Louis Blanc Né en 1924, Louis est le troisième des quatre enfants de Jeanne et Jean-Baptiste BLANC, industriel. Il a passé son enfance dans la grande maison familiale de Givors (Rhône), au sein d’une famille très unie, accueillante, jouissant d’un confort matériel certain…, mais aussi où la valeur du travail était érigée en devoir. Dans la famille, la religion chrétienne et catholique se trouvait au cœur de la vie quotidienne, portée notamment par la foi et la dévotion intense de la mère, et par le côté chaleureux et très dynamique du père.

L’enfant qu’était Louis développa très tôt de multiples qualités : humilité dans la réussite, qualités intellectuelles, sportives et humaines. Excellent nageur et porteur d’un brevet de secourisme, il put sauver la vie de sa jeune sœur emportée dans un tourbillon du Rhône à l’été 1945. Élève aux Chartreux, il entre au Parc en prépa et intègre Polytechnique en 1943. À la fin de l’X, double annonce : celle de sa réussite et celle de sa décision d’entrer dans la Compagnie : « J’ai décidé de rentrer au séminaire des jésuites. »

Noviciat, philosophie, régence, théologie se succèdent entre 1946 et 1956, année de son ordination, elle-même suivie de la dernière année de théologie et du Troisième An bouclé fin 1957.

Dès 1958, il commence son long séjour au service du Collège Saint-Joseph de Lyon qui deviendra le Centre scolaire Saint-Marc. Professeur de mathématiques, éveilleur de passion scientifique, animateur spirituel, il prend la charge de directeur académique le temps nécessaire, en mettant ses facultés au service de ceux que la Province a placés comme recteurs.

A côté des PP. Jean-Baptiste DRAVET et Jean SAINCLAIR, il contribue au bon développement de l’ensemble du Centre et aux bonnes relations avec l’Académie. Au long de toutes ces années, il reste animateur spirituel du Centre Saint-Marc, tout en vivant une série de déménagements sans se plaindre : de la rue Sainte-Hélène au noviciat de Saint-Didier, puis rue Villon, avenue Debrousse, rue des Fantasques où il est supérieur et assistant régional de la Communauté de Vie Chrétienne.

En 1991, Louis est nommé supérieur de pères et frères aînés à la Chauderaie : changement majeur, vécu avec la même disponibilité, la même attention aux personnes, la même écoute, la même générosité et la même égalité d’humeur. Il le restera jusqu’en 1999, année à laquelle il rejoint la rue Boisard, poursuivant sa présence à la CVX, l’économat et divers ministères, dont les confessions à Saint Bonaventure.

En 2012, c’est le retour à la Chauderaie, mais cette fois pour la dernière étape de sa vie, comme résident. Ses qualités ne l’ont pas quitté ; elles vont le tenir debout dans la fidélité jusqu’à son affaiblissement final, et son acceptation paisible de rejoindre le Père le 19 février dernier.

Michel ROGER sj