P. Yves de LA VILLEON sj (17.09.2019)

Yves de La Villéon Yves de LA VILLÉON est né le 24 mai 1927 en Ille-et-Vilaine, avant-dernier d’une fratrie de sept enfants, quatre filles et trois garçons. Il fait ses études secondaires au collège Saint-François-Xavier de Vannes et au collège Saint-Vincent de Rennes jusqu’au baccalauréat de Lettres et Philosophie. Après son service militaire dans l’Armée de l’air et un semestre à la faculté de droit de Rennes, il entre au noviciat jésuite de Laval, le 2 janvier 1949. Il étudie la philosophie à Chantilly et effectue sa régence dans les collèges jésuites de Paris, Poitiers et Vannes.

Éprouvant le désir d’aller en mission en Afrique, Yves est envoyé en 1955 au Tchad, dans le diocèse de Fort-Archambault (futur Sarh) où il est instituteur et s’initie aux langues locales.

Il revient en France pour les études de théologie à Chantilly et est ordonné prêtre le 12 juillet 1960 par le cardinal Maurice Feltin.

De retour au Tchad, dans le même diocèse, il est envoyé en mission dans divers postes et se familiarise avec les langues et les coutumes locales. Ce n’est qu’en 2011 qu’il publiera les proverbes de la population M’bay qu’il a réunis.

Après trois années au Tchad, il effectue son Troisième An à Saint-Martin d’Ablois. À cause de « son tempérament volcanique et intransigeant », on s’est demandé s’il pouvait revenir au Tchad. Ses qualités religieuses lui valent d’y être encore six ans jusqu’en 1971. Il prononce ses derniers vœux le 15 août 1966.

À son retour en France, il s’engage dans la Mission Ouvrière. Il est ouvrier pendant douze années dans une usine de couleurs à Aubagne. Il est rattaché à la communauté jésuite de Marseille. À sa retraite professionnelle, il se met, pendant dix années encore dans le diocèse de Toulon, au service des sans-abri, puis en 1995, il passe à la paroisse de La Ciotat (diocèse de Marseille). En 2001, il regagne sa Bretagne natale et dessert comme curé les paroisses de Saint-Jean de la Poterie et de Saint-Perreux, tout en étant rattaché à la communauté de Penboc’h. En 2004, il réside au presbytère de Ploeren et assure des services paroissiaux à Ploeren, Arradon et, plus tard, à Larmor-Baden.

En 2013, il rejoint l’EHPAD de Vanves où il rend divers services communautaires, jusqu’à ce qu’une chute le condamne à l’immobilité dans un fauteuil roulant.

Yves avait au cœur une sensibilité particulière à la question de la justice. Cette sensibilité s’est exprimée pendant la période missionnaire au Tchad par l’enseignement qu’il donnait, par ses recherches sur les cultures locales, par le souci d’annoncer l’Évangile. Mais Yves n’était pas seulement un granit breton, incontournable, soucieux de justice ; il y avait aussi de la tendresse dans sa dévotion pour Marie et sainte Anne ; il y avait chez lui accueil, bonté et attention aux petits, parfois la bonne humeur. Il y avait surtout la prière : le matin même de sa mort, il ne voulait pas se lever, disant à l’aide-soignante : « Laissez-moi tranquille, je prie ! »

Yves MOREL sj

Article publié le 8 septembre 2020

Aller en haut