Saint François de Geronimo
François de Geronimo (ou François Jérôme) naît en Italie en 1642 et meurt à Naples le 11 mai 1716. Il est canonisé par Grégoire XVI en 1839. Jésuite, prédicateur réputé et très écouté, il favorise l’apostolat des laïcs et de nombreuses œuvres sociales au service des malades, des jeunes et des vagabonds.
Saint François de Geronimo, prêtre de la Compagnie de Jésus, s’est donné pendant plus de quarante ans aux missions populaires et au soin pastoral des abandonnés.
Biographie
François de Geronimo (1642-1716) n’a jamais voyagé loin de sa ville natale près de Tarente dans le sud de l’Italie, mais ses années de ministère à Naples ont été plus qu’assez dramatiques. Aîné des 11 enfants de la famille De Geronimo, il s’installe chez les Pères Théatins vers l’âge de 10 ans afin de poursuivre des études. Il accompagne aussi les Théatins dans leurs missions dans les villes environnantes. Parce qu’il voulait devenir prêtre, il étudie les classiques et la philosophie à l’école des jésuites de Tarente, puis est transféré au collège de Naples pour étudier le droit civil et ecclésiastique. Les jésuites l’engagent comme préfet pour les fils de la noblesse italienne qui étudient dans leur école. Après avoir été associé pendant de nombreuses années aux jésuites, Gérôme entre finalement au noviciat en 1670 à 28 ans.
Le jeune prêtre n’a passé qu’un an au noviciat avant de se rendre au diocèse de Lecce pour aider un autre jésuite à donner des retraites et des missions. Il retourne à Naples après quelques années pour préparer son examen final de théologie qu’il passe au printemps 1676. Sa première affectation permanente est la « mission de Naples » qu’il sert pendant les 40 années suivantes. Il travaille avec la fraternité d’artisans qui se réunissent dans la chapelle sous l’église du Gesú. Il prêche également sur les places de la ville ou sur les artères animées alors qu’il fait la promotion de la communion mensuelle. De plus, il visite les esclaves et les prisonniers dans les galères de la Baie et s’occupe d’eux comme il le peut. Il visite aussi les malades nuit et jour.
Gérôme connaît d’abord un grand succès dans son ministère, mais il rencontre ensuite des soupçons et de la jalousie qui conduisent à une sévère restriction de son ministère. Certains pensent en effet qu’un prêtre qui prêche dans les rues et s’occupe des pécheurs n’est pas apte à donner des retraites aux prêtres et aux religieuses en quête de perfection. L’archevêque lui interdit de prêcher dans les rues jusqu’à ce qu’il apprenne que les plaintes contre Jérôme viennent de la jalousie ; finalement il renouvelle les facultés du jésuite. Puis les supérieurs jésuites restreignent les activités de Gérôme parce qu’ils prend trop de temps à la vie communautaire. Le provincial cède finalement et donne à Gérome le pouvoir de servir les Napolitains, ce qu’il fait de 1694 à 1702. Cette année-là, il commence à consacrer la moitié de son temps à des missions en dehors de Naples. Les gens sont touchés par ses sermons simples et sérieux.
Recueilli et édité à l’origine par le P. Tom Rochford sj
Source : site internet de la Curie générale des jésuites à Rome