Sur les pas d’Ignace : le Paris ignatien du P. Bernard Gillibert sj

Depuis 2006, le P. Bernard Gillibert sj accompagne des groupes à la découverte de Paris sur les pas de saint Ignace. La première édition du petit livre « Promenades dans le Paris Ignatien » étant épuisée, vient de sortir une deuxième édition revue, et améliorée.

Vous y trouverez  deux nouvelles pages constituant une brève introduction historique à la vie de saint Ignace de Loyola pour le situer en son temps,  quelques précisions ajoutées dans le texte  et un  certain nombre de nouvelles photos permettant d’imaginer les lieux de  votre promenade.

Depuis de nombreuses années, des religieuses de la Congrégation des Sœurs Auxiliatrices avaient l’habitude de promener dans Paris des personnes désirant mieux connaître la relation d’Ignace de Loyola avec la ville de Paris. Lors des années jubilaires 2005-2006, le Père provincial, sachant que je m’intéressais à cette même histoire d’Ignace à Paris, m’a demandé de reprendre ces visites. J’ai commencé ces parcours par une conférence inaugurale en décembre 2005, dans l’amphithéâtre du lycée Henri IV, ancienne abbaye Sainte-Geneviève, et à ce titre lieu ignatien, puisque c’est dans la chapelle domestique des chanoines de cette Abbaye, qu’Ignace, François Xavier et Pierre Favre ont passé leur examen de la Maîtrise es Arts.

Des groupes surtout étrangers

J’ai accompagné une vingtaine de groupes la première année, année Jubilaire et donc plus chargée, surtout en groupes étrangers et particulièrement américains, plusieurs « High school » ayant fait le voyage à Paris. Depuis, une dizaine chaque année. Il y a des « abonnés » fidèles tels un groupe d’Irlande et plus étrange un groupe de Sydney, qui revient chaque année depuis trois ans. Bien sûr, les participants changent, mais l’idée d’un périple ignatien « Rome Paris Espagne », devient une tradition. Il y a aussi des groupes plus atypiques, de Lituanie, d’Estonie. Plusieurs groupes d’universitaires espagnols, ou américains.

En ce qui concerne les groupes français, il y a d’abord eu un « Réveil ignatien ». Les jeunes scolastiques étrangers, faisant leur mois de langue, ont mis ce parcours à leur programme. Les novices ou autres groupes d’étudiants jésuites; des  délégations de congrégations religieuses, à l’occasion d’une rencontre à Paris ; des groupes de paroissiens, parfois groupes œcuméniques ; des anciens parents d’élèves ou anciens élèves qui se regroupent ; groupes de professeurs liés à l’un de nos collèges en province. Pour l’instant le « Paris scolaire et Diplôme d’Ignace étudiant » reste absent, sans doute parce que c’est trop facile, quand on est sur place…

Organisation du parcours

Nous commençons à 9h30 par une conférence d’une heure, au 42 rue de Grenelle, qui a deux buts :
> Présenter le contexte historique de l’époque où vivait saint Ignace ; la Renaissance et l’évolution du monde très particulière en cette période ; l’Histoire de l’Église en cette première moitié du 16e siècle, avec toutes les ruptures culturelles et religieuses qui la caractérisent, en dehors desquelles on ne peut pas comprendre la personnalité d’Ignace, son parcours personnel et son œuvre de fondateur de la Compagnie de Jésus.

> Faire découvrir la complexité de la vie universitaire qui fut celle de l’étudiant, et comment Inigo est devenu Ignace, ce qui suppose une présentation historique plus aisée à écouter avec attention dans une salle, qu’au coin d’une rue, sous la pluie, dans le bruit, ou sous un soleil écrasant de chaleur.

Enfin, présenter des gravures de l’époque, permettant d’imaginer le Paris d’Ignace, qui a largement disparu.

Nous partons ensuite pour notre « Promenade dans le Paris d’Ignace » : une marche d’environ six kilomètres jusque vers 17h00 où nous participons ensemble à l’Eucharistie, action de grâces pour une belle journée, dans la Chapelle du Martyrium, à Montmartre.

Nous terminons à l’église Saint-Pierre de Montmartre, haut lieu ignatien, mal connu des parisiens ; ceci permet ainsi aux non parisiens de finir en touristes ce parcours spirituel et culturel vécu en général avec autant de sérieux que de joie et de sourires, car l’on peut être joyeusement sérieux, avec l’aide de l’Esprit Saint, lui qui si souvent ne manque pas d’humour.

P. Bernard Gillibert sj

> Ouvrage disponible à la librairie de la Procure ou au Centre Sèvres

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