P. Matthieu SCHILLINGS sj (20.10.2016)

Né à Fléron le 4 juin 1933, Matthieu Schillings effectue ses humanités au collège Saint-Louis de Liège. Il entre au noviciat d’Arlon le 14 septembre 1951 et fait le juvénat classique à La Pairelle, de 1953 à 1955, avec en outre, pendant un semestre, le CIBE (Centre d’instruction des brancardiers ecclésiastiques) colonial à Leuven.

De 1955 à 1958, il poursuit le cycle de philosophie au Congo, à l’Institut Saint-Pierre Canisius de Kimwenza. Il revient en Belgique pour deux années de régence, comme surveillant, d’abord à Godinne, puis à Mons. Pour favoriser un futur envoi espéré en Inde, il poursuit sa formation au Canada, pays du Commonwealth. Il étudie la théologie à Toronto, de 1959 à 1963. Il est ordonné prêtre le 16 juin 1963.

Après le Troisième An à Québec et quelques mois d’attente en divers ministères à New York et à Montréal, il peut enfin partir pour l’Inde où il arrive en février 1965. Il se plonge d’emblée dans l’étude du bengali avec grand intérêt. De 1966 à 1969, il réside en plusieurs lieux, s’occupe de différentes paroisses et mène de front l’étude du bengali et l’enseignement du français à l’Université de Calcutta. En 1969, il arrive au centre Prabhu Jisu Girja, (église du Seigneur Jésus) au centre de Calcutta, dont il devient le premier Supérieur jésuite et où il dirige le service des traductions et publications religieuses en bengali. Il exerce aussi un apostolat spirituel auprès de plusieurs communautés religieuses : récollections, accompagnement, formation des jeunes religieuses. En 1979, il prend en charge la maison de jeunes étudiants de Shanti Bhavan. Il traduit en bengali nombre de textes spirituels classiques.

En 1992, il initie la publication Mohona, un journal littéraire en bengali, publié deux fois par an pour promouvoir des écrivains chrétiens en Bengali. Il publie notamment Kristia Adashe Sannyajibon, sorte de catéchisme de l’histoire et de la théologie de la vie religieuse qui fait écho à l’enseignement de la constitution conciliaire Vita consecrata.

Il restera en Inde jusqu’à l’épuisement de ses forces. Selon les termes du père qui prononce l’homélie des funérailles, au collège Saint-Xavier de Calcutta : « On se souviendra du Père Schillings comme d’une forte personnalité, un prêtre zélé et un jésuite intellectuel, constamment consacré à son devoir, qui travaillait tenacement, constamment, avec persévérance et donnait toujours de son mieux ». Il a vécu ses derniers mois à l’infirmerie Saint-François-Xavier de Calcutta avec beaucoup de sérénité et d’abandon ; il s’est éteint paisiblement le 20 octobre 2016.

Jean-Marie FAUX sj et Robert HUET sj (Bruxelles-La Colombière)

Article publié le 20 octobre 2017

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