Saint Jean Berchmans

Jean Berchmans naît dans le Brabant, à Diest, en 1599. Il s’adonne aux études classiques à partir de 1612 à Malines ; c’est là qu’il entre dans la Compagnie de Jésus en 1616. Envoyé à Rome en 1618 pour y poursuivre ses études, au terme d’une courte maladie, il meurt le 13 août 1621. Sa piété sincère, sa charité sans détours, sa constante bonne humeur l’a rendu cher à tous. Il est canonisé par Léon XIII en 1888 et est fêté le 26 novembre dans la Compagnie de Jésus. 

maison natale saint jean berchmans diest

Maison natale de saint Jean Berchmans à Diest. © Wikipedia CC

Jean Berchmans naît dans une famille profondément croyante de Diest en Belgique, et commence des études qui l’amènent rapidement à la prêtrise. Pendant ses études, il vit au presbytère de la paroisse Notre-Dame, mais après trois ans, son père lui dit d’abandonner ces études et d’apprendre un métier pour pouvoir contribuer aux dépenses de la famille. L’aumônier du Béguinage de Diest offre de payer les frais de ses études, en échange d’un travail de domestique. En 1612, le jeune homme conclut le même accord à Mechelen avec le chanoine Froymont. Là Jean Berchmans rencontre les jésuites et décide d’entrer chez eux plutôt que de devenir prêtre diocésain. Son père est déçu, parce qu’un prêtre diocésain aurait pu aider sa famille, et pas un jésuite, mais il autorise son fils à poursuivre son objectif.

Jean Berchmans entre chez les jésuites en 1616. Il accomplit toutes les tâches d’un novice avec une fidélité exigeante, et s’efforce de se vaincre lui-même par des pénitences. Quelques mois après son entrée chez les jésuites, sa mère meurt ; peu après son père renonce à sa boutique de cordonnier et entre au séminaire diocésain. Il est ordonné en avril 1618. Cette même année, le 25 septembre, Jean prononce ses trois vœux de vie religieuse et est envoyé à Anvers poursuivre ses études. Après trois semaines déjà il reçoit l’ordre d’aller poursuivre ses études à Rome. Avant qu’il ne retourne à Mechelen pour dire au revoir à son père, celui-ci meurt soudainement.

Saint Jean Berchmans SJJean arrive à Rome le 31 décembre et rejoint la communauté du Collège Romain. Là il continue ses études avec la même fidélité à ses études et à sa vie religieuse qu’au noviciat. Il se révèle être un brillant étudiant, et, à la fin de l’année il est choisi pour défendre l’entièreté du cours de philosophie dans un débat publique. Sa santé a souffert de l’effort fourni pour son dernier examen, et il devient de plus en plus faible quand il prépare le débat public, qui a lieu le 8 juillet. Il espère pouvoir se reposer après celui-ci, mais il est choisi pour un autre débat public qui a lieu en août au Collège Grec. Ces deux débats exigent un trop grand effort de son corps affaibli…

Le 7 août, il souffre d’une attaque de dysenterie et attrape de la fièvre. Quand le Père supérieur voit la pâleur et la faiblesse de Jean, il l’envoie à l’infirmerie. Jean s’affaiblit de jour en jour et ses poumons s’enflamment. Quand des scolastiques viennent le visiter, il parle du paradis comme s’il y était. Le frère infirmier suggère qu’il reçoive la communion le lendemain, même si ce n’est pas un dimanche. La communauté des jésuites vient en processions apporter le Viatique à leur confrère mourant. Il demande son crucifix, son chapelet et son livret des règles ; il reçoit un fleuve de visiteurs, y compris le Père Général. Il passe sa dernière nuit en prière et meurt le 13 août au matin.

Canonisé par Léon XIII en 1888, en même temps que Stanislas Kotska et Louis Gonzague, il est le patron de la jeunesse de Belgique.

Initialement regroupé et édité par: Tom Rochford,SJ
Traducteur: Guy Verhaegen

Saint Jean Berchmans, le « jésuite du mois » de novembre 2024

Jean Berchmans « Ce que j’aime chez saint Jean Berchmans, c’est sa simplicité. Un de ses premiers gestes au noviciat a été d’aller aider un Frère dans une tâche très modeste. Charité et paix intérieure le caractérisent. Il donnait le catéchisme aux enfants. Il était passionnant à écouter. Il priait beaucoup et excellait dans ses études. Il n’avait pas peur de poser des questions à ses maîtres et ses supérieurs pour qu’ils l’aident à discerner dans les circonstances de sa vie. Il recherchait la perfection, ni plus ni moins, et cela à travers un chemin d’humilité. » En ce mois de novembre, le P. Tommy Scholtes sj partage ce qui le touche et l’inspire chez Saint Jean Berchmans.
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Saint-Jean Berchmans à Bruxelles : le rayonnement culturel d’une église au cœur de la ville

Eglise saint jean Berchmans bruxelles Située dans l’enceinte du Collège Saint-Michel, l’église Saint-Jean Berchmans offre chaque jour quatre messes mais aussi écoute et sacrement de la réconciliation.  Le weekend, elle accueille près de 1500 fidèles, et de nombreux groupes spirituels y trouvent leur port d’attache. Au-delà de ces propositions, l’église Saint-Jean Berchmans, à travers le Forum Saint-Michel, s’adresse à un public plus large, par une palette d’activités culturelles et sociales : expositions, conférences, concerts de musique classique ou de gospel, etc. Ainsi, les expositions du Centre Religieux d’information et d’Analyse de la Bande Dessinée (CRIABD) touchent un public bédéphile très diversifié. Les chœurs et ensembles instrumentaux attirent les mélomanes, les familles des chanteurs et musiciens, les amis des associations organisatrices et, plus largement, les curieux. L’Ensamble Moxos bolivien nous a enchantés à trois reprises avec la musique baroque des Réductions. En novembre, 140 choristes interprétaient la musique d’André Gouzes lors d’un concert-méditation.
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Lettre de saint Jean Berchmans

À l’âge de 17 ans, saint Jean Berchmans, désirant se consacrer à Dieu le plus tôt possible et éviter que ses parents ne fassent obstacle à ses désirs, décida de révéler à ces derniers la résolution qu’il avait prise au fond de son cœur ; aussi leur écrivit-il de Malines la lettre suivante :

« Vénéré père et très chère mère,

Il y a déjà trois ou quatre mois que Dieu frappe à la porte de mon cœur, et, jusqu’à un certain point, je la lui ai tenue fermée jusqu’ici. Mais ayant ensuite réfléchi que, soit pendant que j’étudiais, soit que je prenais quelque délassement, que j’allais à la promenade ou que je faisais n’importe quoi, aucune chose ne me venait plus souvent à l’esprit que la pensée de me fixer fermement un état de vie, je me décidai à la fin, et même après beaucoup de communions et de bonnes œuvres préparatoires, je fis vœu de servir, avec sa grâce, Dieu notre Maître, en religion.

Il est vrai que les amis et les parents éprouvent certaine répugnance à se détacher de leurs enfants. Mais, en moi-même, je considère autre chose : si je voyais devant moi, d’un côté mon père, ma mère, ma sœur, etc. et de l’autre côté Dieu notre Maître avec sa Mère, qui est aussi, je l’espère, ma Mère bénie, et que les premiers me diraient : « Ne nous abandonne pas, cher enfant, nous t’en prions par les peines et les fatigues que nous avons endurées pour toi » tandis que, d’autre part, Jésus me dirait : « Suis-moi plutôt, je naquis pour toi, pour toi, je fus flagellé, couronné d’épines et enfin crucifié. Vois-tu ces cinq plaies sacrées, n’est-ce pas pour toi que je les aie reçues ? Et ne sais-tu pas que jusqu’à présent j’ai nourri ton âme de ma chair sainte et je l’ai vivifiée par mon sang sacré ? Et maintenant tu te montrerais si ingrat ? » Ah ! mes très chers parents, quand je considère tout cela, je m’enflamme de telle manière que, s’il m’était possible, je volerais tout de suite en religion, et mon âme et mon cœur ne se donneraient de repos avant qu’ils n’eussent trouvé mon Bien-Aimé.

Ainsi donc, je m’offre de tout cœur à Jésus-Christ et je désire combattre ses combats dans la Compagnie. J’espère que vous ne serez pas à ce point ingrats pour vous opposer à Jésus-Christ.

Je me recommande à vos saintes prières et supplie Dieu, notre Maître, qu’il veuille me donner persévérance jusqu’à la fin de ma vie et qu’il nous accorde, à vous et à moi, la vie éternelle. Le fils obéissant de Jésus-Christ et le vôtre.

(Lettre du mois d’août 1616 à ses parents.
Texte original en flamand dans T. Séverin, s.j.,
Saint Jean Berchmans, ses écrits . Louvain, 1931, pp. 35-38 ;
trad. fr. dans K. Schoeters, s.j., Saint Jean Berchmans,
adaptation française par A. Sonet, s.j., Bruxelles, 1949, pp. 67-68.).

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Article publié le 2 janvier 2013

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