Portrait : Sophie et Pascal Vialard

De port en port, chercher et trouver Dieu en toutes choses : engagés dans les Chemins ignatiens de Nantes, Sophie et Pascal Vialard évoquent leur parcours personnel. 

Sophie : 1983, à Bordeaux, la ville de ma jeunesse : notre aumônier d’étudiants m’envoie au Centre spirituel de Manrèse vivre une retraite d’élection. Je découvre les Exercices spirituels de saint Ignace, expérience fondatrice. 1993, à Lorient : jeune maman avec trois enfants en bas âge, je suis invitée par une amie aux Lundis de Penboc’h, une respiration mensuelle dans ce lieu magnifique, qui m’accueillera à nouveau plus de dix ans plus tard.

Pascal : À 18 ans, en passant la porte de la communauté étudiante de Bordeaux, je m’initie à l’exercice de la relecture, qui ne disait pas son nom. En 1995, sur les bords de la Méditerranée, je découvre la Communauté de Vie chrétienne (CVX) et j’y trouve du goût. La fraternité vécue entre compagnons est précieuse, même s’il m’arrive de les trouver parfois trop sérieux. C’est mon côté bon vivant qui ressort.

Sophie : À Montpellier, nous intégrons la CVX que j’avais découverte à Bordeaux. Grâce à mes compagnons de communauté, je suis en marche, à travers joies et épreuves de la vie. Je goûte intérieurement la fidélité et la tendresse de Dieu. En 2003, nous retrouvons l’Atlantique de nos racines. C’est le temps de la maturation. Appelée par la CVX à me former à l’accompagnement spirituel, j’éprouve de la joie dans cette mission d’accompagnement aussi bien auprès des jeunes du lycée dans lequel je suis infirmière qu’auprès des jeunes compagnons, branche aînée des Scouts et Guides de France. C’est le temps aussi des premières retraites dans la vie avec les Chemins ignatiens, dont je prendrai la présidence quelques années plus tard. C’est le temps des  encontres qui laissent leur empreinte : des jésuites, les soeurs de la retraite, la communauté de Penboc’h. Aujourd’hui, une de mes grandes joies est la reconnaissance des Chemins ignatiens par le diocèse de Nantes : reconnaissance que l’esprit de saint Ignace peut aider les hommes et femmes de notre temps à grandir en liberté.

Pascal : Nous retrouvons à Nantes une Église riche en ressources, une Communauté de Vie chrétienne vivante, une communauté jésuite dont nous nous rapprochons, à Penboc’h. Mais c’est dans notre engagement auprès des compagnons scouts que se révèle mon goût pour l’accompagnement des jeunes. Il nous est demandé de construire un outil de relecture : ce sera le yabboq. Sophie fait partie du trio concepteur et j’ai la joie de le faire vivre au cours d’un rassemblement de 4000 compagnons à Paris. Oser proposer ! J’ai retrouvé ce goût dans l’expérience des camps Vie en mer.

Nous aimons cette spiritualité car elle nous rend libres intérieurement. Depuis 31 ans, elle est pour notre couple un ciment fort, qui nous permet de vivre toujours davantage notre sacrement de mariage. Oui, nous aimons ce chemin de liberté !

En savoir +

> Sur les Chemins ignatiens
> Sur le Centre spirituel de Penboc’h

Cet article est tiré dÉchos jésuites (automne 2019), la revue trimestrielle de la Province d’Europe occidentale francophone. L’abonnement, numérique ou papier, est gratuit. Pour vous abonner, merci d’envoyer votre mail et/ou votre adresse postale à communicationbxl [at] jesuites.com.

Article publié le 8 octobre 2019

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