Retour sur « Effata 2022 » pour fêter les 60 ans du MEJ
Pour fêter le 60e anniversaire du Mouvement Eucharistique des Jeunes (MEJ), des responsables, encadrants et amis du Mouvement se sont retrouvés du 11 au 13 novembre pour vivre un grand rassemblement « Effata », à Bordeaux. Retour sur l’événement en images et en témoignages.
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Du 11 au 13 novembre s’est déroulé à Bordeaux le rassemblement « Effata 2022 » qui a réuni 350 responsables, encadrants et amis du Mouvement Eucharistique des Jeunes (MEJ), venus de toute la France mais aussi de Belgique et du Luxembourg, pour fêter les 60 ans du Mouvement.
De nombreux membres de la famille ignatienne amis du MEJ (Réseau Magis, CVX, MCC, jésuites, religieuses ignatiennes…) étaient présents pour l’événement. Tous étaient réunis autour du thème « Confiance, lève-toi ! ».
Trois journées bien vivifiantes
Chants gestués, temps de prières, rencontres et retrouvailles vivifiantes, temps d’échange et de partage et autres repas conviviaux ont rythmé ces 3 journées dans un élan de vitalité.
Le samedi après-midi, une grande messe anniversaire a été célébrée en la basilique Saint-Seurin, présidée par Mgr Luc Ravel, concélébrée par de nombreux jésuites, dont le P. François Boëdec, Provincial.
Les temps de réflexion autour des orientations du MEJ ont été dynamisés par la méthode du codéveloppement qui fait appel à l’intelligence collective. Ont ainsi pu être abordés les différents enjeux auxquels le MEJ est confronté, notamment pour les camps d’été, la pédagogie-formation, l’ouverture au monde pour la mission. Cette méthode du codéveloppement, basée sur la confiance, l’écoute, la bienveillance a invité chacun à recevoir les contributions comme des cadeaux.
Une rétrospective vidéo du MEJ dans les années 70-80 a permis aux participants de retrouver ce qui est au cœur du MEJ : son dynamisme, la joie des enfants et des jeunes qui osent une parole personnelle et engagée.
« De François à François — un appel à la fraternité », tel était le titre du spectacle présenté lors de la veillée festive du samedi soir par le groupe MEJ de Bretagne, regroupant une centaine d’enfants et de jeunes mejistes. Une invitation à vivre la fraternité transmise par la danse, le chant, la musique et le théâtre. Une image forte du spectacle reste celle du groupe d’enfants dans une embarcation symbolisée par ligne de bouées avec le son des vagues et le jeu des lumières. “Fratelli tutti” chanté à plusieurs voix à la fin du spectacle résonne encore dans bien des esprits.
Autre temps fort, dans la matinée du dimanche, une table ronde avec Mgr Luc Ravel, archevêque de Strasbourg, du P. François Boëdec sj, Provincial et de Véronique Fayet, ancienne présidente du Secours Catholique.
Homélie du P. François Boëdec sj, Provincial
Retrouvez l’homélie du P. François Boëdec sj, Provincial, prononcée lors du rassemblement, le dimanche 13 novembre, à partir de l’Evangile de Luc 21, 5-19.
« Frères et sœurs, Mes amis,
Ce que nous venons d’entendre n’est-il pas en train de se réaliser ? Le dérèglement climatique qu’on n’arrive pas à arrêter, avec ses incendies et ses inondations, les migrations qui vont avec, la guerre en Europe, finalement tout près de chez nous, une guerre affreuse dont on voit bien qu’elle peut entraîner le monde dans l’abime, des conflits dans beaucoup d’autres endroits du monde, des persécutions religieuses, un libéralisme qu’on ne peut ou ne veut maîtriser, et qui laisse sur le bord tant de monde, des régimes politiques totalitaires un peu partout, une démocratie de plus en plus contestée, et puis chez nous, dans notre pays, une société fragilisée, fracturée, où il est difficile de se parler, une violence qui n’est jamais loin, sans parler de notre Eglise, bien discréditée, et dont les propos intéressent de moins en moins de monde. Pas de quoi faire la fête ! Alors, serions-nous arrivés près de la fin que l’Evangile de ce dimanche annonce ? Tous ces bouleversements annoncent-ils le jour du Seigneur, ce jour que nous espérons mais redoutons tout autant ? Que nous est-il permis d’espérer, nous, membres et amis du MEJ, qui mettons notre foi en Dieu ? »
« Voici un aperçu de la palette des couleurs utilisées par cet Artiste cubique ce weekend :
Marron, couleur des cartons cubiques sur lesquels nous avons rédigé, nos joies, nos freins et nos désirs pour le MEJ.
Jaune, à l’image de ce pastis landais offert à la pause, qui n’a rien d’une boisson ! Symbole de tous ces temps informels de retrouvailles.
Orange, couleur des tabliers, des facilitateurs qui ont animé le déroulement des sessions de travail.
De l’œillet de poète rose, avec ce chant « confiance, lève-toi ! » qui a rythmé notre week-end, ainsi que tous les autres chants du MEJ, bien connus ! »
« Nous sommes allés au rassemblement Effata 2022 en couple, accompagnés de notre fille aînée âgée de 19 ans. Vivre ces trois jours ensemble, avec les centaines d’autres participants, dont des amis mejistes rencontrés lors de camps bien des années plus tôt, nous a rempli de joie. Dès notre arrivée à Bordeaux – et c’est le cas pour chaque rassemblement – j’avais le cœur brûlant. »
Les racines du MEJ remontent à l’année 1915, à Bordeaux. Au cours Saint Seurin, une équipe de jeunes en classe de 4°-3° est à l’initiative de ce qui sera appelée « la croisade des enfants » durant quelques années, avant de prendre l’appellation définitive de « croisade eucharistique » en novembre 1922, puis Mouvement Eucharistique des Jeunes en 1962 sous l’impulsion de Sœur Marie de la Présentation, née Geneviève Boselli, de la congrégation de Sainte-Clotilde et du Père Albert Bessières, jésuite.
À l’occasion du rassemblement « Effata 2022 », une plaque commémorative a été présentée et bénie durant la messe anniversaire puis apposée sur le lieu de naissance du Mouvement.
Sur cette plaque figure l’inscrption :
« Dans ces murs, au sein du collège Cours Saint Seurin, le 13 novembre 1915 est née la Croisade des enfants devenue Croisade Eucharistique en 1922 puis Mouvement Eucharistique des Jeunes en 1962 sous l’impulsion de Sœur Marie de la Présentation, née Geneviève Boselli, de la congrégation de Sainte- Clotilde et du Père Albert Bessières, jésuite. »
