P. Louis Christiaens (09.08.2024)

Louis Christiaens Louis est né à Lille en 1935 au sein d’une nombreuse fratrie. Sa propre famille est demeurée pour lui un point d’ancrage très fort qu’il se plaisait à rappeler. Son père, dont il était fier de porter le double prénom, Louis Winoc, fut une référence indéniable, signifiée par la stature et l’engagement de celui-ci durant la guerre dans la Résistance, puis la déportation au camp de Buchenwald, enfin par les responsabilités ministérielles exercées au service de l’État.

Avant d’entrer dans la Compagnie de Jésus en 1956, au terme de sa scolarité dans notre collège de Lille, Louis entreprit des études de droit à la faculté catholique. Sa vie, ses engagements ont été divers et riches. La guerre d’Algérie où il a servi dans l’armée de l’air durant trois ans, de 1959 à 1962, l’avait profondément marqué. Puis ce furent les missions qui lui ont été confiées en France, tout d’abord. Adjoint du directeur de la revue Études, directeur du Groupe des étudiants catholiques de Nancy et enseignant à l’Institut d’Études administratives et politiques de Nancy, puis directeur du Centre culturel Wencker et du Bureau de l’Office catholique d’information sur les problèmes européens à Strasbourg, tout en étant chargé de cours de préparation à l’École nationale d’administration. A ce propos, un clin d’œil de la Providence : Louis est décédé le 9 août, le jour où nous célébrons dans l’Église sainte Thérèse Bénédicte de la Croix, au civil Édith Stein, copatronne de l’Europe…

Après l’Europe, ce fut la Suisse et le monde par sa nouvelle mission en 1987 à Genève comme conseiller auprès du directeur général du Bureau international du travail pour les affaires socioreligieuses, jusqu’à sa retraite à 60 ans, en 1995. Un engagement qui l’a passionné. Puis ce furent de nouvelles missions à Genève comme assistant ecclésiastique de la Conférence des organisations internationales catholiques, la présidence du Rassemblement des Églises et communautés chrétiennes de Genève. Ses engagements apostoliques furent nombreux et divers : l’aumônerie d’hôpital, celle d’un établissement scolaire international, la supervision des exorcistes du diocèse, la formation à l’accompagnement spirituel et l’animation de nombreuses retraites ignatiennes.

Plusieurs personnes sont ainsi venues témoigner d’une amitié ou d’un soutien reçu à un moment de leur vie à l’occasion de ses obsèques à Genève.

P. Grégoire Lebel sj, socius,
communauté jésuite Saint-François-Xavier à Paris (Grenelle)

Article publié le 9 août 2024

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