toulouse, où il a laissé beaucoup de souvenirs, pour la communauté de Vanves, Henri vécut ce qui ressemblait à un déracinement – qu’il avait librement choisi- dans l’attention fraternelle à ses nouveaux compagnons, dans la docilité à ce que le Seigneur l’appelait à vivre, et dans ce que nous pouvions remarquer lors de nos eucharisties, selon les mots de l’une des personnes familières de nos célébrations : « un regard souvent étonné et un léger sourire accompagnant cet étonnement ».
P. François-Xavier Dumortier
P. Paul Legavre sj
communauté Pedro Arrupe de Vanves
Article publié le 16 décembre 2024