De sa famille, Simon a reçu le goût de vivre, l’attention aux autres, le sens de l’engagement et du service et l’aptitude aux études brillantes. Sa mère, d’origine lorraine, et son père, industriel à Reims, couple aimant et plein d’affection, donnent jour à leur fils en janvier 1952. Simon aimera toute sa vie la maison familiale, le pavillon Vrilly près de Reims, véritable foyer où, aîné de quatre frères et sœurs, il conservera et développera la sensibilité et le sourire de sa mère, les yeux plissés, perçants et perspicaces de son père. Le souvenir de Bernard Hanrot, son oncle, prêtre de la Mission de France, le marque et alimente cette foi reçue en famille.

Ses études au collège jésuite St-Joseph de Reims, interrompues par une année au collège jésuite de Stonyhurst en Angleterre, le mènent en classe préparatoire à Ste-Geneviève de Versailles. Et de là, à Polytechnique et aux Ponts et Chaussées. Durant cette période d’études, Simon développe de solides amitiés, toujours présentes auprès de lui, s’engage dans divers services d’Église dont un an en petite fraternité, et répond à l’appel en lui du don de soi à la suite du Christ.

Début octobre 1977, Simon entre au noviciat de la Compagnie à Lyon. Puis il entame les études de philosophie et de théologie à Paris. Ordonné prêtre en 1985, il exerce des responsabilités comme directeur-adjoint d’Assas Éditions ou aumônier de Supélec. En 1989, il est préfet des études et enseigne les mathématiques à St-Louis de Gonzague à Paris. Il prononce ses grands vœux en 1990.

En 1995, il est directeur des Études à l’Icam et supérieur de la communauté de Lille. Au bout de 3 ans, la maladie le frappe et l’empêche pendant plusieurs années de mener une vie active. Sa famille, ses amis, ses frères jésuites assistent impuissants à son apathie tout en l’entourant chaleureusement.

En devenant aumônier national du Mouvement Eucharistique des Jeunes par interim en 2011, Simon retrouve le goût, la joie de vivre et son sourire qu’il garde alors. En 2012, à la Baume-les-Aix en Provence et à Marseille, il continue à rendre de nombreux services, dont celui d’aumônier diocésain du MEJ, tout en gardant des moments d’absence et une part de mystère. Lors de ses obsèques quelqu’un témoignera : « Il avait en lui quelque chose propre à ceux qui ont traversé des souffrances et n’en ont pas fait un obstacle à la rencontre : je le vois comme quelqu’un de désarmé. »

Esprit vif, chaleureux en relations humaines, notamment avec sa famille, ses neveux et nièces dont il suivait l’évolution de près, habitué à organiser et diriger, habité profondément par le désir de suivre le Christ dans l’Église et dans la Compagnie, Simon s’est laissé mener, comme il le désirait, jusqu’au bout de sa vie, par l’amour, la confiance, l’espérance de Notre Seigneur, le Vivant.

Michel JOSEPH sj (Lyon) et Thierry LAMBOLEY sj (Marseille)